Des centaines de fidèles rendent un dernier hommage à soeur Lucie
Par Lévi FERNANDES
COIMBRA (Portugal) - Des centaines de personnes se pressaient mardi aux portes de la cathédrale de Coimbra (centre) afin de rendre un dernier hommage, avant les obsèques, à soeur Lucie, la dernière survivante des trois bergers qui avaient affirmé avoir vu la Vierge Marie à Fatima en 1917.
"J'ai dit à mon mari que s'il ne m'accompagnait pas, je me rendais seule à Coimbra. Finalement nous sommes venus avec ma mère âgée de 78 ans", a déclaré à l'AFP Maria Fernanda Gomes de Ovar (environs de Porto), vêtue de noir et arborant une bague en forme de croix au doigt.
Comme elle, des centaines de fidèles, bouquets de fleurs ou mouchoirs blancs à la main, attendent devant la cathédrale, prient et entonnent en coeur des Ave Maria
Ils attendent pour la plupart de pouvoir pénétrer à l'intérieur de l'Eglise, dont l'accès est contrôlé par un important dispositif de sécurité, afin de défiler devant le cercueil de la religieuse.
Outre les fidèles et des curieux, de nombreux étudiants, vêtus de leur uniforme noir, s'arrêtent également pour observer la ferveur des fidèles devant la cathédrale, qui se trouve à quelques dizaines de mètres du quartier des universités de Coimbra.
Un peu à part, un groupe de 115 étudiants français d'un établissement privé catholique de la région de Toulouse, se trouvait au Portugal en pèlerinage lorsqu'ils ont appris, dimanche, la mort de soeur Lucie.
"Nous avons tout de suite chamboulé notre programme", a expliqué à l'AFP le curé François Remaury, l'un des responsables de ce voyage. "C'est extraordinaire de pouvoir participer avec le peuple portugais à cette action de grâce", a-t-il ajouté.
Les trois principales chaînes de télévision, qui ont chamboulé leurs programmes, ont dressé des plateaux de télévision sur le parvis de la cathédrale et réalisent leurs émissions en direct où se succèdent les invités depuis les premières heures de la journée.
Après une messe privée dans la matinée au couvent des Carmélites, la dépouille de soeur Lucie, décédée dimanche à l'âge de 97 ans, a été transférée à la cathédrale de Coimbra, où doivent se dérouler les obsèques vers 16 heures.
Le Portugal observait mardi une journée de deuil national.
Source: 15/02/2005
Portugal marks day of mourning for funeral of last Fatima witness
by Levi Fernandes
Flags flew at half-staff across Portugal on Tuesday as the nation marked a day of mourning for the funeral of Sister Lucia, the last of three shepherd children who claimed to have seen the Virgin Mary during a series of apparitions in 1917 in the town of Fatima.
Thousands of faithful from across Portugal lined the streets of the central town of Coimbra as the remains of the 97-year-old Roman Catholic nun were transported from the Carmelite convent where she has lived in seclusion since 1948 to the 12th century cathedral where the funeral proceedings were held.
Many waved white handkerchiefs as the funeral cortege drove by under bright sunshine while others threw flowers at the passing procession and prayed.
Politicians suspended their campaigning for this weekend's general election and Portugal's three main television stations followed the proceedings live.
Sister Lucia, who revealed a vision which the Catholic Church believes foretold the attempt to kill Pope John Paul II in 1981 and who many saw as a living saint, died on Sunday of old age at her convent.
"I told my husband that if he did not come, I would come alone," said Maria Gomes, 52, who ultimately made the 60-kilometre (40-mile) journey trip from her hometown of Ovar with her 78-year-old mother to attend the funeral.
More than 1,000 people, including virtually all of Portugal's bishops, attended the proceedings inside the Cathedral, and thousands more listened to a broadcast of the ceremony via speakers installed outside of the church.
