Renouvelables: le Portugal veut surfer sur l'énergie des vagues
Par Lévi FERNANDES
Le Portugal, en pointe sur les énergies renouvelables, a pris une longueur d'avance dans la recherche sur l'énergie houlomotrice, qui utilise la force des vagues pour produire de l'électricité, et espère à moyen terme prouver sa rentabilité.
Depuis 2005, des scientifiques portugais testent en collaboration avec des partenaires étrangers cette technologie résultant de l'action du vent sur la mer qui, selon une étude du Centre de l'énergie des vagues (CEO), pourrait en théorie fournir près d'un cinquième de l'électricité consommée dans le pays.
"D'ici 2012, nous espérons être en mesure d'atteindre une capacité de production de 100 MW", déclare à l'AFP le professeur Antonio Sarmento, chercheur à l'Institut supérieur technique de Lisbonne et président du CEO.
"La majeure partie du réseau électrique est installé sur le littoral où vit plus de la moitié de la population portugaise, ce qui représente un potentiel de croissance important", fait valoir M. Sarmento.
Le premier projet pilote portugais en activité a été développé sur l'île de Pico dans l'archipel des Açores, à quelque 1.500 km des côtes portugaises. Depuis trois ans, cette centrale de démonstration fonctionne de manière alternée.
Outre Pico, deux autres grandes centrales sont en projet: l'une à Povoa do Varzim (nord), présentée comme la plus grande centrale houlomotrice du monde, a rencontré plusieurs problèmes techniques mais devrait, selon ses responsables, être inaugurée cet été; l'autre doit également commencer à fonctionner au Large de Peniche (centre) l'an prochain.
Preuve de l'intérêt porté à la force des vagues, il existe actuellement plusieurs technologies différentes testées à travers le monde, certaines recourant à des structures flottantes, d'autres totalement immergées.
Les vagues permettent d'actionner des turbines génératrices d'énergie. L'électricité produite est ensuite transportée par câbles sous-marins vers la côte pour être finalement raccordés au réseau.
Sur le terrain, les essais de prototypes sont coûteux et techniquement complexes et les sociétés portugaises sont souvent dépendantes de partenaires étrangers. Par ailleurs, des obstacles restent encore à surmonter, notamment la longévité des équipements.
Mais, à en croire les spécialistes portugais, les avantages de l'énergie houlomotrice sont nombreux. Moins onéreuse que l'éolien, elle est également plus stable et prévisible.
"Alors que le vent peut apparaître et disparaître à n'importe quel moment. Notre capacité de prévision avec l'énergie des vagues est plus importante. Cela peut aller jusqu'à six jours", explique un responsable du CEO.
Selon les chercheurs de ce centre, le Portugal dispose, par rapport à d'autres pays, de plusieurs atouts pour développer cette technologie: météo favorable, peu de tempêtes, des vagues moyennes, une amplitude des marées modérée, une profondeur des eaux de plus de 50 mètres le long du littoral permettant de multiplier la puissance des vagues... Tous ces éléments permettent un meilleur accès au off-shore et donc un entretien plus simple des installations.
Consacrant la reconnaissance de l'expertise portugaise, les Etats-Unis ont signé fin mai un accord de coopération avec le Portugal dans le domaine de l'énergie houlomotrice. "Nous avons beaucoup à apprendre de ce qui est déjà fait au Portugal. Par rapport à notre pays, les Portugais sont bien en avance en matière d'énergie houlomotrice", avait alors déclaré le secrétaire américain à l'Energie Samuel Bodman.
Source: AFP -- 18/06/2008
Portugal busca probar que producir electricidad con las olas es rentable
Por Lévi Fernandes
Portugal, a la vanguardia en el dominio de las energías renovables, avanza en sus investigaciones sobre la energía que utiliza la fuerza de las olas del mar para producir electricidad y espera probar su rentabilidad a medio plazo.
Los científicos portugueses realizan experimentos desde 2005 con la tecnología resultante de la acción del viento en el mar y que, según un estudio del Centro de Energía de las Olas (CEO), puede suministrar en teoría cerca de una quinta parte de la electricidad consumida por el país.
"Antes de 2012 esperamos ser capaces de alcanzar una capacidad de producción de 100 megavatios", declaró a la AFP el profesor Antonio Sarmento, investigador del Instituto Superior Técnico de Lisboa y presidente del CEO.
"La mayor parte de la red eléctrica está instalada en el litoral, donde vive más de la mitad de la población portuguesa, lo que representa un potencial de crecimiento importante", señaló Sarmento.
El primer proyecto piloto de esa tecnología se desarrolló en la isla de Pico, en el archipiélago de las Azores, a unos 1.500 km de las costas portuguesas.
Esa central funciona de forma alterna desde hace tres años, mientras que otros dos grandes centros se pondrán en marcha próximamente: una en Povoa do Varzim (norte de Portugal), que será la más grande del mundo y que debería inaugurarse en el verano boreal, y otra en Largo de Peniche (centro), prevista para 2009.
Como prueba del interés existente por la energía que puede producir la fuerza de las olas, actualmente existen varias tecnologías que se están desarrollando en todo el mundo, tanto con estructuras flotantes como con otras totalmente sumergidas.
Las olas permiten poner en marcha turbinas generadoras de energía. A continuación, la electricidad producida se transporta por cables submarinos hacia la costa para, finalmente, enlazarse con la red eléctrica.
Sobre el terreno, los ensayos de prototipos son costosos y técnicamente complejos por lo que las empresas portuguesas dependen a menudo de socios extranjeros.
Además, quedan también por superar otros obstáculos, como por ejemplo la longevidad de los equipos.
Sin embargo, si se cree a los especialistas portugueses, son numerosas las ventajas de la energía producida por las olas, que es menos costosa que la eólica pero es más estable y previsible.
"El viento puede aparecer y desaparecer en cualquier momento. Nuestra capacidad de previsión con la energía de las olas es más importante. Puede llegar incluso a seis días", explicó el responsable del CEO.
Según los investigadores de ese centro, Portugal dispone en relación a otros países de numerosos puntos a su favor para desarrollar esa tecnología.
Entre esos puntos destaca el clima favorable, pocas tormentas, olas medias, una amplitud moderada de las mareas y una profundidad de las aguas de más de 50 metros a lo largo de su costa.
En reconocimiento a la experiencia portuguesa, Estados Unidos firmó a finales de marzo un acuerdo de cooperación con Portugal en el sector de la energía de las olas.
"Tenemos mucho que aprender de lo que ya hizo Portugal. En relación a nuestro país, los portugueses están mucho más avanzados", reconoció en esa ocasión el secretario estadounidense de Energía, Samuel Bodman.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire