mardi 14 janvier 2014

Le Portugal cherche par tous les moyens à éviter la rupture financière (2011)

    Le Portugal cherche par tous les moyens à éviter la rupture financière 
   Par Lévi FERNANDES

   Même au prix fort, le Portugal cherche par tous les moyens à éviter une rupture de financement afin d'assurer le fonctionnement de l'Etat, des banques et des entreprises publiques jusqu'à la mise en place fin juin d'un nouveau gouvernement en mesure de négocier une aide extérieure.
   Mercredi, le Portugal a réussi à lever plus d'un milliard d'euros de dette à court terme mais à des taux record (5,902% sur les bons à 12 mois).
   D'après certains analystes et journaux économiques, l'achat de titres de dette était convenu d'avance avec plusieurs institutions publiques, les investisseurs habituels étant, selon David Schnautz de la Commerzbank, "certainement hors jeu pour longtemps".
   L'émission de mercredi intervient sur fond d'inquiétudes des marchés sur la solvabilité du pays, accentuées par l'incertitude politique après la démission le 23 mars du Premier ministre José Socrates à la suite du rejet de son nouveau programme d'austérité au parlement.
   La pression s'est encore accrue après les dégradations successives de la note souveraine du Portugal et de celles des banques par les principales agences de notation.
   Ne parvenant plus à se financer sur le marché interbancaire depuis la crise grecque du printemps dernier, les institutions financières sont devenues totalement dépendantes de la Banque centrale européenne (BCE).
   Les banques "ont atteint une limite auprès de la BCE", explique Antonio de Sousa, président de l'Association portugaise des banques (APB), justifiant ainsi la décision des banques portugaises, annoncée mardi, de ne plus acheter de dette publique. "Elles ne sont plus en mesure de prêter davantage d'argent à l'Etat", estime-t-il.
   En conséquence, plusieurs entreprises publiques risquent d'être également privées de financement à court terme. Après le Métro de Porto, l'entreprise lisboète de transport fluvial Transtejo a fait savoir mercredi que "le paiement des salaires n'est assuré que jusqu'à la fin du premier semestre".
   Ces derniers jours, les principaux banquiers portugais ont appelé le gouvernement à solliciter une "aide d'urgence" pour "faire face aux besoins les plus immédiats". Les présidents des banques BCP et BES ont ainsi plaidé pour un "emprunt intercalaire" auprès de l'Union européenne de l'ordre de 10 à 15 milliards d'euros.
   Le gouvernement comme la Commission ont démenti mercredi toute négociation en vue d'une telle aide qui, dans tous les cas, ne pourrait être accordée qu'en échange d'un programme d'ajustement budgétaire.
   Le FESF, un Fonds de soutien qui peut lever de l'argent sur les marchés grâce à des garanties apportées par les pays de la zone euro, est le seul moyen d'aider le Portugal, a insisté un porte-parole du ministère allemand des Finances, coupant ainsi court aux rumeurs sur une éventuelle aide exceptionnelle qui permettrait au Portugal de tenir jusqu'à l'entrée en fonction du prochain gouvernement, issu des législatives anticipées du 5 juin.
   Pour l'instant, le gouvernement démissionnaire, chargé des "affaires courantes", a exclu tout recours à une aide extérieure.
   L'Etat portugais est "en mesure d'assurer ses engagements financiers", a affirmé mercredi le ministère des Finances, alors que les marchés s'inquiètent d'une éventuelle rupture de financement avant d'importantes échéances de dette prévues d'ici mi-juin. Le Portugal doit rembourser 4,252 milliards d'euros le 15 avril et 4,899 milliards le 15 juin.
   "Le temps presse", estime Bucco Tullia, analyste à la banque italienne Unicredit. "Même si, en principe, le Portugal pourrait être capable d'attendre les élections avant d'appeler à l'aide, je reste sceptique et j'attends la réunion des ministres européens des Finances", qui s'ouvre vendredi à Budapest, a-t-elle déclaré à l'AFP. "Les dirigeants de l'UE veulent comprendre ce qui se passe réellement. Et nous aussi!", souligne-t-elle.
Source: AFP 06/04/2011

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   Les Portugais partagés entre soulagement, résignation et inquiétude
   Par Lévi FERNANDES
   

