Par Levi FERNANDES
LISBONNE, 3 juil 2013 (AFP) - Le gouvernement portugais de centre droit semblait en sursis mercredi après la démission de deux ministres clés mais le Premier ministre, refusant de reconnaitre l'échec de sa politique de rigueur, tentait de sauver la coalition au pouvoir.
Pedro Passos Coelho, qui la veille, dans un discours solennel à la nation, a affirmé qu'il ne démissionnerait pas, s'efforçait de donner une apparence de normalité et a quitté Lisbonne en milieu de matinée pour participer à Berlin à une conférence de haut niveau sur l'emploi des jeunes.
"Je ne démissionne pas. Je n'abandonne pas le pays", avait martelé le Premier ministre, la voix tendue par l'émotion.
La presse portugaise jugeait sévèrement les démissions en moins de 24 heures des deux ministres d'Etat, qualifiant la crise politique dans laquelle le pays est plongé de "tragique", "pathétique", "absurde" et "impardonnable".
Après le départ lundi du ministre des Finances, Vitor Gaspar, le chef de la diplomatie portugaise, Paulo Portas, a claqué la porte à son tour mardi, faisant valoir des "désaccords" avec M.Passos Coelho.
Le chef du gouvernement qui s'est dit surpris par cette décision a refusé d'accepter la démission de M. Portas, chef du petit parti conservateur CDS-PP, partenaire du Parti social-démocrate au sein de la coalition de centre droit au pouvoir depuis juin 2011.
Le Premier ministre a même assuré qu'il tenterait de surmonter la crise avec le CDS-PP afin de préserver la stabilité politique du pays.
Mais les analystes doutaient que les deux partis puissent de nouveau s'entendre d'autant que deux autres ministres, ceux de l'Agriculture et de la Sécurité Sociale, du même parti que M. Portas, devaient démissionner à leur tour, selon la presse.
"M. Portas peut-il rester au gouvernement après avoir dit que sa décision était irrévocable? Si l'alliance politique est rompue, Passos peut-il courir le risque de former un gouvernement minoritaire?", s'interrogeait le quotidien Publico.
La plupart des commentateurs estimaient que cette crise a scellé la fin de la coalition qui permettait au gouvernement de disposer d'une confortable majorité parlementaire pour mettre en oeuvre les mesures de rigueur, exigées par les créanciers du Portugal depuis deux ans en échange du plan d'aide internationale de 78 milliards d'euros.
Vers des élections anticipées?
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"Le scénario qui me paraît le plus probable est celui d'élections anticipées", a indiqué à l'AFP l'analyste financière Paula Gonçalves, tandis que l'universitaire Paulo Reis Mourao rappelle que le dernier mot revient au président, Anibal Cavaco Silva, qui a le pouvoir de dissoudre le parlement et convoquer des élections.
Alors que l'opposition réclame des élections anticipées, Antonio José Seguro, chef de sa principale formation, le Parti socialiste, devait en faire la demande au président qu'il devait rencontrer mercredi après-midi.
Sur le front économique et financier, les conséquences de la crise semblent tout aussi préoccupantes. Certains évoquent déjà l'éventualité que le Portugal soit contraint de demander un deuxième plan d'aide, et connaisse ainsi une situation semblable à celle qu'a traversé la Grèce, également sous assistance financière.
"Les probabilités d'un deuxième plan de sauvetage augmentent", reconnaît Mme Paula Gonçalves alors que l'économie doit reculer cette année de 2,3% et le chômage atteindre le taux record de 18,2%.
Première conséquence de la crise, les taux d'emprunt à 10 ans sont passés mercredi matin au-dessus de 8% pour la première fois depuis novembre 2012, tandis que la Bourse de Lisbonne a plongé de plus de 6% peu après l'ouverture.
La conclusion du programme d'ajustement de la "troïka" (UE-FMI-BCE) représentant les créanciers du pays "est menacée et avec elle le versement des nouvelles tranches" du plan d'aide, observe Pedro Santos Guerreiro, directeur de Jornal de Negocios.
La troïka doit entamer le 15 juillet prochain une nouvelle mission d'évaluation des comptes du Portugal et de la réforme, que devait présenter le ministre démissionnaire M. Portas, afin de permettre de réaliser des économies de 4,7 milliards d'euros d'ici la fin de 2014.
lf/bir/abk
A lire: http://www.combourse.com/News/Portugal_le_gouvernement_en_sursis_tente_d_eviter_la_chute__1417862.html
http://www.lexpress.fr/actualites/1/monde/portugal-le-gouvernement-en-sursis-tente-d-eviter-la-chute_1263473.html
http://www.lyoncapitale.fr/Journal/France-monde/Actualite/Monde/Le-Portugal-de-nouveau-plonge-dans-l-incertitude-politique
En crise, le gouvernement portugais tente de survivre
Par Levi FERNANDES
LISBONNE, 3 juil 2013 (AFP) - Le gouvernement portugais semblait en sursis mercredi après la démission de deux ministres clés qui a plongé le Portugal dans une crise politique et provoque l'inquiétude des investisseurs et de ses partenaires européens qui craignent un échec de la politique d'austérité.
"La situation doit être clarifiée le plus vite possible", a affirmé le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, qui a appelé au "sens des responsabilités" pour que les efforts accomplis par les Portugais, soumis à une sévère cure d'austérité depuis deux ans, ne soient pas "vains".
