La Coupe de l'America pourrait rapporter le double de l'Euro 2004
Par Lévi FERNANDES
Les retombées économiques de la Coupe de l'America à la voile en 2007 pourraient, d'après les premières estimations, rapporter quelque 1,5 milliard d'euros au Portugal, soit le double de l'Euro 2004, selon le responsable de la candidature portugaise.
"D'après l'expérience de la Nouvelle Zélande et les études complémentaires que nous avons réalisées, l'impact économique direct sera de l'ordre de 1,5 milliard d'euros, soit l'équivalent de près d'1,5% du PIB", selon Patrick Monteiro de Barros, chargé de mission de la candidature portugaise.
"Un chiffre supérieur aux prévisions de l'Euro 2004, qui font état d'un impact économique de près de 700 millions d'euros", a-t-il souligné lors d'une rencontre mercredi avec la presse étrangère.
Rien que le séjour des 17 équipes -le maximum prévu-, composées en moyenne d'une centaine de personnes, qui pourraient s'installer à Lisbonne dès 2005, pourrait représenter environ "300 millions d'euros", a-t-il fait valoir.
Les investissements pour l'organisation de la prochaine édition de la Coupe de l'America seront selon lui bien moindres que pour le championnat d'Europe des Nations de football, qui se tiendra en 2004 au Portugal.
Pour l'Euro 2004, le Portugal s'est engagé dans la construction et la rénovation de dix stades, dans lesquelles l'Etat a investi 390 millions d'euros.
M. de Barros n'a pas révélé le montant des investissements nécessaires pour l'organisation de la Coupe de l'America.
Mais il a fait valoir que la réhabilitation des docks de Belem (ouest de Libonne) au bord du Tage était prévue par le gouvernement avant que Lisbonne ne pose sa candidature.
A ces travaux, s'ajoutera l'aménagement des marinas et des ports de plaisance.
Nous souhaitons "agrandir notre capacité d'accueil de bateaux en réhabilitant plusieurs marinas, ce qui nous permettra de proposer quelque 1.800 emplacements de bateaux supplémentaires", qui viendront s'ajouter aux 3.500 actuellement disponibles dans les environs de Lisbonne, a indiqué M. de Barros.
En matière de financement, le Portugal compte à ce stade de la candidature, uniquement sur des fonds publics.
"Les organisateurs suisses de l'AC Management n'autorisent pas les candidats à faire appel à ses propres sponsors, si bien que le modèle de financement passe par des fonds du gouvernement et des collectivités", a souligné M. de Barros.
En dehors du BTP, l'impact principal se fera sentir dans le secteur du tourisme. M. de Barros a rappelé qu'après les Jeux Olympiques, la Coupe du monde et l'Euro, la Coupe de l'America était le quatrième évènement le plus médiatique.
Pour le responsable de la commission chargée de la candidature portugaise, au-delà des flux touristiques traditionnels, cette compétition attirera de nombreux amateurs de voile et de curieux. Une arrivée en masse de touristes qui profitera à l'ensemble du pays.
"Les touristes qui assistent à des régates de l'America's Cup, restent au minimum entre quatre et cinq jours, assistent à deux ou trois régates. Ensuite il vont visiter l'intérieur du pays", a-t-il observé. "Il n'y a vraiment que les fanatiques qui vont voir les courses tous les jours".
En matière d'emploi, "notre estimation prévoit la création de l'équivalent de 12.000 à 15.000 postes pendant l'année de la compétition, dont un grand nombre d'emplois à temps partiel ou temporaires", a-t-il indiqué.
Le nom de la ville organisatrice sera dévoilé le 26 novembre. Quatre villes restent en lice: Lisbonne, Marseille (France), Naples (Italie) et Valence (Espagne).
Source: AFP 30/10/2003
Coupe de l'America - Des vents réguliers 320 jours/an sont l'atout de Lisbonne
Lévi FERNANDES
Avec des vents réguliers et soutenus qui soufflent 320 jours par an, Cascais offre des conditions climatiques uniques pour accueillir la prochaine édition de la Coupe de l'America 2007, selon les promoteurs de la candidature portugaise, confiants que Lisbonne sera retenue.
Notre candidature a un atout "unique". A Cascais (20 km à l'ouest de Lisbonne) "on peut naviguer 320 jours par an", a déclaré mercredi Patrick Monteiro de Barros, chargé de mission pour la candidature portugaise, lors d'une rencontre avec les journalistes de la presse étrangère.
Fixée au 15 décembre prochain, la décision finale de l'AC Management, la société suisse qui organise la compétition, pourrait intervenir beaucoup plus tôt, selon lui.
"Ils ont laissé entendre qu'ils allaient donner une réponse définitive plus tôt". "Je pense que ce pourrait être entre le 15 et le 20 novembre", a-t-il indiqué.
"Nous avons à Cascais le meilleur champ de régates de l'Europe et l'un des cinq meilleurs au monde", a-t-il fait valoir. "Il ne s'agit pas seulement d'avoir du vent pendant les épreuves (...), mais également de donner la possibilité aux équipes, qui ont fait souvent des investissements de l'ordre de 70 à 80 millions d'euros de pouvoir s'entraîner toute l'année"
Dans d'autres villes candidates, "il y a peut être du vent, mais le laps de temps durant lequel il souffle est plus court. Il s'agit de brises techniques liées à la chaleur. Il n'y a du vent qu'en été", a-t-il expliqué.