   Après des mois de rumeurs et démentis, les Portugais ont accueilli sans surprise l'annonce par le Premier ministre José Socrates d'une demande d'aide internationale, se montrant partagés entre soulagement, résignation et crainte des nouveaux sacrifices à venir.
   "On est arrivé à un tel point que je doute que ça puisse être pire pour nous de demander une aide", lance José Carlos Rodrigues, costume trois pièces et lunettes de soleil, devant l'immeuble de la société d'assurance qui l'emploie.
   "Tout seul, on ne serait allé nulle part! Les gouvernements se succèdent et c'est toujours le même chose. Le pays n'avance pas", affirme de son côté Joao Moreira, employé dans un hôpital, devant une bouche de métro, fermée "pour cause de grève" comme l'annonce une pancarte accrochée au grillage métallique.
   "Je vais encore arriver en retard au travail", se plaint-il, visiblement agacé par cette énième grève des transports publics. Et d'ajouter: "la grogne va encore monter dans les prochains mois avec les mesures qui nous attendent..."
   Mercredi soir, M. Socrates, démissionnaire depuis le 23 mars dernier, a annoncé que le Portugal avait finalement fait appel à l'aide européenne, dans le sillage de la Grèce et l'Irlande, invoquant l'"aggravation dramatique" de la situation financière du pays.
   Malgré l'appréhension de l'homme de la rue, la nouvelle a été applaudie et reçue avec soulagement par les milieux économiques et financiers qui, ces derniers jours, avaient accentué leurs pressions sur le gouvernement pour qu'il sollicite une aide d'urgence.
   "C'est un grand pas", a jugé Fernando Ulrich, président de la banque BPI, tandis que pour Ricardo Salgado, patron de la BES, cette demande d'aide est "dans l'intérêt du pays".
   Dans les cafés de la capitale, où les Lisboètes prennent leur petit-déjeuner avant d'aller travailler, l'annonce n'a rien changé aux habitudes.
   "La situation est tellement préoccupante que je préfère ne pas regarder les premières pages", affirme en souriant un Lisboète attablé à une terrasse, les yeux rivés sur les pages sportives d'un journal gratuit, préférant détourner le regard de la Une, où figure une photo du Premier ministre suivie du titre: "le FMI arrive".
   "Je ne comprends pas grand chose à la politique, mais je suis inquiet. J'ai peur que la venue du FMI entraîne une baisse des salaires", affirme un jardinier de la mairie.
   "Tout ça me fait peur!", dit également une retraitée en regardant les journaux suspendus à la devanture d'un kiosque: "Appel à l'aide", "Socrates contraint de demander une aide", "Repartir à zéro"...
   "Je suis née en 1921. J'ai connu la pauvreté et la misère. On manque de +Salazars+ en politique", confie cette nostalgique du dictateur qui dirigé le pays pendant plusieurs décennies.
   "Aujourd'hui les hommes politiques sont égoïstes, malhonnêtes, cupides et incompétents. C'est tout ce que je peux dire", ajoute-t-elle, appuyée sur une canne en attendant l'arrivée du tramway.
   Un peu plus loin, une quinquagénaire préférant rester anonyme promène son chien. "Profondément triste", elle regrette l'image renvoyée par son pays.
   "Quel dommage! Le Portugal était parvenu à se bâtir ces dernières années une image de pays moderne, tourné vers l'avenir... Tout ça s'est effondré!".
   Source: 07/04/2011


   Sauvetage du Portugal: gouvernement et opposition entament des négociations 
   Par Lévi FERNANDES