Dans le même temps, le patron de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, a aussi appelé le pays à "prendre ses responsabilités", tandis que le gouvernement allemand s'est dit "confiant" que le Portugal poursuivrait ses réformes.
Première conséquence de la crise politique, les taux d'emprunt portugais à 10 ans sont passés au-dessus de 8% pour la première fois depuis novembre 2012, tandis que la Bourse de Lisbonne vivait une journée noire, plongeant de plus de 6% peu après l'ouverture et entraînant dans son sillage d'autres places européennes.
Toutefois, le chef du gouvernement, Pedro Passos Coelho qui, la veille, dans un discours solennel à la nation, avait affirmé qu'il ne démissionnerait pas, s'efforçait de donner une apparence de normalité en se rendant, comme prévu, à Berlin pour participer à une conférence sur l'emploi des jeunes.
Après le démission lundi du ministre des Finances, Vitor Gaspar, le chef de la diplomatie portugaise, Paulo Portas, a claqué la porte à son tour mardi faisant valoir des "désaccords" avec M. Passos Coelho.
Le chef du gouvernement, qui s'est dit surpris par cette décision, a refusé la démission de M. Portas, numéro 2 de l'exécutif et chef du petit parti conservateur CDS-PP partenaire du Parti social-démocrate au sein de la coalition de centre-droit au pouvoir depuis 2011.
Le Premier ministre a même assuré qu'il tenterait de surmonter la crise avec le CDS-PP afin de préserver la stabilité politique du pays.
Mais les analystes doutaient que les deux partis puissent de nouveau s'entendre d'autant que deux autres ministres du CDS-PP, ceux de l'Agriculture et de la Sécurité Sociale, du même parti que M. Portas, devaient démissionner à leur tour, selon la presse.
Vers des élections anticipées?
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La plupart des commentateurs estimaient que cette crise a scellé la fin de la coalition qui permettait au gouvernement de disposer d'une confortable majorité parlementaire pour mettre en oeuvre les mesures de rigueur, exigées par les créanciers du Portugal depuis deux ans en échange du plan d'aide internationale de 78 milliards d'euros.
"Le scénario qui me paraît le plus probable est celui d'élections anticipées", a indiqué à l'AFP l'analyste financière Paula Gonçalves.
Dans ce contexte de crise politique, qui pourrait à terme entraîner la dissolution du parlement, le président Anibal Cavaco Silva, doit s'entretenir jeudi avec le Premier ministre et recevoir ensuite les partis politiques représentés au Parlement.
Mercredi après-midi, le chef de l'Etat qui a la possibilité de convoquer des législatives anticipées, a prévu de rencontrer Antonio José Seguro, leader du Parti socialiste, principale formation de l'opposition, qui plaide pour cette solution.
Le parti communiste a appelé à manifester, au moment de cette rencontre, au centre de la capitale portugaise pour réclamer des élections anticipées.
Sur le front économique et financier, les conséquences de la crise semblent tout aussi préoccupantes. Certains évoquent déjà l'éventualité que le Portugal demande un deuxième plan d'aide, et connaisse ainsi le même sort que la Grèce, également sous assistance financière.
"Les probabilités d'un deuxième plan de sauvetage augmentent", reconnaît Mme Gonçalves alors que la "troïka" (UE-FMI-BCE) des créanciers du pays doit entamer le 15 juillet prochain une nouvelle mission d'évaluation des réformes mises en oeuvre au Portugal, frappé par la récession et un chômage record, pour débloquer une nouvelle tranche d'aide.
Toutefois plusieurs analystes se voulaient rassurants sur l'impact de cette crise à court terme, rappelant que les besoins de financement du pays sont assurés jusqu'à la fin de l'année.
lf/bir/ml
A lire: http://www.lunion.presse.fr/france-monde/crise-au-portugal-le-gouvernement-tente-de-survivre-ia0b0n94499
http://fr-ca.actualites.yahoo.com/crise-au-portugal-le-gouvernement-tente-survivre-130741731.html
La coalition au pouvoir au Portugal cherche une sortie de crise
Par Levi FERNANDES
LISBONNE, 3 juil 2013 (AFP) - La coalition gouvernementale au pouvoir au Portugal a affiché mercredi sa volonté de surmonter la crise politique provoquée par la démission de deux ministres-clés, faisant craindre un échec de la politique d'austérité réclamée par ses partenaires européens et les marchés.
"La situation doit être clarifiée le plus vite possible", a demandé dans la matinée le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, qui a appelé au "sens des responsabilités" pour que les efforts accomplis par les Portugais, soumis à une sévère cure de rigueur depuis deux ans, ne soient pas "vains".
Le patron de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, a lancé un appel semblable tandis que Berlin s'est dit "confiant" que le Portugal poursuivrait les réformes prévues en échange d'une aide internationale de 78 milliards d'euros accordée il y a deux ans.
Après la démission lundi du ministre des Finances, Vitor Gaspar, le chef de la diplomatie portugaise, Paulo Portas, a claqué la porte à son tour mardi en désaccord avec le choix de la remplaçante de M. Gaspar, l'ancienne secrétaire d'Etat au Trésor, Maria Luis Albuquerque.
Le Premier ministre Pedro Passos Coelho a refusé la démission de M. Portas, chef du petit parti conservateur CDS-PP et partenaire du Parti social-démocrate (PSD), afin de sauver la coalition de centre-droit au pouvoir depuis juin 2011.
Mercredi en fin de journée, M. Portas a été chargé par son parti d'entamer des négociations avec le Premier ministre afin qu'ils puissent "trouver ensemble une solution viable pour le gouvernement du Portugal".
Les deux autres ministres du CDS-PP au sein du gouvernement, en charge de l'Agriculture et de la Sécurité sociale, resteront en fonction en signe d'apaisement.
"Je suis convaincu qu'il sera possible de trouver, au sein de la coalition, les conditions nécessaires pour assurer la stabilité du gouvernement", avait assuré un peu plus tôt M. Passos Coelho, en déplacement à Berlin pour participer à une conférence sur l'emploi des jeunes.
Rassurer les Européens
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En Allemagne, il a tenté de rassurer ses partenaires européens. "J'ai eu l'occasion d'exprimer à tous les chefs d'Etat et de gouvernement ici présents ma confiance que nous serons capables au Portugal de surmonter ces difficultés politiques", a-t-il dit.
M. Passos Coelho doit rencontrer jeudi le président conservateur Anibal Cavaco Silva, qui a déjà reçu mercredi Antonio José Seguro, chef du Parti socialiste, la principale formation de l'opposition.
"Il doit y avoir des élections anticipées de préférence le même jour que les élections municipales", prévues fin septembre, a défendu M. Seguro à l'issue de l'entretien avec le chef de l'Etat, qui dispose du pouvoir de dissoudre le Parlement.
"Le Portugal doit se doter d'un gouvernement solide, cohérent et qui respecte les engagements européens de l'Etat portugais", a-t-il ajouté au moment où des centaines de manifestants défilaient dans les rues de Lisbonne à l'appel du Parti communiste pour réclamer, eux aussi, la convocation d'élections.
Une hypothèse que le Premier ministre s'est efforcé d'écarter en affirmant que ses compatriotes redoutaient davantage le résultat incertain d'élections anticipées que la poursuite du programme de réformes et de rigueur.
Malgré les assurances apportées dès la veille au soir par M. Passos Coelho lors d'une déclaration à la nation, les marchés financiers ont été secoués par éventuel échec de la politique de rigueur que Lisbonne s'est engagé à mettre en oeuvre en échange d'une aide de 78 milliards d'euros accordée par l'Union européen et le Fonds monétaire international.
Les taux d'emprunt portugais à 10 ans sont passés au-dessus de 8% pour la première fois depuis novembre 2012, avant de redescendre, tandis que la Bourse a plongé de 5,31% à la clôture entraînant dans son sillage les principales places européennes.
"Les probabilités d'un deuxième plan de sauvetage augmentent", s'est inquiété l'économiste Paula Gonçalves alors que la "troïka" (UE-FMI-BCE) représentant les créanciers du pays doit entamer le 15 juillet prochain une nouvelle mission d'évaluation des réformes mises en oeuvre au Portugal, frappé par la récession et un chômage record.
lf-tsc-bir/dro
A lire: http://www.lunion.presse.fr/france-monde/portugal-la-coalition-au-pouvoir-joue-sa-survie-ia0b0n143575
http://www.maritima.info/afp/4/ue-pas-d-accord-a-luxembourg-sur-les-banques-en-faillite.html
Portuguese govt totters, markets reel
by Levi FERNANDES
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LISBON, July 3, 2013 (AFP) - Portuguese Prime Minister Pedro Passos Coelho's government tottered close to collapse Wednesday after two top ministers quit, pounding financial markets in Lisbon and across Europe.
Markets reacted severely after Foreign Minister Paulo Portas resigned Tuesday evening, a day after the shock departure of Finance Minister Vitor Gaspar.
EU officials told Portugal to take its responsibilities and clarify the situation "as soon as possible".
The crisis in recession-wracked Portugal spread fears in world markets of a new wave of instability from the bailed-out nation on the eurozone's debt-laden periphery.
The yield on benchmark 10-year Portuguese government bonds spiked above eight percent for the first time since November 2012, hitting 8.023 percent before easing a little. It closed the previous day at 6.720 percent.
The sharp rise in the bond yield is a warning that the government may have to pay exorbitant rates if it wants to sell newly issued bonds to the financial markets.
The Lisbon stock exchange's key PSI-20 index plunged 6.55 percent to 5,168.20 points in morning trade.
As concern spread, Madrid's IBEX 35 index slumped 3.15 percent to 7,638.2, London's FTSE 100 fell 1.64 percent to 6,200.66 points, Frankfurt's DAX 30 slid 1.93 percent to 7,757.78 points and in Paris the CAC 40 tumbled 1.70 percent to 3,679.03.
The euro fell to $1.2923 -- hitting a low last recorded on May 29. That compared with $1.2978 late in New York on Tuesday.
Investors were unconvinced by the Portuguese premier's vow to stay on.
"Portugal, under severe economic pressure from a lack of growth, a bloated public sector and more than a decade on non-growth, most likely will see its government fall inside the next 48 hours, despite assurances from Prime Minister Pedro Passos Coelho that he will not resign," Saxo Bank chief economist Steen Jakobsen said.
"The coalition is falling, and falling soon," he said in a report.
Jakobsen said he expected a new election to be called with a huge drive against austerity measures.
"The big loser this morning is Portugal as a country. I see Portugal doing a second bailout inside the next six months as the reality of economic non-progress will ultimately weigh higher than the political ability to buy time," he said.
On Monday, the Portuguese finance minister, architect of the country's reforms under its European Union-IMF bailout, which has triggered calls for an early election, announced his departure.
The foreign minister declared his resignation the next day, saying he disagreed with the premier's choice of Treasury Secretary Maria Luis Albuquerque, who has managed the country's privatisation efforts, as the new finance minister.
The prime minister said in a televised address that he had not accepted his foreign minister's resignation and had no intention of leaving himself.
"I'm not resigning. I'm not abandoning the country," he said.
Portugal's newspapers were withering in their criticism, describing the political crisis as "pathetic", "absurd", and "unforgivable".
The government, which came to power in early elections in June 2011, is increasingly isolated. It faced a fourth general strike organised last week by trade unions.
Drastic cuts in spending and tax rises have plunged the country into a deeper recession, and with higher unemployment, than had been expected.
BofA Merrill Lynch Global Research said even if early elections were avoided, the risk of snap polls remain high amid strong opposition to the reforms being pushed by the government.
At the end of March the Portuguese budget deficit amounted to 10.6 percent of annual output. The target set by creditors, already relaxed twice, is for a deficit of 5.5 percent at the end of the year.
Passos Coelho's government has just two weeks to come up with a programme to reform the state before auditors arrive on July 15 to examine progress on reforms for the IMF, EU and European Central Bank.
The government has said it expects the economy to contract by 2.3 percent by the end of the year while the unemployment rate has soared to a record 18.2 percent.
burs-djw/hmn
A lire: http://www.foxnews.com/world/2013/07/03/portuguese-government-totters-markets-reel/
http://www.dailytelegraph.com.au/business/breaking-news/portugal-stocks-plunge-on-crisis/story-fni0xqe3-1226673897847
http://www.perthnow.com.au/business/breaking-news/portugal-stocks-plunge-on-crisis/story-fnhrvfsf-1226673897847
by Levi FERNANDES
LISBON, July 3, 2013 (AFP) - Portugal's government tottered close to collapse on Wednesday after two ministers quit over its bailout reforms, sparking cries of concern from European authorities as financial markets took fright.
Stock markets fell and bond yields rose as the crisis fed fears of a new wave of instability from the eurozone's debt-laden periphery.
Alarm spread after Foreign Minister Paulo Portas resigned on Tuesday evening, a day after the shock departure of Finance Minister Vitor Gaspar.
Portuguese newspapers reported on Wednesday that the agriculture and social security ministers were also likely to quit.
The crisis came at a delicate time as Prime Minister Pedro Passo Coelho tries to fulfil the terms of the 2011 bailout that rescued Portugal from financial collapse.
Passos Coelho kept up appearances on Wednesday, travelling to Berlin as scheduled for a top-level meeting on youth unemployment.
But European officials urged the premier to settle the uncertainty as observers speculated that President Anibal Cavaco Silva would call a snap election.
"The political situation should be clarified as soon as possible," said the European Commission's Portuguese president, Jose Manuel Barroso.
Lisbon's key PSI 20 index of leading shares closed 5.31 percent lower, with leading exchanges elsewhere in Europe sliding too.
Portuguese borrowing prices soared with the yield on the benchmark 10-year government bonds spiking above eight percent for the first time since November 2012, before easing a little.
"The initial reaction of the markets shows the obvious risk that the financial credibility recently built up by Portugal could be jeopardised by the current political instability," said Barroso.
"If this happens it would be especially damaging for the Portuguese people, particularly as there were already preliminary signs of economic recovery."
In a bid to hold together his conservative coalition, Passos Coelho on Tuesday refused to accept Portas's resignation and vowed not to resign himself.
Speaking after Wednesday's meeting in Berlin he said he had expressed to his fellow leaders his "confidence that we in Portugal will be able to overcome these difficulties".
He said German Chancellor Angela Merkel and the other leaders expressed their "apprehension" over the crisis but gave him "words of encouragement".
Analysts warned that the political disarray could bring down his government and derail the country's recovery under the 78-billion-euro ($100-billion) international bailout.
"Portugal, under severe economic pressure from a lack of growth, a bloated public sector and more than a decade of non-growth, most likely will see its government fall inside the next 48 hours," Saxo Bank chief economist Steen Jakobsen said on Wednesday morning.
In his resignation letter, Portas said he disapproved of the prime minister's naming of Treasury Secretary Maria Luis Albuquerque to replace Gaspar. Her appointment was seen as an indication that Passos Coelho intended to push on with austerity despite protests.
Drastic cuts in spending and tax rises have plunged the country into a deeper recession with higher unemployment than had been expected.
Passos Coelho's government has just two weeks to come up with a new programme to reform the state before auditors for the IMF, European Union and European Central Bank arrive on July 15.
President Cavaco Silva was to meet with the prime minister and lawmakers on Thursday in a bid to settle the crisis, his office said.
"The situation is worrying. So I'm calling on Portugal to take responsibility," said Jeroen Dijsselbloem, the Dutch minister who heads the Eurogroup of eurozone finance chiefs.
Analysts warned that if the market tension continued, the country might not be able to return to normal borrowing on the markets next year as hoped.
"The most probable scenario seems to me to be snap elections," said financial analyst Paula Goncalves.
