Ouverture aux travailleurs de l'Est: Lisbonne n'attend pas un grand afflux
Par Lévi FERNANDES
Le Portugal, qui a décidé d'ouvrir son marché du travail à partir du 1er mai aux ressortissants des pays de l'Est entrés en 2004 dans l'Union européenne, ne s'attend pas à un grand afflux de travailleurs de cette région ni à un impact significatif sur son économie.
"Nous avons pris cette décision car nous avons estimé qu'il n'y aurait pas un grand afflux en provenance de ces pays (...) ni un grand impact sur le marché de l'emploi", a expliqué à l'AFP Fernando Neves, secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, au cours d'un entretien.
Le Portugal va ouvrir à partir de lundi son marché du travail aux Tchèques, Polonais, Estoniens, Lettons, Lituaniens, Slovènes, Slovaques et Hongrois. L'Espagne et la Finlande ont déjà indiqué qu'ils feraient de même.
Le Portugal rejoint ainsi la Grande-Bretagne, l'Irlande et la Suède, qui étaient jusqu'à présent les seuls Etats de l'UE à n'avoir imposé aucune règle restrictive à la libre-circulation à la suite de l'élargissement de 2004.
"L'expérience dans ces pays a montré que l'ouverture avait contribué à un plus grand développement de l'économie et une plus grande flexibilité du marché du travail", a observé M. Neves, notant que la quasi totalité des syndicats portugais se sont prononcés pour la fin des mesures restrictives.
Le Portugal ne craint pas d'impact négatif sur son économie ni d'aggravation du chômage liée à l'afflux de ces travailleurs.
"L'économie portugaise enregistre une faible croissance et la création d'emploi stagne, si bien que nous ne pensons pas que ce soit un pays très attractif" pour les travailleurs issus de ces pays, a estimé M. Neves. "Par ailleurs, beaucoup de ces pays ont atteint des niveaux de développement qui permettent aujourd'hui d'y fixer la main d'oeuvre", a-t-il ajouté.
"De fait, les Portugais ont émigré beaucoup plus massivement vers d'autres pays européens avant l'adhésion à l'UE (en 1986), plutôt qu'après", a-t-il fait valoir.
Les quinze pays les plus anciens de l'Union européenne ont jusqu'à dimanche pour notifier à la Commission européenne de leur décision: soit de lever ces restrictions, soit de les maintenir pour trois années de plus, reconductibles ensuite pour une période de deux années supplémentaires, soit encore de les assouplir en les limitant par exemple à certains secteurs.
La plupart des Etats de l'UE n'ont pas encore officiellement informé la Commission européenne, a indiqué jeudi la porte-parole du commissaire européen à l'Emploi Vladimir Spidla, mais la plupart ont déjà fait connaître leur position de façon informelle.
L'Allemagne, en raison de son fort taux de chômage et de sa proximité géographique avec les nouveaux membres d'Europe de l'Est, a décidé de maintenir à titre transitoire les restrictions jusqu'en 2009, tandis que la France et le Luxembourg ont annoncé la "levée progressive" des restrictions.
"Il est normal que chaque pays tente de sauvegarder ses intérêts", a estimé M. Neves. Mais le Portugal, un pays traditionnellement d'émigration, "est très ouvert" sur cette question, a-t-il souligné.
"Il ne faut pas oublier que la libre circulation et le droit de choisir de s'installer là où l'on se sent le mieux, est l'un des piliers du projet européen", a-t-il conclu.
lf/ep
Portugal-Brésil-immigration,PREV
Vers la régularisation de quelque 14.000 immigrants brésiliens au Portugal (PAPIER GENERAL)
Par Lévi FERNANDES
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PORTO (Portugal), 13 oct 2005 (AFP) - Le Portugal va accélérer le processus de régularisation de quelque 14.000 immigrants brésiliens en vertu d'un accord signé en 2003, a assuré jeudi à Porto (nord) le Premier ministre José Socrates à l'occasion du 8e sommet luso-brésilien.
Ces personnes ont déjà "été contactées à plusieurs reprises par le service des étrangers et frontières (SEF) afin qu'elles puissent procéder à leur régularisation", a-t-il dit lors d'une conférence de presse commune avec le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva.
"Nous avons fait des progrès dans l'intégration de la communauté brésilienne au Portugal", s'est félicité M. Socrates.
Le Portugal et le Brésil avaient signé en juillet 2003 "l'accord Lula", un protocole visant à régulariser la situation de milliers d'immigrants brésiliens entrés au Portugal avant cette date.
Ces immigrants pouvaient faire la demande d'un permis de séjour sur présentation d'un contrat de travail valide. Le Portugal avait estimé le nombre de candidats à la régularisation à environ 15.000. Or leur nombre avait doublé à la suite de la signature de l'accord.
Sur les 30.000 demandes adressées à l'administration portugaise, seule "la moitié" a obtenu permis de séjour très convoité, a indiqué M. Socrates.
