mardi 14 janvier 2014

Lisbonne prévoit un budget 2008 avec des finances publiques enfin maîtrisées (2007)

   Lisbonne prévoit un budget 2008 avec des finances publiques enfin maîtrisées
   Par Lévi FERNANDES
 
   Le gouvernement portugais s'apprête à déposer vendredi au parlement une proposition de budget pour l'année 2008, qui devrait marquer le retour des finances publiques dans les clous du pacte de stabilité après un important plan de rigueur.
   Le gouvernement socialiste de José Socrates, qui avait fait de la réduction du déficit public l'un de ses chevaux de bataille lors de sa prise de fonction il y a deux ans, table pour 2008 sur un déficit public à 2,4% du PIB, respectant ainsi la limite fixée par le Pacte de stabilité, à 3%.
   "Si nous atteignons cet objectif, comme je l'espère, il s'agira du chiffre le plus bas de ces dernières années", a récemment souligné le ministre des Finances Fernando Teixeira dos Santos.
   Cette année déjà, le gouvernement a annoncé qu'il ferait mieux que prévu en affichant un déficit de 3,3% du PIB, contre 3,7% initialement prévus.
   En 2005, le Portugal avait enregistré un déficit correspondant à 6% de son PIB, soit le double du seuil fixé par le Pacte de stabilité. Rappellé à l'ordre par la Commission européenne, le gouvernement avait cependant obtenu de pouvoir réduire son déficit de manière progressive et s'était engagé à le ramener sous le seuil des 3% en trois ans.
   Pour ce faire, l'exécutif socialiste avait annoncé un train de mesures d'austérité, impopulaires et contestées, notamment une hausse de la TVA, le gel des carrières des fonctionnaires ou encore le relèvement de l'âge de la retraite.
   Si le gouvernement semble enfin pouvoir souffler un peu à partir de l'année prochaine, il ne souhaite pas pour autant baisser les bras et promet une grande "rigueur des dépenses publiques" grâce notamment à la poursuite d'un plan de réforme de la fonction publique prévoyant un nouveau régime de rémunérations, la fin des promotions automatiques, une hausse des cotisations à la sécurité sociale et l'obligation de mobilité entre les différents services.
   Les baisses d'impôts, réclamées par les partis d'opposition, ne sont pas prévues pour 2008, a déjà fait savoir M. Teixeira dos Santos qui a travaillé toutefois sur une proposition de budget tablant sur une croissance de plus 2,4%.
   "Nous ne serons pas insensibles à la récupération de notre économie", a récemment affirmé le ministre annonçant notamment un ensemble de mesures destinées à soutenir l'activité des PME sans en préciser le contenu. Les investissements publics devraient également repartir à la hausse.
   Malgré la hausse des prix du pétrole, l'instabilité des marchés financiers et l'apprécisation de l'euro face au dollar, le ministre des Finances se veut optimiste. Un optimisme pas toujours partagé du côté des économistes.
   "Vu les incertitudes qui nous entourent et la fragilité des finances publiques, malgré les progrès accomplis à court et moyen terme, le scénario budgétaire pour 2008 doit être d'une grande prudence", a ainsi affirmé Teresa Cardoso, économiste de la banque BPI, à l'hebdomadaire Visao.
   Le Portugal avait été le premier pays de la zone euro en 2001 à enfreindre les règles du Pacte, avec un déficit qui avait explosé à 4,4%. Après ce premier dérapage, Lisbonne avait mis un point d'honneur les deux années suivantes à maintenir le déficit sous les 3% grâce notamment aux recettes extraordinaires provenant de ventes de patrimoine.
   Le vote final du budget au Parlement est prévu pour le 22 et 23 novembre.
Source: AFP - 08/10/2007

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