"The chances of a second bailout are increasing."
bur-rlp/arp
A lire: http://www.hongkongherald.com/index.php/sid/215604491/scat/45419e6f687dd329
http://todaynews.co/portugal-government-on-the-brink-markets-take-fright/
http://uk.news.yahoo.com/portugal-government-brink-markets-fright-165128980.html#oGve8nV
http://au.finance.yahoo.com/news/portugal-government-brink-markets-fright-063642337.html
Portugal-government-economy
Portugal government coalition seeks end to political crisis
by Levi FERNANDES
LISBON, July 3, 2013 (AFP) - Portugal's governing centre-right coalition on Wednesday sought a solution to a political crisis caused by the shock resignation of two ministers over its bailout reforms which has sparked cries of concern from European authorities as financial markets took fright.
Stock markets fell and bond yields rose as the crisis fed fears of a new wave of instability from the eurozone's debt-laden periphery.
Alarm spread after Foreign Minister Paulo Portas of the junior partner in the governing coalition, the small conservative CDS-PP party, resigned on Tuesday evening, a day after the shock departure of finance minister Vitor Gaspar.
The crisis came at a delicate time as Prime Minister Pedro Passos Coelho tries to fulfil the terms of the 2011 bailout that rescued Portugal from financial collapse.
Portuguese media reported Wednesday that the agriculture and social security ministers who belong to Portas' CDS-PP party were also likely to quit but chairman of the party's congress, Luis Queiro, said the two had decided to stay on in their posts.
The leadership of the party had designated Portas to hold talks with the prime minister "to together find a viable solution for the government of Portugal", Queiro added.
Passos Coelho on Tuesday refused to accept Portas' resignation and vowed not to resign himself.
"I am convinced that it will be possible to find the necessary conditions to ensure the stability of the government," he told reporters in Berlin at a top-level meeting on youth unemployment.
European officials urged the premier to settle the uncertainty as observers speculated that President Anibal Cavaco Silva would call a snap election.
"The political situation should be clarified as soon as possible," said the European Commission's Portuguese president, Jose Manuel Barroso.
Lisbon's key PSI 20 index of leading shares closed 5.31 percent lower, with leading exchanges elsewhere in Europe sliding too.
Portuguese borrowing prices soared with the yield on the benchmark 10-year government bonds spiking above eight percent for the first time since November 2012, before easing a little.
"The initial reaction of the markets shows the obvious risk that the financial credibility recently built up by Portugal could be jeopardised by the current political instability," said Barroso.
"If this happens it would be especially damaging for the Portuguese people, particularly as there were already preliminary signs of economic recovery."
Analysts warned that the political disarray could bring down his government and derail the country's recovery under the 78-billion-euro ($100-billion) international bailout.
"Portugal, under severe economic pressure from a lack of growth, a bloated public sector and more than a decade of non-growth, most likely will see its government fall inside the next 48 hours," Saxo Bank chief economist Steen Jakobsen said on Wednesday morning.
In his resignation letter, Portas said he disapproved of the prime minister's naming of Treasury Secretary Maria Luis Albuquerque to replace Gaspar. Her appointment was seen as an indication that Passos Coelho intended to push on with austerity despite protests.
Drastic cuts in spending and tax rises have plunged the country into a deeper recession with higher unemployment than had been expected.
Passos Coelho's government has just two weeks to come up with a new programme to reform the state before auditors for the IMF, European Union and European Central Bank arrive on July 15.
President Cavaco Silva was to meet with the prime minister and lawmakers on Thursday in a bid to settle the crisis, his office said.
"The situation is worrying. So I'm calling on Portugal to take responsibility," said Jeroen Dijsselbloem, the Dutch minister who heads the Eurogroup of eurozone finance chiefs.
Analysts warned that if the market tension continued, the country might not be able to return to normal borrowing on the markets next year as hoped.
"The most probable scenario seems to me to be snap elections," said financial analyst Paula Goncalves.
"The chances of a second bailout are increasing."
bur-ds/bm
A lire: http://www.thenewstribe.com/2013/07/04/portugal-government-coalition-seeks-end-to-political-crisis/
http://www.thenewstribe.com/2013/07/04/portugal-government-coalition-seeks-end-to-political-crisis/
http://www.globalpost.com/dispatch/news/afp/130703/portugal-government-coalition-seeks-end-political-crisis
http://uk.news.yahoo.com/portugal-government-coalition-seeks-end-204339699.html
http://uk.news.yahoo.com/portugal-government-coalition-seeks-end-204339699.html
Le Portugal dans l'expectative après le soutien modéré du président au gouvernement
Par Levi FERNANDES
LISBONNE, 11 juil 2013 (AFP) - Le Portugal restait dans l'expectative jeudi après le soutien en demi-teinte que le président a accordé au gouvernement, tempéré par un appel à un compromis de "salut national" entre les partis de la coalition de droite au pouvoir et les socialistes pour clore la crise politique.
Dans une déclaration à la nation mercredi soir, le président Anibal Cavaco Silva a assuré que la coalition de centre droit, au pouvoir depuis juin 2011, avait "l'autorité pour exercer ses fonctions", mais il appelé à un compromis droite-gauche pour former un "gouvernement de salut national".
Le chef de l'Etat a également préconisé des élections législatives anticipées en 2014, à la fin du plan d'aide de 78 milliards d'euros que le Portugal a obtenu en juin 2011, en échange d'un programme de réformes et de rigueur.