Bishop Jose da Cruz Policarpo of Lisbon said in his eulogy that Sister Lucia's death had "opened a new bridge between Fatima and the heavens."
"With her alive all the events which took place in Fatima were contemporary, her death marks the crossing of a frontier," he added.
Sister Lucia will be buried after the church ceremony, as was her wish, in the graveyard of the convent where she lived for more than five decades.
Her remains will be transferred in a year to a shrine built in nearby Fatima at the site where the visions are said to have taken place.
The shrine has become one of Catholicism's most revered sites, drawing millions of pilgrims each year, including the pontiff who has visited it several times.
Sister Lucia, whose real name was Lucia de Jesus dos Santos, and her two younger cousins, Jacinta and Francisco Marto, said the Virgin appeared to them six times in 1917 on a tree near Fatima, which was then a small farming town.
The first sighting was on May 13 and the children said the Virgin appeared to them at the same spot on the 13th of each subsequent month until October when the visions abrubtly stopped.
The descriptions of the visions, which Sister Lucia -- the only one of the clidren who could clearly hear the Virgin -- recorded years later, are believed by the faithful to have predicted the outbreak of the Second World War as well as the attemped assasination of the pope.
Pope John Paul II attributes to Our Lady of Fatima his survival of the shooting in St. Peter's Square which took place on May 13 -- the same day as the first of the reported Fatima visions in 1917.
The pontiff beatified Francisco and Jacinta, who died from influenza within three years of their visions, in May 2000 at a ceremony in Fatima attended by more than 600,000 people.
The Vatican is also expected to take steps to beatify Sister Lucia, who the pope has met three times since his shooting. Beatification is the last step to sainthood.
Des centaines de fidèles aux obsèques de soeur Lucie
Par Lévi FERNANDES
COIMBRA (Portugal) - Des centaines de fidèles, ont assisté mardi avec ferveur dans la cathédrale de Coimbra (centre) aux obsèques de soeur Lucie, qui avait affirmé avoir eu des apparitions de la Vierge Marie à Fatima en 1917, en compagnie de deux autres bergers.
"Etre là aujourd'hui, c'était la chose la plus importante au monde pour moi", a confié à l'AFP Marilia Correia, 70 ans, qui s'était levé aux aurores pour venir à Coimbra.
"Je ne suis pas du genre à aller très souvent à la messe (...) mais je voue un grand culte aux trois petits bergers. Je me suis déjà rendu onze fois à Fatima (sanctuaire)", a-t-elle ajouté.
Pour Rosa Fernanda Barbosa, 69 ans, qui avait fait le déplacement avec une amie, "c'est Lucie, qui a protégé le Portugal jusqu'à aujourd'hui". "Je suis sûre qu'elle va continuer à le faire de là haut. J'ai l'impression qu'elle nous manque déjà", a-elle observé.
Le 13 mai 1917, trois petits bergers, Soeur Lucie (Lucia de Jesus dos Santos), Francisco et Jacinta Marto, âgés de 10, 9 et 7 ans avaient affirmé avoir été témoin d'apparitions de la Vierge Marie à Fatima.
Comme ces deux femmes, des centaines de fidèles, bouquets de fleurs ou mouchoirs blancs à la main, trop nombreux pour pouvoir tous rentrer dans la cathédrale, assistaient à l'homélie retransmise par haut-parleur à l'extérieur.
De nombreuses personnalités ont assisté à la cérémonie religieuse. Très attendu, le Premier ministre Pedro Santana Lopes n'est finalement pas venu, se faisant représenter par des membres du gouvernement. Il avait interrompu sa campagne électorale pour les législatives de dimanche et décrété une journée de deuil national mardi après le décès de soeur Lucie.
Des catholiques étrangers ont également rendu un dernier hommage à soeur Lucie, comme ce groupe de plus d'une centaine d'étudiants français d'un établissement privé catholique de la région de Toulouse.
En pélerinage au Portugal, ils ont appris, dimanche, la mort de soeur Lucie.