   Le gouvernement portugais démissionnaire et l'opposition ont convenu mercredi d'ouvrir des négociations discrètes afin de tenter de dégager un compromis politique sur le futur programme d'austérité, condition préalable pour que le pays puisse bénéficier d'une aide financière.
   "Les institutions internationales attendent, à la fin de ce processus de dialogue et de négociation, un compromis du gouvernement et des autres forces politiques afin que le Portugal puisse s'engager, indépendamment du résultat des élections du 5 juin", a déclaré à la presse Pedro Silva Pereira, ministre porte-parole du gouvernement.
   M. Silva Pereira a appelé en outre à la "réserve" dans cette phase de discussions, faisant valoir que "des négociations sur la place publique nuisent aux intérêts nationaux".
   Les négociations entre le gouvernement, qui sera représenté par M. Silva Pereira, et les partis de l'opposition doivent permettre de trouver un compromis sur le futur programme d'austérité d'ici la mi-mai. C'est l'une des exigences de l'UE et du FMI pour aider le pays, menacé de rupture de financement.
   La situation du Portugal, troisième pays de la zone euro, après la Grèce et l'Irlande, à solliciter une aide financière, a encore été compliquée par la crise politique, ouverte le 23 mars par la démission du Premier ministre socialiste José Socrates, désavoué par le rejet au parlement d'un nouveau programme d'austérité.
   Des élections législatives anticipées sont prévues le 5 juin.
   Lundi prochain, des négociations doivent s'ouvrir à Lisbonne entre le gouvernement et des représentants de la "troïka" (Commission européenne, Banque centrale européenne et FMI) afin de définir le montant et les conditions du plan de sauvetage.
   Mercredi, le chef du Parti social-démocrate (PSD, centre-droit), Pedro Passos Coelho, a réaffirmé qu'il était prêt à soutenir les efforts du gouvernement, tout en réclamant une "mise à plat" préalable de la situation financière du pays, à l'issue d'un entretien avec M. Socrates.
   Si le président du PSD, favori des sondages, n'a pas, cette fois-ci, fait référence à une aide "intercalaire" qu'il avait défendue précédemment, cette idée a été reprise par les leaders du CDS, parti minoritaire de droite, comme du Parti communiste.
   Le secrétaire général du PCP, Jeronimo de Sousa, a ainsi jugé "profondément illégitime" que le gouvernement démissionnaire "assume des engagements à plus ou moins long terme".
   Paulo Portas, président du CDS, a quant à lui estimé que le gouvernement sortant devait "traiter de ce qui est urgent" tout en "gardant l'essentiel", en particulier le programme de réformes à engager, pour après les élections.
   A Bruxelles, le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a réaffirmé qu'il n'existait "pas de possibilité de financement intercalaire" pour aider le Portugal.
   "Ce sera un programme à moyen terme avec des conditions très strictes. C'est une condition sine qua non pour garantir le financement", a-t-il prévenu.
     "J'espère que les décideurs politiques portugais prendront leurs responsabilités, parce que cette situation est délicate et extrêmement urgente", a-t-il ajouté, rappelant que le ministre portugais des Finances, Fernando Teixeira dos Santos, avait dit récemment ne pas être en mesure de garantir le financement du pays à partir de juin.
   Pour le Portugal, un accord mi-mai est indispensable, l'Etat devant rembourser au 15 juin une échéance de dette de près de 5 milliards d'euros, qu'il pourra difficilement emprunter sur les marchés en raison des taux d'intérêt prohibitifs exigés par les investisseurs.
   Source: 13/04/2011

    Portugal: les négociations se poursuivent avec les partis et les syndicats
   Par Lévi FERNANDES