Lisbonne est actuellement en lice avec Marseille (France), Naples (Italie) et Valence (Espagne) pour accueillir la prochaine édition de la Coupe de l'America à la voile.
La dernière édition de cette compétition a été remportée en mars 2003 par l'équipe suisse Alinghi, qui avait battu le tenant du titre, Team New Zealand, dans la baie d'Auckland (Nouvelle-Zélande).
Mais la Suisse ne peut pas accueillir la compétition, le règlement de la Coupe stipulant qu'elle doit être disputée sur un plan d'eau salée.
"Nous avons été les premiers à croire en la victoire d'Alinghi, ce qui nous a donné une longueur d'avance en matière de réflexion sur cette question", a indiqué par ailleurs ce responsable de la commission chargée de la candidature portugaise.
Le gouvernement portugais a déjà approuvé un plan de réhabilitation de la zone des docks au-delà de Belem, à l'ouest de Lisbonne, semblable à celui qui avait permis de réhabiliter le quartier de l'Exposition universelle de 1998.
"Nous avons un projet sur mesure (...) qui nous permet de satisfaire toutes les exigences de l'AC Management", a-t-il fait valoir.
Cette candidature aux yeux de M. de Barros offre d'autres avantages. Tout d'abord Lisbonne est "la seule capitale européenne" à se porter candidate et présente à ce titre de meilleures conditions par rapport à ses concurrents en matière de transport notamment.
"Nous sommes la seule ville (candidate) à proposer trois vols directs quotidiens vers Genève", a-t-il souligné.
En outre, la candidature de Lisbonne, qui est soutenue par le gouvernement, bénéficiera des installations et des investissements réalisés à l'occasion de l'Euro 2004.
"Nous aurons une structure qui aura permis d'accueillir quelque 200.000 personnes par jour", a-t-il rappelé.
M. de Barros n'en juge pas moins que la "concurrence est rude".
"Tous les projets sont intéressants sinon ils auraient déjà été éliminés. Par exemple Marseille, avec le TGV, est à un peu plus de deux heures de Genève", a-t-il remarqué.
29/10/2003
Coupe de l'America - Les conditions climatiques, atout maître de Lisbonne
Par Lévi FERNANDES
Les conditions climatiques de la ville balnéaire de Cascais, à 25 km à l'ouest de Lisbonne, constituent l'un de ses principaux atouts dans la course à l'organisation de la prochaine édition de la Coupe de l'America 2007.
Des vents réguliers et soutenus, qui soufflent presque tout au long de l'année (320 jours par an), au large de l'estuaire du fleuve Tage, font de Lisbonne/Cascais l'une des candidatures favorites pour accueillir cette compétition.
L'hebdomadaire Expresso relevait samedi que par rapport à Valence en Espagne, où les vents en été sont également constants mais prévisibles, à Lisbonne, s'ils sont réguliers et soutenus, leur intensité reste en revanche imprévisible.
De quoi "donner du sel" à des régates "où la lutte tactique et la technique sont des enjeux" de premier plan à "ce niveau élevé de compétition", selon Expresso.
La presse portugaise souligne toutefois que la distance entre les champs de régate et la base nautique serait supérieure à celle de certains concurrents: une quarantaine de minutes, alors qu'à Valence (Espagne) elle n'est que d'environ 15 minutes.
Lisbonne, qui se targue d'avoir été l'une des premières villes à avoir soumis sa candidature à l'équipe suisse Alinghi, présente un dossier bien ficelé.
Le gouvernement s'est activement impliqué dans la préparation de cette candidature. Le Premier ministre José Manuel Durao Barroso a promis des investissements publics importants -qu'il n'a pas chiffrés- pour l'organisation de la compétition.
L'exécutif vient notamment d'approuver un vaste plan de réaménagement d'une zone d'entrepôts de pêche au bord du Tage, à l'ouest de Lisbonne, qui accueillerait la future base nautique des concurrents. Au risque de soulever la colère des pêcheurs expulsés vers d'autres rives.
Lisbonne a en outre prouvé depuis l'Exposition universelle de 1998 ou la préparation de l'Euro 2004 (12 juin-4 juillet 2004) qu'elle était capable d'organiser et de mener à terme des projets de grande envergure.
Contrairement aux prévisions alarmistes, le Portugal devrait achever dans les temps la construction des infrastructures prévues avant le championnat d'Europe de football.
Seule capitale européenne parmi les villes en lice - Marseille (France), Naples (Italie) et Valence (Espagne), Lisbonne bénéficiera ainsi des aménagements et des infrastructures de tourisme et de transport nécessaires à l'organisation d'un grand événement.
Les promoteurs de la candidature mettent aussi en avant la "neutralité" du Portugal dans la compétition, puisqu'aucune équipe portugaise ne doit participer à l'America's Cup en 2007.
Enfin le Portugal s'affiche dans toutes les campagnes touristiques comme une destination sûre, alors que la sécurité est l'une des exigences des organisateurs suisses. Il n'existe au Portugal aucune organisation terroriste identifiée, rappelle ainsi le quotidien Diario de Noticias.
Source: 24/11/2003
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