"Nous avons tout de suite chamboulé notre programme", a expliqué à l'AFP le prêtre François Remaury, l'un des accompagnateurs. "C'est extraordinaire de pouvoir participer avec le peuple portugais à cette action de grâces".
De nombreux étudiants, vêtus de leur uniforme noir traditionnel, s'arrêtaient pour observer la ferveur des fidèles devant la cathédrale, située à quelques dizaines de mètres des universités de Coimbra.
Les trois principales chaînes de télévision avaient dressé des plateaux de télévision sur le parvis de la cathédrale et ont retransmis en direct la cérémonie religieuse.
Durant la cérémonie, à laquelle participait le cardinal de Gênes Tarcisio Bertone, envoyé spécial du pape Jean Paul II, l'archevêque de Lisbonne Mgr José Policarpo a souligné la "grande simplicité de soeur Lucie".
"Elle en vie, nous étions contemporains des événements de Fatima. Sa mort marque une frontière. A partir de maintenant, Fatima est un grand sanctuaire, un grand message, une grande tradition spirituelle", a-t-il souligné dans son homélie.
A l'intérieur de la cathédrale, au bout de la nef, entouré de scouts formant une haie d'honneur, trônait le cercueil de soeur Lucie recouvert de verre transparent.
Après la cérémonie funèbre, la dépouille de la religieuse a quitté la cathédrale sous les applaudissements et les chants des fidèles, avant de rejoindre à nouveau le Carmel Santa Teresa (près de Coimbra), où elle s'était retirée en 1948, avant d'y décéder dimanche à l'âge de 97 ans.
Elle y sera provisoirement inhumée, avant le transfert de sa dépouille, dans un an, à Fatima, devenu un important centre de pèlerinage.
Le pape a envoyé un message à l'occasion des obsèques de la religieuse. "Je me souviens avec émotion de nos rencontres et des liens d'amitié spirituelle qui se sont intensifiés au fil du temps", écrit-il.
Funeral for last Fatima witness in Portugal draws thousands
by Levi Fernandes
Thousands of faithful turned out in Portugal on Tuesday to bid a final farewell to Sister Lucia, the last of three shepherd children who claimed to have seen the Virgin Mary during a series of apparitions in 1917 in the town of Fatima.
The mourners, who came from across the country, waved white handkerchiefs and sang "Ave Maria" as the remains of the 97-year-old Roman Catholic nun were transported from the Carmelite convent where she has lived in seclusion since 1948 to the 12th-century cathedral where the funeral proceedings were held.
Sister Lucia, who revealed a vision which the Catholic Church believes foretold the attempt to kill Pope John Paul II in 1981 and who many saw as a living saint, died on Sunday of old age at the convent.
"I told my husband that if he did not come, I would come alone," said Maria Gomes, 52, who ultimately made the 60-kilometre (40-mile) journey trip from her hometown of Ovar with her 78-year-old mother to attend the funeral.
Prime Minister Pedro Santana Lopes declared Tuesday to be a day of mourning and flags were ordered to fly at half-staff across Portugal while politicians suspended their campaigning for this weekend's general election.
More than 1,000 people, including virtually all of Portugal's bishops, attended the proceedings inside the Cathedral, while thousands more who gathered under bright sunshine outside of the church listened to a broadcast of the ceremony.
Bishop Jose da Cruz Policarpo of Lisbon said in his eulogy that Sister Lucia's death had "opened a new bridge between Fatima and the heavens."
"With her alive all the events which took place in Fatima were contemporary, her death marks the crossing of a frontier," he added.
Sister Lucia was buried after the church ceremony, as was her wish, in the graveyard of the convent where she lived for more than five decades.
Her remains will be transferred in a year to a shrine built in nearby Fatima at the site where the visions are said to have taken place.
The shrine has become one of Catholicism's most revered sites, drawing millions of pilgrims each year, including the pontiff who has visited it several times.
