jeudi 23 janvier 2014

Retraités comment vivent-ils? (2013)

Retraités dans une Europe en crise, comment vivent-ils? 
Levi FERNANDES à Lisbonne
  
   - PORTUGAL - Des retraités devenus pauvres
   "Le gouvernement a décidé de faire payer la crise aux retraités", affirme Aires Margarido, ancien employé de la poste, âgé de 67 ans, qui a pris sa retraite en 1998 après 36 ans de cotisation.
   S'il reconnaît avoir bénéficié à l'époque d'une "bonne retraite" de près de 1.100 euros, aujourd'hui elle ne s'élève plus qu'à environ 800 euros. Avec la retraite de son épouse de 65 ans, ancienne employée de l'opérateur public de télécommunications, leurs revenus ont baissé de plus de 400 euros depuis que le Portugal a adopté de strictes mesures d'austérité en échange d'une aide financière internationale.
   Avec un budget de 1.500 euros environ, ce couple dit avoir du mal à couvrir les dépenses mensuelles fixes du foyer.
   "Nous sommes devenus pauvres", lance cet homme aux cheveux grisonnants qui vit à Seixal, une banlieue ouvrière au sud de Lisbonne.
   "Nous avions bâti notre vie en fonction du montant de nos pensions mais on n'imaginait pas que les choses tourneraient si mal. On était d'autant plus rassurés que le Portugal avait intégré l'Union européenne", observe M. Margarido.
   "En plus des mensualités pour la voiture et l'appartement, qui s'élèvent à 750 euros, les impôts locaux ont considérablement augmenté depuis les nouvelles mesures du gouvernement", explique-t-il.
   "A cela s'ajoutent encore de nouveaux frais. Alors que nous avions une très bonne couverture santé, en tant qu'anciens fonctionnaires, on nous demande aujourd'hui de cotiser 30 euros par mois chacun. Et nous devons payer à chaque consultation, chaque examen..., dit-il.
   "Il faut compter chaque euro", renchérit son épouse Almerinda Rodrigues, précisant qu'ils doivent également aider financièrement leur fils de 44 ans et leurs deux petits-enfants.
  "Nous avons dû revoir nos priorités", note le couple qui ne part plus en vacances depuis plusieurs années.
   "Nous pensons sérieusement à rendre la voiture et l'appartement à la banque (...) et à quitter le pays car je ne vois pas d'avenir ici", lâche-t-il sur un ton désespéré.
   
Source : AFP - juin 2013

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