Euro-2008: Scolari, l'homme qui a fait rêvé tout un peuple
Par Levi FERNANDES
Finale de l'Euro 2004, 4e place au Mondial 2006, le sélectionneur brésilien de l'équipe du Portugal Luiz Felipe Scolari a fait rêvé tout un peuple en permettant à l'équipe nationale d'atteindre les meilleurs résultats de son histoire.
Pour l'Euro-2008, l'objectif de Scolari est de reproduire la même prouesse que lors du dernier Championnat d'Europe de football en 2004, où l'équipe lusitanienne était parvenue, contre toute attente, jusqu'en finale (éliminée par la Grèce 0-1).
"Nous avons autant de chances qu'en 2004, assène le technicien brésilien à la fine moustache. Cette fois l'équipe est plus jeune, a moins d'expérience, mais avec une bonne dose de confiance on peut arriver à la finale", assure-t-il.
Ambitieux, le sélectionneur charismatique de 59 ans, est capable de motiver ses troupes comme personne. Et au delà.
"Felipao" ("grand Felipe"), comme il est affectueusement surnommé, avait réussi en 2004 à susciter une ferveur sans précédent des supporteurs, mais aussi de l'ensemble du peuple portugais. A sa demande, des milliers de drapeaux, aux couleurs vert et vermillon du Portugal, avaient été accrochés aux fenêtres dans toutes les villes du pays pour soutenir l'équipe nationale.
Alors que les supporteurs portugais s'identifient traditionnellement plutôt aux clubs, Scolari leur avait fait aimer la sélection. Spectateurs plutôt introvertis, ils s'étaient lâchés pour laisser éclater leur joie au rythme des victoires de la sélection et célébrer les résultats de leurs joueurs devenus de véritables héros nationaux.
Surnommé "sargentao" (sergent-chef) pour sa fermeté et son caractère bien trempé, le franc-parler et les coups de gueule de celui qui a pris les rênes de l'équipe des "Brésiliens de l'Europe" fin 2002 sont devenus habituels dans les médias.
Mais le public lui pardonne ses excès et ses débordements, comme l'an dernier quand il avait été sanctionné par l'UEFA pour avoir porté un coup au visage du joueur serbe Ivica Dragutinovic à la fin d'une rencontre qualificative de l'Euro-2008.
Ancien joueur plutôt moyen, Scolari a accompli l'essentiel de sa carrière d'entraîneur au Brésil, à l'exception de petits passages au Koweït (clubs et équipe nationale) et au Japon.
Il a à son actif de nombreux titres: la Coupe du Golfe avec le Koweït (1990), la Libertadores avec Gremio (1995) et Palmeiras (1999), la Coupe du monde avec le Brésil en 2002. Il manque pourtant à son palmarès le titre européen, qui lui a échappé de si peu en 2004.
Pour l'avenir, Scolari souhaite rester en Europe "trois ou quatre ans encore". Prolonger une troisième fois avec l'équipe du Portugal? "Ce n'est pas exclu", répond-il. Les propositions pourtant ne manquent pas. Son nom a été évoqué cette saison au Mexique ou encore au Manchester United.
Régulièrement interrogé, la réponse de Scolari est immuable: "pour l'instant mon objectif est de faire du bon travail au Portugal et d'aller le plus loin possible pendant l'Euro-2008!".
Source: AFP -- 8 mai 2008
Football: 'Big Phil' looks to add European crown to his cabinet
by Levi Fernandes
Portugal coach Luiz Felipe Scolari is one of those people who is genuinely a larger than life character and has the trophies to go with his coaching talent but he would dearly love to add the European crown to his achievements.
The 59-year-old Brazilian came agonisingly close four years ago as the hosts Portugal succumbed 1-0 to Greece in the final, having already lost 2-1 to them in the opening match of the tournament.
However, whilst 'Big Phil' or 'master sergeant' as he is known for his disciplinarian manner has since lost several hugely experienced players through retirement - Luis Figo and Pedro Pauleta giving up the ghost following their exit in the 2006 World Cup semi-finals - he is confident they can give as good a showing this time round.
"We have as good a chance as we did in 2004," claimed Scolari, who guided Brazil to the 2002 World Cup title.
"This time round, the team is younger and less experienced, but, with good morale we can reach the final," added Scolari, who bears a striking resemblance to Hollywood actor Gene Hackman.
Scolari brooks no argument either with his own players or those of the opposition as he showed when he surprised many by leaving the experienced Inter Milan midfielder Maniche out of the final squad.
However, he drew serious criticism and a punishment from European governing body UEFA for his handling of another incident when he slapped Serbian player Ivica Dragutinovic following a Euro 2008 qualifier.