Mais dans le même temps, il a exclu que des élections anticipées puissent avoir lieu dès maintenant comme le réclament l'opposition de gauche et sa principale formation, le Parti socialiste. Le président a estimé qu'à l'heure actuelle une consultation électorale risquait de compromettre la conclusion du plan d'aide.
La solution préconisée par le chef de l'Etat a provoqué le scepticisme des analystes et des commentateurs qui estiment qu'elle risque de prolonger la crise politique.
"Un président qui nous plonge dans le doute", écrivait le quotidien Diario de Noticias dans un éditorial.
La solution du chef de l'Etat "soulève de nombreux doutes quant à savoir si elle est réalisable", a observé le politologue André Azevedo Alves rappelant que jusque là le PS a toujours refusé d'intégrer un gouvernement qui ne soit pas issu des urnes.
Le Portugal a plongé la semaine dernière dans la crise après la démission du ministre des Finances Vitor Gaspar, architecte des mesures d'austérité imposées par la "troïka" (UE-FMI-BCE) des créanciers du pays et celle du chef de la diplomatie et chef du petit parti conservateur CDS-PP, Paulo Portas, qui avait critiqué l'excès d'austérité, responsable d'une récession et d'un chômage record.
Un mandat "à durée déterminée"
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L'instabilité politique avait aussitôt inquiété l'Europe et affolé les marchés.
Pour calmer les craintes, le Premier ministre Pedro Passos Coelho a proposé un remaniement ministériel prévoyant en particulier la promotion de M. Portas, au rang de vice-Premier ministre en charge de la coordination économique et des relations avec la "troïka" afin que le CDS-PP ne retire pas son soutien au Parti social-démocrate (PSD) du chef du gouvernement.
Dans sa déclaration à la nation M. Cavaco Silva n'a pas évoqué ce remaniement ce qui a été interprété comme un rejet. Le président a "désavoué le Premier ministre", a même estimé le quotidien de référence Publico.
Le président a accordé au gouvernement un mandat "à durée déterminée", a analysé le politologue Adelino Maltez.
Le chef de l'Etat s'est adressé à la nation après avoir entendu les partis politiques et les partenaires sociaux sur la situation politique actuelle.
L'opposition de gauche avait plaidé pour la convocation d'élections législatives anticipées, tandis que les responsables de la coalition majoritaire à l'Assemblée ont défendu le remaniement ministériel proposé par le Premier ministre.
Alors qu'un accord droite-gauche semble difficile, plusieurs analystes estiment que la solution du président fragilise la coalition au pouvoir pour l'application du programme de rigueur de la troïka, d'autant que le gouvernement s'est engagé à entreprendre une ambitieuse réforme de l'Etat qui doit permettre de réduire les dépenses publiques de 4,7 milliards d'euros.
D'après Diario Economico, la "troïka" devrait, dans ce contexte, accepter, à la demande du gouvernement, de reporter son nouvel examen des comptes du pays prévu pour lundi prochain.
lf/bir/abk
A lire: http://fr-ca.actualites.yahoo.com/portugal-scepticisme-apr%C3%A8s-le-soutien-du-pr%C3%A9sident-%C3%A0-152321694.html
Le Portugal de nouveau plongé dans l'incertitude politique
Par Levi FERNANDES
LISBONNE, 11 juil 2013 (AFP) - Le Portugal restait confronté jeudi au risque de replonger dans le flou politique après le soutien en demi-teinte accordé au gouvernement par le président, qui a défendu un compromis droite-gauche assorti d'élections législatives anticipées dans un an.
En raison de cette incertitude, le Portugal a sollicité et obtenu de ses créanciers le report de leur prochain examen trimestriel du plan d'aide international accordé à ce pays en mai 2011.
La 8e évaluation de la "troïka" composée par la Commission européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international devait débuter lundi prochain, mais le ministère portugais des Finances a annoncé jeudi soir que "la réalisation des 8e et 9e examens est prévue pour la fin août, début septembre".
Dans une déclaration à la nation mercredi, le président Anibal Cavaco Silva a assuré que la coalition de centre droit, au pouvoir depuis juin 2011, était en mesure d'exercer "la plénitude de ses fonctions", mais il a appelé à la construction d'un gouvernement "de salut national" soutenu par l'opposition socialiste.
Le chef de l'Etat a également préconisé des élections législatives anticipées en 2014, à la fin du plan d'aide international de 78 milliards d'euros que le Portugal a obtenu en juin 2011, en échange d'un programme de réformes et de rigueur.
Mais, dans le même temps, il a exclu que des élections anticipées puissent avoir lieu dès maintenant, comme le réclame l'ensemble de la gauche, car elles risqueraient de compromettre la conclusion du plan de sauvetage.
Et, surtout, il n'a pas évoqué le remaniement ministériel voulu par le Premier ministre, Pedro Passos Coelho, pour surmonter les divisions qui ont éclaté la semaine dernière au sein de son gouvernement à la suite de la démission de son partenaire de coalition et ministre des Affaires étrangères, Paulo Portas.
Le silence du chef de l'Etat sur ce point a été interprété comme un refus de l'accord censé assurer la survie de la majorité parlementaire formée par le Parti social-démocrate (PSD, centre-droit) de M. Passos Coelho et le CDS-PP, la formation conservatrice de M. Portas.
