Par Lévi FERNANDES
GUIMARAES (Portugal) - L'industrie de la chaussure au Portugal affiche en 2011 des taux de croissance record grâce à des produits novateurs qui se sont imposés à l'international, alors que le pays mise sur les exportations pour relancer son économie durement frappée par la crise.
L'année dernière, le secteur a enregistré une croissance de 17%, selon les chiffres de l'Association portugaise des industries de la chaussure (APICCAPS).
Rien que sur les neuf premiers mois de 2011, il a généré un chiffre d'affaires de 1,23 milliard d'euros, "soit presque autant que sur l'ensemble de 2010", souligne l'association.
La croissance repose avant tout sur les ventes réalisées à l'étranger. Les fabricants portugais exportent près de 95% de leur production vers plus de 13O pays, avec une forte présence dans le nord de l'Europe. Ces dix dernières années, les exportations ont progressé de 24%.
Dkode, Nobrand, Camport, Eject, Mack James, Softwaves, Fly London..., les industriels du secteur choisissent souvent des noms de marques à consonance anglo-saxonne pour s'imposer dans un marché très concurrentiel.
Le groupe Kaya, qui commercialise dans le monde entier la marque tendance Fly London, avec un chiffre d'affaires annuel de 50 millions d'euros et plus de 500 salariés au Portugal, illustre ce succès.
"Au début des années 90, on a cru en ce projet, qui était tombé à l'eau, puis nous l'avons racheté à des Britanniques", raconte à l'AFP Fortunato Frederico, ancien ouvrier qui est parvenu à hisser son groupe parmi les principaux producteurs de chaussures au Portugal.
"Plus de 90% de notre production est destinée à l'exportation", explique-t-il devant un mur sur lequel sont exposés escarpins, bottes, bottines et sandales de la marque au design qui combine le classique au moderne.
Très implantée dans la région du Minho, au nord du Portugal, cette industrie traditionnelle, surtout composée de PME, a su faire face ces dernières années aux défis posés par les délocalisations des multinationales et la concurrence des pays asiatiques.
Contrairement à l'industrie textile, qui a subi de plein fouet les conséquences de la crise, la chaussure "made in Portugal" est parvenue à s'imposer comme un acteur de premier plan en Europe aux côtés de ses principaux concurrents italiens et espagnols.
Le secteur, qui compte actuellement plus de 1.300 entreprises et emploie quelque 40.000 salariés, produit près de 70 millions de paires par an.
Pour y parvenir, l'industrie de la chaussure, qui a traversé une période d'ajustement dans les années 90, a misé sur une diversification de ses marques, la recherche, les nouvelles technologies, la qualification de sa main d'oeuvre et la promotion de ses produits lors de grandes foires internationales, explique le responsable de Kyaia.
Dans un contexte de crise, l'industrie de la chaussure est souvent citée en exemple dans un pays qui mise sur ses exportations pour relancer une économie en panne, qui devrait s'enfoncer cette année dans une récession supérieure à 3% avec un chômage record à 13,4%.
"Le secteur de la chaussure est l'un de ceux qui contribue le plus à l'internationalisation de l'économie portugaise et au dynamisme du commerce extérieur", rappelle l'Agence portugaise pour le commerce extérieur (AICEP).
"Avec un solde commercial supérieur à 800 millions d'euros entre janvier et septembre, (...) il est à prévoir que la chaussure soit une nouvelle fois en 2011 le secteur qui contribuera le plus favorablement à relever la balance commerciale du Portugal", estime pour sa part l'Association des industriels de la chaussure.
Source: AFP -- 20/01/2012
A lire: http://www.lexpress.fr/actualites/1/economie/les-chaussures-made-in-portugal-ne-connaissent-pas-la-crise_1073474.html
http://www.boursereflex.com/actu/2012/01/20/les_chaussures_made_in_portugal_ne_connaissent_pas_la_crise
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5iaXZSwNh4l943TaqsH9DB5aM1lwA?docId=CNG.4eae539eb9b98aed90e1267567461554.5e1
VIDEO: http://www.dailymotion.com/video/xntnxw_portugal-guimaraes-mise-sur-la-culture-pour-surmonter-la-crise_news
http://www.youtube.com/watch?v=OU79yXJKJR4
Portugal shoe makers offer hope in economic gloom
by Levi Fernandes
Amid all the gloom and doom over debt-stricken Portugal there is a ray of light -- shoemaking, one of the oldest and most traditional industries, had a record year in 2011 on strong exports.
The shoemaker companies, which sell nearly all their production overseas, registered 17 percent growth last year, according to industry group APICCAPS.
For the nine months to September 2011, sales totalled 1.23 billion euros ($1.6 billion), "nearly as much in all of 2010," it said.
Exports continue to drive growth, with 95 percent of output going to some 130 countries, especially in northern Europe where Portuguese footwear has established markets under a slew of eye-catching brands.
Dkode, Nobrand, Camport, Eject, Mack James, Softwaves, Fly London -- the names are all chosen to have an Anglo-Saxon ring to them so they stand out in a very competitive market.
Kyaia, which markets its Fly London brand worldwide, posted sales of 50 million euros and employs over 500 people in a Portugal which was bailed out last year by the EU and International Monetary Fund, joining Greece and Ireland on the eurozone casualty list.
"More than 90 percent of our production is destined for export," said Fortunato Frederico, a former ordinary worker who has made Kyaia one of the country's top shoemakers, standing in front of a table covered with different models of the marque which mixes classic with modern styling.
The shoemaking industry is concentrated in northern Portugal's Minho region and is made up of mostly small- and medium-sized companies which have managed to survive despite the challenges from Asian competitors.
Unlike the textile industry, which has suffered badly from the economic slowdown and cheaper products made in Asia and other emerging markets, 'Made in Portugal' shoes have held up well, fighting alongside their Spanish and Italian rivals to hold on to market share.
The industry in all groups 1,300 companies and employs about 40,000 people, making 70 million pairs of shoes annually.
It went through a painful restructuring in the 1990s, with companies diversifying their brands, investing in new technology, upgrading workforce skills and spending on international promotion, said Kyaia's Frederico
In the current crisis, the industry is often held up as an example of what can be done in an economy looking to exports to provide the growth needed to get out of the debt quagmire.
The national economy is expected to shrink 3.0 percent or more this year while unemployment is running at a record 13.4 percent.
"The shoe sector is one of those helping the most to internationalise the economy and give it a boost," the external trade agency AICEP says.
A lire: http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5jN9c40kqvA1JvsAwfolbq_SihZzg?docId=CNG.824a621c929a5f56a7df7a6dcb72eff2.1b1&hl=en
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire