La grogne sociale gagne le sud de l'Europe durement frappé par la crise
Par Lévi FERNANDES
Manifestations en Grèce et au Portugal contre l'austérité, appel syndical à la mobilisation générale en Espagne contre un projet de réforme du marché du travail: la grogne sociale s'étend dans les pays du sud de l'Europe les plus frappés par la crise.
D'après la CGTP, la principale centrale syndicale portugaise qui a appelé à cette journée de mobilisation nationale, quelque 300.000 personnes ont défilé à Lisbonne. Ce chiffre n'étant pas confirmé par la police qui a pour habitude de ne pas communiquer d'estimations.
En Grèce, plus de 7.000 personnes ont manifesté dans les rues à Athènes et Salonique (nord) contre les mesures de rigueur.
A Lisbonne, les manifestant, qui sont arrivés de l'ensemble du pays à bord de cars affrétés pour l'occasion, ont convergé vers la place du Commerce, dans le centre historique.
"Non à l'exploitation, non aux inégalités, non à l'appauvrissement" ou encore "une autre politique est possible et nécessaire", pouvait-on lire sur les banderoles déployées par des manifestants qui scandaient: "la lutte continue!".
Le plan d'assistance financière accordé au Portugal est "un programme d'agression aux travailleurs et à l'intérêt national", a déclaré Armenio Carlos, secrétaire général de la CGTP, précisant que la lutte allait se poursuivre.
De nouvelles manifestations sont d'ores et déjà prévues le 29 février.
Cette journée d'action intervient à quelques jours de la troisième mission trimestrielle de la Troïka (UE, BCE et FMI), représentant les créanciers du Portugal, chargée d'évaluer l'exécution du plan d'aide financière accordé en mai dernier au Portugal, d'un montant de 78 milliards d'euros.
En échange de cette aide, le Portugal s'est engagé à mettre en oeuvre un programme de rigueur prévoyant diverses hausses d'impôts, une baisse des prestations sociales ou encore une révision du code du travail introduisant un assouplissement des horaires et la suppression de jours de congés.
En Espagne, où le gouvernement a également adopté une réforme du travail pour flexibiliser le marché de l'emploi, les deux principaux syndicats, UGT et CCOO, ont appelé à la mobilisation générale et à manifester dans tout le pays le 19 février.
Les syndicats critiquent cette réforme qui démantèle, selon eux, les droits sociaux, détruisant "des emplois" et attaquent "les bases fondamentales du modèle de bien-être social".
Les manifestations doivent se poursuivre dimanche à Athènes, où les contestataires de tous bords sont appelés à affluer devant le parlement avant le vote nocturne du nouveau plan de rigueur exigé par les bailleurs de fonds de la Grèce pour débloquer un nouveau prêt de 130 milliards d'euros visant à sauver le pays de la faillite.
Ce programme d'austérité, dont le contenu exact n'est pas encore connu, devrait notamment inclure une réduction de 22% du salaire minimum dans le cadre d'une déréglementation générale du marché du travail, la suppression dans l'année de 15.000 emplois publics et des coupes sur certaines pensions de retraite.
Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, a accentué la pression sur la Grèce, l'appelant à "mettre en oeuvre ses réformes" et à "économiser", dans un entretien au journal dominical Welt am Sonntag diffusé samedi.
Le comportement des dirigeants européens face à la crise en Europe a encore une fois essuyé des critiques.
"La crise grecque est précisément le résultat du manque d'initiative européen, du manque de solidarité", a affirmé l'ancien chef du gouvernement italien, Massimo D'Alema, déplorant "l'absence de vision" de l'Union européenne.
En visite officielle en Finlande, le président portugais Anibal Cavaco Silva a appelé l'Union européenne à se "débarrasser du mot +crise+" pour se concentrer sur d'autres objectifs importants pour l'Europe.
Source: AFP -- 11/02/2012/
A lire: http://www.lepoint.fr/monde/la-grogne-sociale-gagne-le-sud-de-l-europe-durement-frappe-par-la-crise-11-02-2012-1430519_24.php
http://www.lesnouvelles.pf/article/a-la-une/la-grogne-sociale-gagne-le-sud-de-leurope-durement-frappe-par-la-crise
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5iB2zzDO5mEI-3m5rO_k7RbixHnCw?docId=CNG.c49bb77c26741df3bd03b2e4723c77ef.121
http://www.webmanagercenter.com/actualite/international/2012/02/11/116071/la-grogne-sociale-gagne-le-sud-de-l-europe-durement-frappe-par-la-crise
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Hundreds of thousands rally in Portugal against austerity
by Levi Fernandes
Hundreds of thousands protested in Portugal Saturday against austerity measures ahead of next week's talks with international creditors, with unions vowing to keep up the pressure.
Officials from the so-called Troika -- the European Union, European Central Bank and the International Monetary Fund -- will next week evaluate progress on the country's bailout programme.
Demonstrators arrived in Lisbon from across the country in the rally described as one of the country's biggest in three decades.
Many were brandishing banners such as "The struggle continues" and "No to exploitation, no to inequality, no to impoverishment."
The CGTP union which called the march estimated 300,000 people took part, while police would not give any figures, in line with their usual practice.
"We are convinced that it is one of the biggest demonstrations in the last 30 years," said Armenio Carlos, general secretary of the CGTP, in a speech at the end of the protest in the landmark Praca do Comercio (Commerce Square).
He launched sharp attacks against the bailout conditions, calling them "a programme of aggression against workers and against the national interest."
"Austerity did not create wealth. The country needs the rope around its neck to be removed so that it can breathe, live and work," the unionist said, calling for a revision to the minimum wage of 485 euros gross.
"Net salary is at 432 euros, while the poverty line is at 434 euros, and that concerns currently ... 400,000 workers" in Portugal, he said.
He vowed that protests will continue in coming weeks, and that fresh demonstrations will be held across the country on February 29.
In exchange for a loan of 78 billion euros ($103 billion) from the EU and the IMF last May, Portugal agreed to sell public companies as well as implement labour reforms such as introducing shorter holidays.
However, many complain their lives have got worse.
"My purchasing power has fallen, young people are unemployed, companies are closing one after another. I don't see a way out," said a Lisbon retiree.
A former textile worker who has been unemployed for three years said: "Today I have to live with a pension of 419 euros, but I pay rent of 150. It's unsustainable."
Separately, about 50 people from northern Portugal's Valadares ceramic industry also demonstrated before the Prime Minister Pedro Passos Coelho's official residence on Saturday.
"Yes to jobs, no to unemployment," chanted the workers, who handed a letter detailing their complaints to a policeman guarding the property.
"We cannot continue to work without pay," they shouted.
lf/hmn/fz
A lire: http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5iHGTgC77ZN3NnIyUHnt6q0VEVsLA?docId=CNG.298ed147731872d4e6278091cab9c895.741&hl=en
http://www.bangkokpost.com/news/world/351852/thousands-rally-in-portugal-against-pro-austerity-government
Une grève générale contre l'austerité fait tourner le Portugal au ralenti
Par Lévi FERNANDES
De nombreux secteurs publics, en particulier les transports, étaient perturbés jeudi au Portugal en raison d'une grève générale contre les mesures d'austérité mises en oeuvre par le gouvernement en échange de l'aide financière accordée en mai 2011 par l'UE et le FMI.
A Lisbonne, le métro était à l'arrêt et l'activité dans les principaux ports du pays était réduite tandis que des manifestations devaient avoir lieu dans l'après-midi dans la capitale et plusieurs autres villes.
"Manif", "Grève générale", "Basta", pouvait-on lire à Lisbonne sur les nombreuses affiches, collées les jours précédents par les militants de la CGTP, le principal syndicat portugais et le seul à avoir appelé à cette grève générale qui apparaissait ainsi comme un test de son influence.
Le mouvement ne touchait pas les transports aériens mais de nombreux services publics -écoles, hôpitaux, tribunaux, administrations, postes, bibliothèques, musées, ramassage des ordures ménagères- tournaient au ralenti.
"En raison d'une grève le métro est fermé. Veuillez nous excuser pour la gêne occasionnée", annonçait une pancarte accrochée sur les grilles du métro de Lisbonne. Certains taxis arboraient en ruban noir en signe de solidarité avec les grévistes.
"Notre bilan jusqu'à présent est très positif. Il y a une forte adhésion dans le secteur des transports publics, dans les entreprises de ramassage d'ordures et une forte participation dans le secteur de la santé", a estimé Arménio Carlos, le leader de la CGTP qui rassemble quelque 600.000 sympathisants.
En fin de matinée, la capitale, où un service minimum était assuré pour les trains et les autobus, semblait toutefois peu perturbée, la plupart des commerces, cafés, supermarchés, banques et pharmacies étant restés ouverts.
"La grève ne sert à rien et elle nuit au pays", affirmait Pedro, un serveur de café d'une trentaine d'années qui assurait que le nombre de ses clients n'avait pas diminué.
La CGTP s'est lancée seule dans cette bataille, sans le soutien de l'autre grande centrale syndicale, l'UGT, qui l'avait pourtant épaulée lors deux précédentes grèves générales de novembre 2010 et novembre 2011.
Les deux syndicats se sont divisés sur une réforme du code du travail, acceptée par l'UGT mais que la CGTP a catégoriquement rejetée qualifiant de "retour au féodalisme" l'assouplissement en matière d'horaires et de licenciements et la suppression de jours fériés et de jours de congés que le gouvernement de centre-droit veut promouvoir.