   Les négociations sur le plan d'aide financière au Portugal se poursuivent mardi avec au programme des rencontres entre la mission internationale UE-FMI-BCE, puis les responsables des partis politiques de droite et les confédérations syndicales.
   Mardi matin, les représentants de la mission internationale composée de délégations de la Commission européenne, la Banque centrale européenne (BCE) et le FMI se sont entretenus pendant près de deux heures avec des responsables du Parti Social Démocrate (PSD, centre-droit), principal parti de l'opposition.
   A l'issue de cette réunion au siège du PSD à Lisbonne, qui a duré près de deux heures selon l'agence Lusa, les membres de la "troïka" UE-BCE-FMI n'ont fait aucune déclaration aux médias. Ils se sont ensuite rendus ensuite au siège du CDS, parti de droite minoritaire.
   Les rencontres politiques avec la "troïka" se limiteront aux partis de droite, la gauche antilibérale, qui s'oppose à l'intervention internationale, ayant décliné l'invitation lundi.
   Le Danois Poul Thomsen, représentant du FMI, et les Allemands Jürgen Kröger et Rasmus Rüffer, respectivement à la tête des délégations de la Commission européenne et de la BCE sont arrivés lundi à Lisbonne pour débuter les négociations qui doivent permettre d'élaborer le programme d'aide financière au Portugal, estimé pour l'instant à 80 milliards d'euros.
   Lundi, ils auraient rencontré le ministre des Finances, Fernando Teixeira dos Santos, le gouverneur de la Banque du Portugal, Carlos Costa, et le Premier ministre démissionnaire, José Socrates, selon les médias portugais.
   Ces négociations discrètes, sans communication aux médias, se déroulent à la suite d'une mission d'évaluation technique des instances européennes et du FMI la semaine dernière.
   Dans l'après-midi de mardi, les négociateurs de la "troïka" doivent s'entretenir, au ministère des Finances, avec les représentants des deux principales confédérations syndicales: la CGTP, proche du Parti communiste, et l'UGT, historiquement liée aux socialistes.
   "Nous allons défendre, qu'il faut certes réduire le déficit, mais avec une sensibilité sociale et des politiques tournées vers l'emploi", a fait valoir à Lusa Joao Proença, secrétaire général de l'UGT.
   Ces mesures d'austérité "ne sont pas la voie à suivre, a estimé pour sa part Manuel Carvalho da Silva de la CGTP à la télévision Sic Noticias. Nous sommes membres de l'Union européenne. Il faut davantage de solidarité".
   Mercredi matin, les réunions se poursuivent avec les principales confédérations patronales qui entendent exprimer leur analyse de la situation.
   Les efforts "ne doivent pas seulement se concentrer sur les objectifs de réduction du déficit, sous peine de tuer les entreprises", a estimé Joao Vieira Lopes, président de la Confédération du commerce et des services (CCP), au quotidien Diario economico.
   D'autres responsables patronaux évoquent également la possibilité de discuter une limite de la hausse du salaire minimum, actuellement de 485 euros.
   Après la demande d'aide du Portugal, l'UE comme le FMI se sont dits prêts à aider le Portugal, à condition que Lisbonne adopte d'ici la mi-mai un programme d'austérité qui engage les principaux partis politiques après les prochaines élections législatives anticipées du 5 juin, convoquées après la démission du Premier ministre José Socrates.
   Un accord est urgent, afin que le pays soit en mesure de rembourser une échéance de près de 5 milliards d'euros le 15 juin.
   En attendant, l'Etat tentera à nouveau de lever 750 millions à un milliard d'euros à court terme sur les marchés, malgré des taux d'intérêt de sa dette historiquement élevés.

 Source: 19/04/2011


    Portugal: UE et FMI parlent "flexibilisation de l'emploi" avec les patrons 
   Par Lévi FERNANDES

  La mission UE-BCE-FMI, chargée de négocier le plan d'aide financière au Portugal, a évoqué mercredi une éventuelle réforme du marché du travail avec les représentants du patronat, tandis que l'Etat a dû payer le prix fort pour lever de nouveaux fonds sur les marchés.
   "Parmi les aspects abordés, ils ont voulu connaître notre position sur tout ce qui est lié à la flexibilisation de l'emploi", a déclaré Joao Vieira Lopes, président de la Confédération du commerce et des services du Portugal (CCP), à l'issue d'une réunion avec la délégation de la Commission européenne, de la Banque centrale européenne (BCE) et du Fond monétaire international (FMI).
   "C'est une des préoccupations de la +troïka+" internationale, a confirmé Joao Machado, de la Confédération agricole portugaise, disant n'avoir "aucun doute que les temps à venir seront très durs pour les Portugais".
   Mardi déjà, les négociateurs de l'UE et du FMI avaient abordé avec les syndicats "des questions liées aux allocations chômage et à des réformes du marché du travail", selon Joao Proença, secrétaire général de l'UGT.
   Concrètement, les mesures préconisées par les instances internationales ne devront être soumises aux autorités portugaises qu'à partir de la semaine prochaine, ont indiqué les syndicats, les patrons et les partis d'opposition après leurs entretiens avec la mission internationale.
   La troïka "veut s'informer de la situation en détail, et n'a fait aucune suggestion ni présenté aucune mesure", a expliqué mardi le président de la Confédération des entreprises portugaises (CIP) Antonio Saraiva.
   Arrivés lundi à Lisbonne pour négocier le montant et les conditions du plan de sauvetage du Portugal, les chefs de la mission internationale ont déjà rencontré des responsables du gouvernement démissionnaire et de l'opposition de droite, les partenaires sociaux ainsi que des experts des secteurs de la santé et de la justice.
   Pour la première fois depuis sa demande d'aide, dont le montant a été estimé à environ 80 milliards d'euros, le Portugal a été contraint mercredi de revenir sur les marchés financiers pour faire face à ses besoins urgents de trésorerie.
   Le pays est parvenu à lever un milliard d'euros de dette à court terme, mais à des taux d'intérêt en nette hausse: 5,529% pour les bons du Trésor à six mois et 4,046 pour les titres à trois mois.
   "Même avec une demande d'aide extérieure sur la table, les investisseurs qui choisissent de prendre du risque au Portugal le font à un prix chaque fois plus élevé", a souligné Filipe Silva, stratégiste obligataire à la Banco Carregosa.
     Menacé d'une rupture de financement due au niveau record des taux d'intérêt exigés par les marchés, inquiets pour la solvabilité du pays, le gouvernement socialiste portugais a été contraint de solliciter le 7 avril une aide financière, dans le sillage de la Grèce et l'Irlande l'an dernier.
   L'UE et le FMI ont répondu favorablement à la demande du Portugal, mais exigent que le pays adopte d'ici la mi-mai un "programme d'ajustement" avec des mesures d'austérité "ambitieuses", accompagné d'une politique de "croissance" alliant réformes structurelles et privatisations.
   Ce plan devra engager les principaux partis politiques au-delà des élections législatives anticipées du 5 juin, convoquées après la démission du Premier ministre José Socrates suite du rejet au Parlement d'un nouveau programme d'austérité.
   La conclusion d'un accord dans le délai prévue est essentiel pour le Portugal, qui doit rembourser près de 5 milliards d'euros de dette le 15 juin.
   Source: 20/04/2011