That has not deterred the normally placid Portuguese supporters from adoring him and indeed he has managed to get them rather fired up, beginning back at Euro 2004 when he implored them to hang the Portuguese national flag from their windows and thousands answered his call to arms.
Scolari has also defied the belief that a modest playing career does not make a good coach as he has shown with his inspirational qualities of motivating players and getting the most out of them, even if he has gone over the top on occasions.
His list of achievements aside from the World Cup backs this up with the Gulf Cup with Kuwait in 1990 and two Libertadores Cups' with Gremio and Palmeiras in 1995 and 1999 respectively.
Whether he stays on with the Portuguese after the championships remains open to debate as just as before the 2006 World Cup it was revealed that he had been offered the England post in succession to Sven-Goran Eriksson only to snub the Football Association in embarrassing fashion, so he has been linked once again with succeeding Eriksson this time at Premiership side Manchester City - if as seems inevitable the Swede is sacked.
However, whether this is just a bargaining chip to get a improved contract from the Portuguese Scolari is not one for telling, at least for the moment.
"I want to stay on in Europe for three to four more years," said Scolari.
"Will I extend my contract for a third time with the Portuguese? I can't rule that out.
"For the moment, my instant objective is to do a good job for Portugal and to go as far as possible in the Euro."
Euro-2008/Qualif. - L'équipe portugaise dirigée par le bras droit de Scolari
Par Lévi FERNANDES
Après la suspension du charismatique sélectionneur de l'équipe du Portugal Luiz Felipe Scolari, Flavio Texeira, présenté comme son alter égo, prendra provisoirement les commandes de l'équipe lusitanienne lors des trois prochaines rencontres de qualification de l'Euro-2008.
"Tactiquement, il n'y a pratiquement aucune différence entre nous. Flavio est juste plus calme et tranquille", a récemment confié "Felipao" après avoir été interrogé sur Teixeira, dit "Murtosa", qui va le remplacer sur le terrain pour les trois prochaines rencontres comptant pour les éliminatoires de l'Euro-2008 (groupe A) contre l'Azerbaijan (13 octobre), le Kazakhstan (17 octobre) et l'Arménie (17 novembre).
"Nous prenons toujours les décisions ensemble. Avant une rencontre, nous définissons les lignes stratégiques à deux. Il est capable de tout prendre en main. Il n'y aura aucun problème", a assuré Scolari, suspendu par l'UEFA pour trois mois dont un avec sursis après son accrochage le 12 septembre avec le joueur serbe Ivica Dragutinovic.
Le tandem Scolari-Murtosa, actuel entraîneur adjoint de l'équipe lusitanienne, s'est formé depuis plus de 25 ans, après leur première rencontre en 1982 au club brésilien de Pelotas. Depuis cette époque, leurs parcours professionnels se confondent.
Ensemble ils prennent les commandes de l'équipe portugaise en janvier 2003, six mois après avoir conduit le Brésil à un cinquième titre mondial, lors de la Coupe du monde 2002.
Présenté dans la presse sportive portugaise comme le "fidèle lieutenant de Scolari", "son bras droit", Murtosa a oeuvré au côté de Scolari lors des succès de l'équipe du Portugal, arrivée en finale de l'Euro-2004 et en demi-finale du Mondial-2006 pour la première fois en 40 ans.
Arrière-petit-fils d'un Portugais, Murtosa a acquis cette année la double nationalité luso-brésilienne. Un atout pour gagner la sympathie du grand public.
Les joueurs portugais ne devraient pas non plus trop pâtir de l'absence de Scolari. Murtosa est même parfois présenté comme étant plus proche des joueurs que Scolari.
"La seule différence est que Scolari ne sera pas avec l'équipe au moment où se dérouleront les rencontres. Sinon, il fera ce qu'il a toujours fait: travail de préparation, briefings... Quand ils entreront sur le terrain, les joueurs ne rencontreront aucun problème", a affirmé le président de la Fédération portugaise de football, Gilberto Madail.
"L'absence de +mister+ sur les bancs sera très étrange. Mais nous avons une grande confiance en Murtosa. Il nous suit depuis le début", a déclaré l'attaquant vedette de la "selecçao" Nuno Gomes, lors d'une conférence de presse cette semaine.
"Ils se connaissent si bien tous les deux, qu'il forment pratiquement un seule et même personne", a observé de son côté le gardien Ricardo, qui veut dédier à Scolari les victoires du Portugal.
"Felipao" sera de retour sur le banc pour le dernier match de qualification du Portugal à l'Euro-2008, contre la Finlande le 21 novembre.
Source: AFP -- 12 oct 2007
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