mardi 20 août 2013

Amareleja, "la ville la plus chaude" du Portugal (2005)

   Amareleja, "la ville la plus chaude" du Portugal
   Par Lévi FERNANDES

 
   AMARELEJA (Portugal) - Le bourg d'Amareleja, dans la province de l'Alentejo (sud), surnommé "la ville la plus chaude du Portugal", est devenu célèbre pour ses records de température en été où le thermomètre peut dépasser les 47 degrés.
   Toutefois Amareleja échappe aux conséquences parfois tragiques de la canicule pour les personnes âgées. "Il n'y a pas de problèmes de mortalité dûs à la chaleur. Les gens sont habitués à ces températures", a expliqué à l'AFP Manuel Ramalho, le maire de la ville.
   "Nous avons une maison de retraite avec l'air conditionné et puis les gens peuvent se réfugier dans les cafés pratiquement tous climatisés", a-t-il dit.
     "Il faut être né dans l'Alentejo pour supporter la chaleur ici", lance amusé Antonio Carlota, un habitant d'Amareleja assis à l'ombre d'un arbre en compagnie d'autres villageois retraités.
   Pendant la canicule de l'été 2003, le thermomètre était monté le 1er août jusqu'à 47,3 degrés dans cette localité, située à une dizaine de kilomètres de la frontière espagnole.
   "47,3 degrés, c'est la température la plus élevée jamais enregistrée au Portugal depuis le début des mesures à Amareleja en 1963", a indiqué une responsable de Météo Portugal à l'AFP. Ce jour-là les températures avaient même dépassé celles de Séville (Espagne).
   Amareleja est "l'une des villes les plus chaudes d'Europe si ce n'est la plus chaude", a-t-elle souligné.
   Ce bourg traditionnel de l'Alentejo avec ses maisons blanches n'a pas échappé à l'exode rural. La population est passée de 9.000 à un peu moins de 3.000 personnes, avec une grande majorité d'agriculteurs, d'artisans et de retraités.
   Ces villageois âgés sont classés dans la catégorie de la population dite "à risque" en cas de canicule, selon les autorités sanitaires.
   "Ici rien est prévu pour les personnes âgées. Lorsque les températures grimpent, chacun se débrouille comme il peut", observe Antonio.
   Après l'été 2003 qui avait fait 1.953 morts, le Portugal avait mis en place un plan d'urgence définissant cinq niveaux d'alerte. L'alerte jaune, le deuxième niveau sur cette échelle, a été déclenchée durant de courtes périodes en juin dans cette région.
   Cette année le thermomètre a dépassé quatre fois les 40 degrés en juin, une hausse des températures précoce selon les habitants, avant de se rafraichir quelque peu.
   "Quand il fait très chaud, j'essaye de bouger, de m'éventer, de boire de l'eau et de rester à l'ombre", confie de son côté Romana Monteira dos Santos, une octagénaire vêtue de noir.
   "Il a toujours fait très chaud ici", indique Joaquim Leandro Grosso, 72 ans. "Cela ne surprend plus vraiment personne. On est habitués."
   "Une température de 42 degrés est moins grave dans un bourg comme Amareleja que 39 degrés à Lisbonne ou dans une grande ville", conclut la responsable de Meteo Portugal.
Source: AFP -- 06/07/2005
   

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