   Portugal wakes up to tough 'defining' rescue, 2.0% recession
   by Levi Fernandes
  
   Portugal is heading for two years of 2.0-percent recession under a debt rescue, the government said on Thursday as top EU-IMF officials told the Portuguese people they faced a defining test of national effort.
   The head of the International Monetary Fund and the EU Economic Affairs Commissioner said in a statement in Brussels that Portugal had to make "major national efforts" to overcome its deficit and debt crisis.
   IMF chief Dominique Strauss-Kahn and EU Economy Commissioner Olli Rehn warned on Thursday that the Portuguese people must deliver "truly national" and "major" reform efforts in exchange for a 78-billion-euro bailout.
   They said that the success of a "socially-balanced" programme "will require a truly national effort."
   "We recognise that this programme will require major efforts from the Portuguese people," they added of what they termed a "defining moment" for the country.
   Finance Minister Fernando Teixeira dos Santos, in the first official assessment of the rescue worth $116 billion, said the economy would contract by "about" 2.0 percent this year and next, but would recover in 2013 driven by exports.
   The reforms and cutbacks imposed under the rescue cap measures already taken by the outgoing Socialist government in an ultimately unsuccessful attempt to avoid becoming the third eurozone lame duck on bailout crutches.
   Media here, on the basis of the draft deal reached late on Tuesday, said a key objective was to raise the competitiveness of the economy.
   Among the measures would be reform of laws protecting the labour market and cuts in the amount and duration of unemployment benefit, but also a reduction of charges on employment.
   The head of the European Union mission here, Juergen Kroger, said: "It is a tough programme, but it is necessary and fair."
   The Portuguese people woke up to newspaper outlines of how their living standards will be hit because of the overstrained public finances and were also waiting to hear the detailed and critical response of the main centre-right opposition SDP party.
   Time is short and the climate complicated.
   The country holds an early general election on June 5. It was precipitated by the refusal of the opposition to approve another round of budget measures by the Socialist government, and by a deadline of June 15 when Portugal has to redeem debt of about 5.0 billion euros or face default.
   "Portugal needs this agreement, SDP leader Pedro Passos Coelho said on Wednesday, describing the terms presented to him as "tough" but "necessary."
   The EU, European Central Bank and IMF have said that a broad consensus across the political spectrum is essential: a guarantee the conditions attached to the three-year debt rescue will be applied, whoever wins the election.
   The public deficit of 9.1 percent last year -- three times the eurozone ceiling -- must be cut, albeit more slowly than had been intended, to 3.0 percent of output by the end of 2013.
   Pensions exceeding 1,500 euros ($2,230) per month will be cut, spending on health services will be reduced and VAT sales tax on some products will rise.
   There will be a vast additional programme of privatisations, and a fund will be set up to support banks if they need help.
   But the programme does not require abolition of a 13th and 14th month of pay for civil servants as many had feared.
   Economist Joao Cesar told AFP: "I am positively surprised."
   He said: "These measures show that the situation is not so serious as in other countries. I am surprised that the troika recognised this."
   But the measures have come under strong attack from some quarters, notably from trades unions.
   "Living conditions for workers, for pensioners and for a large part of the population risk getting worse," said union leader Manuel Carvalho da Silva.
Source: 05/05/2011  

   UE y FMI hablan con patrones portugueses de flexibilidad laboral
   Por Levi Fernandes

   Los miembros de la delegación de la UE y el FMI, encargados de negociar el plan de rescate financiero de Portugal, tantearon a los representantes de la patronal sobre una reforma laboral, mientras el Estado sigue atosigado por unos mercados que en la emisión de deuda de este miércoles pidieron tasas más altas.
   "Entre los aspectos abordados, han querido conocer nuestra posición sobre lo relacionado con la flexibilización del empleo", declaró Joao Vieira Lopes, presidente de la Confederación del Comercio y Servicios de Portugal (CCP), tras una reunión con la delegación de la Comisión Europea, el Banco Central Europeo (BCE) y el Fondo Monetario Internacional (FMI).
   La flexibilidad laboral "es una de las preocupaciones de la 'troika'" internacional, confirmó Joao Machado, de la Confederación de Agricultores de Portugal, añadiendo que "no hay duda de que los tiempos venideros serán muy duros para los portugueses".
   El martes, los negociadores de la UE y el FMI hablaron con las dos grandes centrales sindicales "de las cuestiones ligadas a los subsidios de desempleo" y de las "reformas del mercado de trabajo", según Joao Proença, secretario general de UGT.
   Tras entrevistarse con los representantes internacionales, los sindicatos, los representantes de la patronal y los partidos de oposición de derecha dijeron que la troika presentará al gobierno, a partir de la semana que viene, las medidas que preconiza.
   La troika "quiere informarse de la situación en detalle, y no ha hecho ninguna propuesta ni presentado ninguna medida", explicó el presidente de la Confederación de Empresas Portuguesas (CIP), Antonio Saraiva.
   Los jefes de la misión internacional, que llegaron el lunes a Lisboa para negociar las condiciones del rescate, se han reunido con el gobierno socialista dimisionario y la oposición de derecha, así como con las dos principales confederaciones sindicales y expertos de los sectores de la sanidad y la justicia.
   Por primera vez desde que pidió la ayuda internacional, cuyo monto se estima en 80.000 millones de euros, Portugal emitió deuda este miércoles para satisfacer sus necesidades de tesorería.
   El país captó 1.000 millones de euros a corto plazo, pero con tasas de interés en clara alza respecto a las anteriores emisiones similares: 5,529% para los bonos del Tesoro a seis meses, y 4,046% para los títulos a tres meses.
   "Incluso con un pedido de ayuda exterior sobre la mesa, los inversores que deciden comprarle riesgo a Portugal lo hacen a un precio cada vez más elevado", constató Filipe Silva, estratega de obligaciones en el Banco Carregosa.
   Tras la demanda de ayuda financiera hecha por Portugal el pasado 7 de abril, la UE y el FMI se han declarado dispuestos a concederle un plan de rescate, con la condición de que Lisboa adopte de aquí a mitad de mayo un "programa de ajuste", que deberá incluir medidas de austeridad "ambiciosas" y una política de "crecimiento y competitividad" basada en reformas estructurales y privatizaciones.
   El plan de rescate, estimado en 80.000 millones de euros, deberá comprometer a los principales partidos políticos, para que se cumpla el programa de ajuste exigido a cambio, independientemente del resultado de las elecciones legislativas anticipadas del 5 de junio.
   La conclusión de un acuerdo en el plazo previsto parece apremiante para Portugal, que debe reembolsar cerca de 5.000 millones de euros de deuda el 15 de junio.
   Source: AFP - 20/04/2011



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