"Pour nous ces chiffres sont très décevants. Beaucoup de Brésiliens abandonnent leur démarche en cours de route en raison des nombreux obstacles administratifs", avait confié récemment Heliana Bibas, responsable de la Maison du Brésil, principale association de Brésiliens au Portugal.
Les obstacles administratifs sont fréquents dans différentes zones du monde", a reconnu Lula. "Le processus de légalisation va se poursuivre (...) et je suis sûr que lors du prochain sommet nous aurons obtenu des résultats positifs".
A la suite de l'"accord Lula", le gouvernement portugais avait été accusé de "discrimination" à l'égard des ressortissants de pays africains de langue portugaise (PALOP), qui ne bénéficient pas de cette régularisation.
Pour éviter ces critiques, M. Socrates a annoncé la mise en place d'une "porte CPLP" dans les aéroports internationaux portugais, un espace destiné à accueillir des citoyens originaires des pays lusophones à partir du mois prochain.
"C'est l'expression claire de la priorité accordée par le Portugal" à l'accueil des citoyens lusophones, a souligné M. Socrates.
La CPLP regroupe les pays de langue portugaise (Angola, Mozambique, Guinée-Bissau, Sao Tome et Principe, Brésil, Cap Vert et Timor Leste).
Cet espace mettra à dispositions de ces lusophones un ensemble d'information destinée notamment aux candidats à l'immigration.
Les Brésiliens sont devenus la première communauté étrangère au Portugal. On compte actuellement quelque 85.O00 immigrants brésiliens en situation régulière, dépassant ainsi la communauté capverdienne et ukrainienne. Ces deux derniers groupes représentent près de 70.000 personnes chacun.
Auparavant, le Portugal avait adopté début 2001 une loi prévoyant l'octroi d'autorisations de séjour temporaires d'un an renouvelables aux immigrants en situation irrégulière. Mais ces dispositions ne concernaient pas les immigrants entrés après novembre 2001.
Les deux pays ont également signé jeudi plusieurs accords culturels et économiques.
lf/jh
Portugal-Brasil,Nota
Portugal acelerará proceso para regulizar unos 14.000 inmigrantes brasileños
Por Levi Fernandes
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OPORTO, Portugal, 13 Oct 2005 (AFP) - Portugal va a acelerar el proceso de regularización de unos 14.000 inmigrantes brasileños, en virtud de un acuerdo firmado en el 2003, aseguró este jueves en Oporto (norte) el primer ministro portugués, José Sócrates, durante la octava cumbre luso-brasileña.
Estas personas "fueron contactadas en varias ocasiones por el servicio de extranjeros y fronteras (SEF) para que puedan proceder a su regularización", dijo el mandatario durante una conferencia de prensa conjunta con el presidente brasileño, Luiz Inacio Lula da Silva.
"Hicimos progresos en la integración de la comunidad brasileña en Portugal", dijo Sócrates.
Portugal y Brasil firmaron en julio de 2003 el "acuerdo Lula", un protocolo que apunta a regularizar la situación de miles de inmigrantes brasileños que entraron al país europeo antes de esa fecha.
Estos inmigrantes podían pedir un permiso de residencia presentando un contrato de trabajo válido.
Portugal estimó en 15.000 el número de candidatos a la regularización. Pero su número se duplicó tras la firma del acuerdo.
Sobre los 30.000 pedidos enviados a la administración portuguesa, sólo "la mitad" obtuvo permiso de residencia, indicó Socrates.
"Para nosotros esas cifras son muy decepcionantes. Muchos brasileños abandonan su trámite a la mitad debido a numerosos obstáculos administrativos", dijo recientemente Heliana Bibas, responsable de la Casa de Brasil, principal asociación de brasileños en Portugal.
Los obstáculos administrativos son frecuentes en diferentes partes del mundo, dijo por su parte Lula. "El proceso de legalización va a continuar (...) y estoy seguro que durante la próxima cumbre habremos obtenido resultados positivos", sostuvo.
Luego del "acuerdo Lula", el gobierno portugués fue acusado de "discriminación" contra ciudadanos de países africanos de lengua portuguesa (PALOP), que no pueden acceder a esta regularización.
Para evitar estas críticas Sócrates anunció la puesta en marcha de una "puerta CPLP" en los aeropuertos internacionales portugueses, un espacio destinado a recibir a ciudadanos originarios de países lusoparlantes a partir del mes que viene.
La sigla CPLP atañe a todos los países y territorios de lengua portuguesa (Angola, Mozambique, Guinea-Bissau, Sao Tomé y Príncipe, Brasil, Cabo Verde y Timor Oriental).
"Es la expresión clara de la prioridad dada por Portugal" al recibimiento de los ciudadanos de habla portuguesa, dijo el primer ministro.
Este espacio pondrá a disposición de los recién llegados información destinada en especial a los candidatos a inmigrar.
Actualmente los brasileños son la principal comunidad extranjera en Portugal, con 85.000 inmigrantes en situación regular.
Brasil y Portugal firmaron asimismo el jueves varios acuerdos culturales y económicos.
Source: AFP -- 27 avril 2006
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