Troisième pays de la zone euro, après la Grèce et l'Irlande, à obtenir une assistance financière, le Portugal a reçu en mai 2011 de l'UE et du FMI un prêt de 78 milliards d'euros en échange d'un plan de reformes, marqué par des mesures de rigueur sans précédent.
Divers analystes doutaient toutefois que la CGTP puisse gagner le pari de la mobilisation. "Statistiquement l'adhésion aux grèves en temps de crise est réduite car les gens savent qu'elle n'aura pas d'effet", estimait le politologue Antonio Costa Pinto alors que la contestation n'a jamais eu au Portugal l'ampleur qu'elle a connu dans d'autres pays européens, en Grèce en particulier.
Les mesures d'austérité du gouvernement ont provoqué un ralentissement de l'économie portugaise qui, selon des prévisions officielles, devrait, cette année, se contracter de plus de 3% tandis que le taux de chômage devrait s'établir à 14,5%.
Ces mauvaises prévisions ont alimenté des craintes selon lesquelles le Portugal pourrait avoir besoin d'une aide supplémentaire, d'autant que les milieux financiers doutent qu'il puisse, comme il en a l'intention, revenir sur les marchés privés de la dette en septembre 2013.
Source: AFP -- 22/03/2012
A lire: http://www.tribuforex.fr/forum/viewtopic.php?id=45051
http://ma.wibme.com/index.php/biz/international/11557-une-greve-generale-contre-lausterite-fait-tourner-le-portugal-au-ralenti-
http://www.dhnet.be/dernieres-depeches/afp/une-greve-generale-contre-l-austerite-fait-tourner-le-portugal-au-ralenti-51b929fce4b0de6db9ce1397
Portugal hit by general strike against austerity measures
by Levi Fernandes
Public services across Portugal ground to a halt Thursday as unions staged a 24-hour strike against austerity measures agreed by the government in return for an international bailout.
Garbage went uncollected, ports and schools closed, public transport was disrupted and other public services were affected by the country's second general strike in four months.
The metros in Lisbon and Oporto, Portugal's second-largest city, were closed, forcing tens of thousands of commuters to find an alternative way to get to work or school.
The majority of ports, including the port of Lisbon and Viana do Castelo in the north, were closed, according to the country's biggest union -- the General Confederation of Portuguese Workers (CGTP) -- which called the strike.
The strike disrupted rail service between Lisbon and Oporto and halted garbage collection in several cities including Lisbon and its suburbs and the southern city of Evora, famous for its Roman ruins, it added.
"The participation rate is strong in the public transport sector, among garbage collectors and the health sector," CGTP secretary general Armenio Carlos told reporters, adding that "dozens" of schools were closed.
Some taxis in Lisbon sported black ribbons in solidarity with the strikers.
But while public services were widely affected, most banks, restaurants, supermarkets and pharmacies in the Portuguese capital remained open.
"The strike is useless and it hurts the country," said Pedro, a waiter in his 30s at a Lisbon cafe, adding business was not down.
Demonstrations and rallies are also planned for 38 cities and towns across the country, including Lisbon, Evora and Coimbra, in the afternoon.
The CGTP, which is close to the Communist Party and has over 600,000 members, put up posters and banners in recent days across Lisbon urging workers to take part in the strike that read "Enough" and "General Strike".
It also called a strike in February to protest against a reform of the labour code that makes it easier to hire and fire workers.
The union is angry over government austerity measures such as the elimination of public employees' Christmas and vacation bonuses -- each roughly equivalent to a month's pay -- that aim to rein in the public deficit.
Unlike the last general strike held in Portugal on November 24, 2011, Thursday's action did not have the backing of Portugal's second-biggest union, the historically more moderate General Workers Union (UGT), which reached an agreement with the government over the labour law reforms.
Lisbon is locked into a three-year programme of debt-reduction measures and economic reforms in return for a 78-billion-euro ($103 billion) financial rescue package from the European Union and the International Monetary Fund agreed in May 2011.
Portugal was the third EU country after Greece and Ireland to receive such a bailout.
The strike comes amid rising concern among analysts and investors that the country, like its fellow eurozone member Greece, will need a second bailout -- which the government has strongly denied.
Portugal's centre-right coalition government is racing to implement the bailout terms while grappling with the worst recession since its return to democracy in 1974 after decades of dictatorship.
The Portuguese economy is expected to contract by 3.3 percent this year, after falling 1.6 percent in 2011, and push unemployment up to a record 14.5 percent.
Portugal has vowed to limit its public deficit to 4.5 percent of its gross domestic product this year and to within the EU's limit of 3.0 percent in 2013.
http://www.channelnewsasia.com/news/world/portugal-hit-by-general/727128.html
http://www.macaudailytimes.com.mo/business/34700-portugal-hit-by-general-strike-against-austerity-measures.html
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