Reprise des négociations
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Cet accord annoncé samedi prévoyait le maintien de M. Portas au gouvernement, promu au rang de vice-Premier ministre en charge de la coordination économique et des relations avec la "troïka".
M. Cavaco Silva a reçu M. Passos Coelho jeudi en fin de journée "pour analyser la proposition d'un engagement de salut national", a fait savoir la présidence de la République.
Le Premier ministre lui a alors fait part "de sa détermination à parvenir à un accord correspondant aux caractéristiques que le chef de l'Etat a énoncées mercredi", a indiqué le cabinet de M. Passos Coelho à l'agence de presse portugaise Lusa.
Le président a également reçu M. Portas puis le secrétaire général du Parti socialiste, Antonio José Seguro, qui a jusqu'ici appelé à la tenue d'élections et refusé d'intégrer un gouvernement qui ne soit pas issu des urnes.
La solution préconisée par le chef de l'Etat a donc provoqué surprise et scepticisme parmi les observateurs.
"Un président qui nous plonge dans le doute", titrait le quotidien Diario de Noticias dans son éditorial, tandis que son concurrent Publico concluait que le chef de l'Etat a "désavoué le Premier ministre".
"Nous sommes devant un gouvernement fragilisé auquel le président n'accorde ni confiance ni crédibilité", a renchéri Antonio José Teixeira, directeur de la chaîne d'information Sic Noticias.
Le Portugal a plongé la semaine dernière dans la crise après la démission du ministre des Finances Vitor Gaspar, architecte des mesures d'austérité imposées par les créanciers du pays, suivie de celle du chef de la diplomatie, défenseur d'un allègement de la rigueur pour freiner la récession économique et la hausse de chômage.
lf-bir-tsc/dro
A lire: http://www.courrierinternational.com/depeche/newsmlmmd.urn.newsml.afp.com.20130711.09822c56.f504.474e.9044.bab891d5d6c9.xml
Portugal: les partis discutent, mais la crise s'éternise
Par Levi FERNANDES
LISBONNE, 13 juil 2013 (AFP) - Les trois principaux partis politiques portugais ont promis de trouver ensemble une solution pour sortir de la crise politique, mais les analystes doutent qu'ils y parviennent tant leurs intérêts divergent au moment où le pays applique la stricte politique d'austérité, imposée par ses créanciers.
Le Premier ministre Pedro Passos Coelho pensait apaiser la tempête par un simple remaniement ministériel mais le président Anibal Cavaco Silva est venu compliquer la donne. Il a exigé un accord de "salut national" entre les trois partis qui ont souscrit le plan de sauvetage financier de 78 milliards d'euros accordé en mai 2011 en échange d'un plan d'austérité.
Le plan d'aide avait été signé par le Parti socialiste, au pouvoir à l'époque, mais aussi le Parti social-démocrate (PSD, centre droit) de M. Passos Coelho et le petit parti conservateur CDS-PP dirigé par Paulo Portas qui composent la coalition de droite actuellement à la tête du pays.
Une entente entre ces trois partis "n'est pas impossible, mais il faut savoir de quel accord parle le président", souligne le politologue Pedro Magalhaes de l'Institut de sciences sociales de l'Université de Lisbonne.
De fait, le président Cavaco Silva n'a pas défini les contours de son pacte de "salut national". De plus, tout en affirmant que l'actuel gouvernement continuait d'assurer "la plénitude de ses fonctions", il a souhaité des élections législatives anticipées en juin 2014, à la fin du plan de sauvetage, alors que le mandat du gouvernement se termine un an plus tard.
Les trois partis ont des enjeux très différents, explique le politologue à l'AFP.
En cas d'échec à surmonter la crise et d'élections anticipées, le PSD et le CDS "risquent d'être pénalisés dans les urnes", estime M. Magalhaes.
Tout en se disant ouverts aux discussions, les deux partis devraient continuer "d'insister" sur leur remaniement ministériel pour éviter les élections anticipées, soulignait la presse portugaise samedi.
Amuser la galerie
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En revanche, le Parti socialiste, qui réclame une renégociation du plan d'aide avec l'introduction de mesures de croissance, n'a guère d'intérêt à lier son sort à celui de la coalition au pouvoir, indique M. Magalhaes.
"Un accord qui, d'une manière ou d'une autre, associerait le PS à des mesures impopulaires est un grand risque que le parti doit considérer", souligne-t-il.
Conscient du danger, le Parti socialiste, même s'il se dit disposé à négocier, refuse de participer ou de soutenir l'actuel gouvernement et souhaite des élections anticipées.
Si des élections avaient lieu aujourd'hui, le PS l'emporterait avec 37% des voix, loin devant le PSD (25%) et le CDS (8%), selon un sondage publié samedi dans l'hebdomadaire Expresso.
Dans ce contexte, certains analystes estiment que les trois principaux partis se disent disposés à négocier uniquement pour gagner du temps.
"Passos et les socialistes amusent la galerie. Un gouvernement de salut national n'est pas dans leur intérêt", estime ainsi, l'économiste Christian Schulz de la société Berenberg, une banque d'investissement allemande.
"Je doute beaucoup de la possibilité et de la solidité d'une solution à trois. La seule alternative qui me paraît probable est la continuité de l'actuel gouvernement. Mais il est fragilisé", relève l'économiste Joao Cesar das Neves.
La situation du gouvernement est effectivement d'autant plus précaire que le chef de l'Etat n'a pas donné son accord au remaniement ministériel proposé par la coalition au pouvoir pour sortir de la crise.
Celle-ci avait été provoquée par la démission de deux ministres clés en désaccord sur les politiques d'austérité qui ont eu pour conséquence de provoquer une forte contraction de l'économie et un chômage record à près de 18%.
Pour sauver la coalition M. Passos Coelho avait promu son ministre des Affaires étrangères démissionnaire, Paulo Portas, au rang de vice-Premier ministre, ce que le président a refusé.
lf/bir/jeb
A lire: http://www.monacomatin.mc/monde/portugal-les-partis-discutent-mais-la-crise-seternise.1346147.html
http://www.liberation.fr/monde/2013/07/13/portugal-les-partis-discutent-mais-la-crise-s-eternise_918072
Après la crise, le gouvernement apparaît fragilisé selon les analystes
Par Levi FERNANDES
LISBONNE, 23 juil 2013 (AFP) - Après trois semaines de crise politique au Portugal, la coalition de centre droit au pouvoir apparaît fragilisée pour poursuivre la politique de rigueur, exigée par ses créanciers et réussir son retour sur les marchés financiers, estimaient mardi les analystes.
"Formellement la crise est terminée, mais je pense que les marchés vont attendre avant de se faire une opinion", a expliqué à l'AFP le politologue Joao Cesar das Neves.
"Le Portugal n'a plus le droit à l'erreur", écrivait le quotidien Diario Economico, ajoutant que le pays avait "perdu son aura de stabilité et que les investisseurs craignaient le retour de nouvelles tensions politiques".
Le Premier ministre Pedro Passos Coelho en est conscient. Il a tenu à réaffirmer lundi la détermination de sa coalition de droite à poursuivre le programme d'austérité et les réformes exigées par la troïka représentant les créanciers du pays (UE-FMI-BCE) en échange d'un prêt de 78 milliards accordé en mai 2011, afin de garantir le succès du programme de redressement financier qui doit se terminer en juin 2014.
Le chef du gouvernement souhaite rapidement faire oublier cet épisode, déclenché par la démission de Paulo Portas, ministre des Affaires étrangères et chef du parti conservateur CDS-PP, membre de la coalition au pouvoir.
Il devrait ainsi présenter rapidement un gouvernement remanié et élargi avec M. Portas promu au rang de vice-Premier ministre chargé de la politique économique et des relations avec la troïka.
Ce remaniement intervient après des discussions entre les trois principaux partis ayant souscrit le plan d'aide international en vue d'un large consensus politique autour du plan de sauvetage du pays. Mais face à l'échec de ces négociations, le président a finalement décidé d'apporter dimanche son soutien à la coalition.
La situation économique du pays est la principale menace qui pèse sur la coalition, s'accordent à dire plusieurs analystes.
Nouvelles tensions en vue
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L'économie devrait connaître en 2013 sa troisième année de récession, avec une contraction de 2,3% du PIB accompagné d'un chômage record à plus de 18%, puis une très légère reprise l'année prochaine, d'après les prévisions officielles.
"Après tous les soubresauts des dernières semaines la situation n'a pas profondément changé", a estimé l'économiste Alexandre Abreu ajoutant que "les causes profondes de la crise politique sont d'ordre économique et sur ce plan les choses vont empirer".
"Le gouvernement va poursuivre la politique économique (...) imposée par la troïka, et bien évidemment tôt ou tard cela va donner lieu à de nouvelles tensions politiques au sein de la coalition au pouvoir", selon lui.
La solidité de la coalition va être notamment mise à l'épreuve lors de l'élaboration du budget pour 2014 qui devra tenir compte d'une ambitieuse réforme de l'Etat, déjà très contestée, permettant des économies de 4,7 milliards d'euros.
Exigée par les bailleurs de fonds, cette réforme doit leur être soumise lors du prochain examen des comptes du pays, initialement prévu en juillet, mais reporté à septembre en raison de la crise politique.
"Les résultats du programme de la troïka sont désastreux. Les nouvelles coupes vont produire davantage de récession et de chômage", affirme le politologue André Freire dans les colonnes du Jornal de Negocios.
"Il ne sera pas facile pour le gouvernement de surmonter ces problèmes sans risquer de sombrer", prévient même le quotidien Diario Economico dans son éditorial.
Le gouvernement de M. Passos Coelho devrait présenter la semaine prochaine au parlement une motion de confiance au cours de laquelle il devrait exposer les grandes lignes d'un nouveau programme qui devrait tenir davantage compte de mesures en faveur de la relance et de l'emploi.
Pour l'instant les marchés semblent rassurés. Depuis que le président a apporté son soutien au gouvernement, les taux d'emprunt à long terme du Portugal bénéficient d'une détente et la Bourse de Lisbonne évolue à la hausse.
lf/bir/ml
A lire: http://francophone.sahartv.ir/news/portugal-apr%C3%A8s-la-crise,-le-gouvernement-appara%C3%AEt-fragilis%C3%A9-7005
http://www.finances.net/infos/actions/Apr%C3%A8s-la-crise--le-gouvernement-appara%C3%AEt-fragilis%C3%A9-selon-les-analystes-522826
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