mercredi 21 août 2013

Louer un village au sud du Portugal pour un voyage dans le temps (2005)

   Louer un village au sud du Portugal pour un voyage dans le temps 
   Par Lévi FERNANDES

   BORBA (Portugal) - Louer tout un village traditionnel de l'Alentejo pour une plongée dans le passé rural de cette province du sud du Portugal, est chose possible à Sao Gregorio, dans les environs de Borba.
   Avec sa douzaine de petites maisons traditionnelles blanchies à la chaux, Sao Gregorio se dresse au milieu d'un vignoble, au pied de la chaîne de montagnes d'Ossa non loin de la frontière espagnole.
   Les vacanciers épris de nature et de l'histoire de l'Alentejo peuvent louer tout le village, transformé en gîte rural, pour 880 euros.
   Déserté par ses habitants à la fin des années soixante-dix, ce hameau d'agriculteurs de l'Alentejo, l'une des provinces les plus pauvres du Portugal, a été touché de plein fouet par l'exode rural.
   C'est tout à fait par hasard que la famille Guimaraes, passionnée par l'histoire rurale de l'Alentejo, achète la première maison de Sao Gregorio au début des années quatre-vingt-dix.
     "Mon père était dans une 'tasca' (bistro) lorsqu'un monsieur lui propose d'acheter sa maison pour la modique somme de 30.000 escudos (150 euros). Mon père fait tout de suite un chèque et visite la maison ensuite", raconte Duarte Guimaraes, un jeune entrepreneur d'une trentaine d'années, propriétaire avec sa soeur et ses parents de la douzaine de maisons du petit village.
   "Il a acheté la première maison en 1994, puis la deuxième, puis la cinquième. Il s'est pris au jeu et a collectionné les maisons. Quelques années plus tard, j'en acquiers sept autres", indique Duarte.
   En 1997, la famille possède déjà l'ensemble des maisons du village, à l'exception de la petite église dont la croix blanche domine les toits de Sao Gregorio.
   Commence alors un long travail d'investigation pour redonner à Sao Gregorio son éclat d'antan.
   "Nous avons pris des photos, filmé, recueilli des témoignages et fait des recherches" dans les archives pour rester le plus fidèle possible à l'aspect d'origine du village avant de commencer les travaux de restauration, relève Ana Guimaraes, la soeur de Duarte.
   "Dans ce genre de maisons, il n'y avait pas de cuisine. Les gens préparaient les repas dans la cheminée de la pièce principale. Nous avons tenu à garder cette disposition", explique-t-elle.
   "Nous avons essayé dans un premier temps de restaurer au maximum ce qui se trouvait sur place. Puis, nous avons sillonné les brocantes de la région pour trouver des meubles et des éléments de décoration d'époque", poursuit-elle.
   "Des personnes âgées ont accepté de venir nous expliquer les techniques traditionnelles" notamment pour le pavage des chaussées ou la pose des lanternes publiques sur les deux petites rues du village.
   La famille a toutefois tenu à rajouter les éléments de confort qui n'existaient pas à l'époque, l'eau chaude, l'électricité ou la télévision.
   "Tourisme rural ne veut pas forcément dire absence de confort. Les gens qui viennent ici sont en vacances", souligne Duarte.
   "Ils viennent pour vivre une expérience, voyager dans le temps", renchérit sa soeur, qui va construire une piscine sur un terrain à une centaine de mètres du village.
   La famille Guimaraes perpétue les traditions, notamment la procession du Saint Grégoire, qui attire encore près de 2.000 personnes tous les ans à Pâques.
   "Les femmes défilent derrière le Saint-Grégoire le deuxième lundi après Pâques, tandis que les hommes se réunissent au bistro autour d'un verre", raconte une voisine.
   A l'instar de Sao Gregorio, le tourisme rural ne cesse de se développer au Portugal. Ce pays, qui souffre d'une désaffection des touristes pour le modèle plage-soleil, s'efforce de diversifier son offre.
Source: AFP -- 14/07/2005

   Abandoned Portuguese village given new lease on life as rental property
   by Levi Fernandes

   SAO GREGORIO, Portugal - A medieval village in southern Portugal which spent years abandoned and covered in weeds has been given another lease on life by its new owners, who rent it to tourists looking for a taste of rural life.
   Nestled among the rolling hills of the parched province of Alentejo not far from the border with Spain, the entire white-walled village of Sao Gregorio can be rented for 880 euros (1,064 dollars) per night.
   Its 10 homes, which have been decorated in the traditional style of the province and are surrounded by a vineyard, can house 25 guests and are often used by wedding parties.
   "People come to live an experience, to travel in time," said Ana Guimaraes who owns and manages the village along with her parents and brother.
   Once a prosperous village of over 40 people, Sao Gregorio -- like many other villages in the Alentejo, one of western Europe's poorest regions -- became a ghost town by the late 1970s after all its inhabitants moved in search of better living conditions.
   Ana's father bought the family's first house in the village in 1994 after a man he met at a local bar offered to sell it to him for just 30,000 Portuguese escudos, the nation's currency at the time, or about 150 euros.
   The family kept buying up the surrounding homes and by late 1997 owned the entire village, except for the church whose steeple rises above every other building.
   Little more than a few walls remained of the houses when they were bought. It took over two years of work to restore the village to the look which it would have had when it was founded in 1483.
   The family studied old photos and paintings of the village, and spoke to former residents, to ensure the restoration work was as accurate as possible.
   Older residents of the province were recruited to teach the family how to make steps for the houses out of stone and how to operate the small lanterns that light up the two narrow streets of the village.
   "We tried to restore as much as possible what was already here. Then we scowered antique dealers in the region to find furniture and decorations from the era," Ana told AFP.
   But the family has added comforts to the homes that did not exist at the time that it was founded, such as hot water, electricity and television sets.
   A swimming pool was also added a few hundred metres (yards) from the centre of the village for the use of guests.
   "Rural tourism does not have to mean an absence of comfort. People who come here are one holiday," said Ana's brother Duarte Guimaraes.
   The family, which has always enjoyed vacationing in the Alentejo, has sought to restore the village's traditions as well as its buildings.
   Every Easter it helps organize a religious procession through the steets of Sao Gregorio, which attracts some 2,000 people each year.


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