In a message sent to the clerical authorites in Coimbra, the pope said he had always felt lifted by the prayers of Sister Lucia who he had met three times.
"I remember with emotion our meetings and close spiritual ties which grew stronger over time," said the pope.
Sister Lucia, whose real name was Lucia de Jesus dos Santos, and her two younger cousins, Jacinta and Francisco Marto, said the Virgin appeared to them six times in 1917 on a tree near Fatima, which was then a small farming town.
The first sighting was on May 13 and the children said the Virgin appeared to them at the same spot on the 13th of each subsequent month until October when the visions abrubtly stopped.
The descriptions of the visions, which Sister Lucia -- the only one of the children who could clearly hear the Virgin -- recorded years later, are believed by the faithful to have predicted the outbreak of the Second World War as well as the attemped assasination of the pope.
Pope John Paul II attributes to Our Lady of Fatima his survival of the shooting in St. Peter's Square which took place on May 13 -- the same day as the first of the reported Fatima visions in 1917.
The pontiff beatified Francisco and Jacinta, who died from influenza within three years of their visions, in May 2000 at a ceremony in Fatima attended by more than 600,000 people.
The Vatican is also expected to take steps to beatify Sister Lucia, who the pope has met three times since his shooting. Beatification is the last step to sainthood.
Des centaines de fidèles prient pour la santé du pape à Fatima
Par Lévi FERNANDES
FATIMA (Portugal) - Quelques centaines de fidèles se sont rendus vendredi au sanctuaire de Fatima (130 km au nord de Lisbonne), haut lieu du catholicisme portugais, afin de prier pour la santé du pape.
"L'une des lumières qui brillent encore et qui parlent en faveur de la paix dans ce monde de guerre est prêt de s'éteindre", a déclaré le Père José Ramos da Rocha, lors d'une messe célébrée dans la basilique de Fatima.
"Je suis venue allumer des cierges et pour prier, au nom de ma famille et de quelques amis, pour la santé du pape", a déclaré Ana Simoes (69 ans), arrivée vendredi tôt de Lisbonne.
Comme elle, de nombreux croyants faisaient la queue pour allumer des cierges devant la basilique et se pressaient pour prier ou pour assister aux messes spéciales prévues dans la journée, sous un ciel nuageux.
Des familles avec des enfants en bas âge, des groupes de touristes de différents nationalités, des pélerins venus des quatre coins du Portugal ont défilé vendredi sur l'esplanade du sanctuaire, au bout de laquelle se dresse l'imposante basilique.
Certains croyants allaient jusqu'à faire le tour à genoux du sanctuaire, où se rassemblent des dizaines de milliers de fidèles lors des grands pélerinages ou des visites du pape. "Je suis ici pour honorer une promesse à la Vierge ... et pour prier pour le pape", confiait Sofia Horta une jeune femme de 22 ans.
Un peu plus tôt, quelques dizaines de fidèles avaient assisté à un office religieux célébré dans la petite Chapelle des Apparitions, située à l'emplacement où trois petits bergers portugais avaient dit avoir vu la Vierge en 1917.
"Avec l'aggravation de la santé du pape... nous devons être unis en ce moment difficile", a déclaré le prêtre devant un parterre de dizaines de croyants de tous âges, après les avoir appelés à la prière.
Parmi les fidèles, un religieuse, Soeur Judite da Fonseca (73 ans), rappelait avec émotion la venue du pape il y a quelques années dans cette même chapelle. Elle avait attendu plus de sept heures dans l'espoir de l'apercevoir.
"Quand il est arrivé, il s'est agenouillé devant la Vierge, il a gravi trois marches, puis il a déposé, en larmes, un rosaire en or dans les mains de la Vierge", a-t-elle raconté à l'AFP. Une statue de la Vierge trône au centre de la chapelle.
Après l'attentat perpétré en 1981 sur la place Saint-Pierre à Rome, le pape avait fait le voyage pour remercier la Vierge de Fatima de lui avoir avoir sauvé la vie. Le souverain pontife s'est également rendu en 1991 et en 2000 à Fatima.
Il entretenait aussi des liens d'amitié spirituelle avec Soeur Lucie, dernière survivante des trois petits bergers de Fatima, décédée en février dernier dans son couvent carmélite.
"Notre Dame a rappelé il y a quelques mois, Soeur Lucie... et aujourd'hui elle est venue chercher le Saint-Père", déclarait une autre fidèle portant un crucifix autour du cou.
Une autre femme vêtue de noir pressait un livre de Jean Paul II sur sa poitrine. Elle ne voulait pas parler à la presse. "Après une nuit blanche passée à prier, je ne me sens pas très bien aujourd'hui", a-t-elle fini par lâcher. "C'est un pape qui va beaucoup me manquer".
L'affluence dans le sanctuaire de Fatima n'était cependant pas beaucoup plus forte que les jours précédents, selon le service d'acceuil des pélerins.
"On attend beaucoup plus de monde ce week-end" a indiqué un responsable, alors que des prières étaient prévues toute la journée dans différents lieux.
Source: AFP - 01/04/2005
Prayers for pope at Portugal shrine pontiff credits with saving his life
by Levi Fernandes
Several hundred faithful prayed for Pope John Paul II Friday at a Roman Catholic shrine in Fatima in central Portugal which the ailing pontiff credits for helping him to recover from a 1981 assassination attempt.
Father Jose Ramos called the pope an "anchor" of the Church during a morning mass held at the shrine located 140 kilometres (85 miles) northeast of Lisbon that the pontiff has visited three times during his reign.
"We are all very worried, to not say moved," he said.
"One of the last lights which still shined and spoke in favour of peace in this world of war is about to go out."
The shrine, which draws millions of visitors each year, was built on the site where the Virgin Mary is said to have made a series of apparitions to three shepherd children in 1917.
The faithful, including young students, soldiers, foreign tourists and parents pushing strollers, flocked to the open-air shrine throughout the day to pray for the pontiff.
Some approached the main alter of the shrine, one of Roman Catholicism's most revered sites, on their knees as they prayed underneath bright sunshine.
Judite da Fonseca, 73, recalled how she waited for more than seven hours to get a glimpse of the pope during one of his visits to the shrine.
"When he arrived he knelt before the statue of the Virgin, he climbed three steps and then in tears he placed a gold rosary in the hands of the Virgin," she told AFP.
Pope John Paul II has claimed that the Virgin of Fatima saved his life after he was shot by a Turkish gunman in St.Peter's Square in Rome on May 13, 1981.
The attack coincided with the anniversary of the first of the reported Fatima visions in 1917.
The pontiff made his first visit to Fatima on the eve of the first-year anniversary of the assassination attempt and donated the bullet that nearly killed him to the shrine there.
The bullet was later placed in the crown of the permanent Fatima statue of Mary.
During that visit in 1982 a rebel Spanish priest tried to stab the pope but he was not hurt.
During his last visit to the shrine in May 2000 the pontiff beatified two of the shepherd children who said they saw the Virgin, Francisco Marto and his sister Jacinta, in a ceremony attended by more than 600,000 people.
Shortly after that visit the Vatican said the Virgin had foretold the attemped assassination of the pope to the shepherd children in a prophecy which had been kept secret until that time.
Sister Lucia dos Santos, the last of the three shepherd children who claimed to have seen the Virgin Mary, died in February at age 97.
The Vatican is also expected to take steps to beatify the Roman Catholic nun, who the pope met with on each of his three visits to Portugal.
"Our Lady called up Sister Lucia a few months ago, now she has come for the Holy Father," said one woman who came to the shrine who asked not to be named.
Fatima officials said they expected the number of people saying prayers at the shrine for the pope would rise over the weekend.
Prière et recueillement au sanctuaire de Fatima au Portugal
Par Lévi FERNANDES
FATIMA (Portugal) - Des milliers de croyants continuaient d'affluer dimanche au sanctuaire de Fatima (130 km de Lisbonne), érigé sur le lieu des apparitions de la Vierge à trois petits bergers en 1917, dans une ambiance de prière et recueillement.
Des centaines de pèlerins portugais et étrangers ont défilé en silence tout au long de la journée dans l'enceinte du sanctuaire, formée de colonnades, au bout de laquelle trône l'imposante basilique.
"C'était un homme formidable qui a marqué l'Eglise de la fin du XXème et début du XXIe siècle", soulignait Soeur Angelina, âgée d'une soixantaine d'années. "C'était un homme écouté dans le monde entier".
"Il savait attirer les gens dans les églises", affirmait pour sa part Joao Marcelino, 69 ans, appuyé sur des béquilles. "Je suis venu pour assister à la messe, mais je vais rester pour le reste de la journée", ajoutait cet homme qui a toujours habité à Fatima.
En fin de matinée, la première grande messe dominicale, célébrée à Fatima, après le décès du pape Jean Paul II samedi soir, a rassemblé quelque 8.OOO fidèles sous la pluie selon les responsables du sanctuaire, plus du double selon la police.
"Le pape nous a quitté et il nous manque déjà", a déclaré l'évêque de Leiria-Fatima, Mgr Serafim Ferreira e Silva, dont l'homélie était retransmise par hauts parleurs.
"Espérons qu'un successeur, plus jeune, saura poursuivre la mission prophétique" conduite par cet "homme formidable", a-t-il souligné.
"Je pense qu'il a déjà dû croiser les petits bergers (de Fatima). Je vais lui demander à genoux qu'il prie pour nous (...) et qu'il demande à son successeur de continuer, compléter et développer son action", a-t-il ajouté.
Jean Paul II vouait une dévotion particulière à la Vierge de Fatima, qui serait apparue à trois petits bergers portugais au début du XXe siècle. Il était convaincu qu'elle l'avait sauvé lors de l'attentat dont il avait été la victime en 1981 sur la place Saint-Pierre de Rome.
Après la messe, une foule de croyants de tous âges se pressait également autour de la petite Chapelle des Apparitions, située à l'emplacement où ces trois bergers avaient dit avoir vu la Vierge.
Au fond de la chapelle à l'air libre, trône une statue de la Vierge à côté de laquelle un tableau de Jean Paul II, agenouillé devant la Vierge, était placé dimanche.
Devant l'autel, certains fidèles prient en silence, à l'endroit même où Jean Paul II était venu remercier en 1982 la Vierge de lui avoir sauvé la vie après l'attentat perpétré par le Turc Ali Agca. Le souverain pontife était revenu en 1991 et en 2000 à Fatima.
Un peu plus loin, se dégage la fumée épaisse des nombreuses bougies allumées par les fidèles. D'autres préfèrent déposer des bouquets de fleurs bigarrés.
"Il transmettait l'amour et la paix", observait pour sa part Olinda Ramos, une brésilienne âgée de 38 ans, en vacances au Portugal avec sa mère, qui prenait des photos du sanctuaire.
"Nous avions déjà prévu de venir ici mais avec la mort du pape, cette visite a pris un autre sens", a-t-elle ajouté.
Dans la nuit de samedi à dimanche, des joueurs de l'équipe de football du Sporting Portugal (1ère division) sont venus se recueillir à Fatima, après la victoire (4-0) remportée un peu plus tôt contre le Boavista Porto.
Plusieurs célébrations étaient prévues à Fatima tout au long de la journée.
Source: AFP - 03/04/2005
Mgr Saraiva Martins, le "cardinal sourire"
par Lévi FERNANDES
Le cardinal Mgr José Saraiva Martins, le seul Portugais à occuper une charge à la curie romaine sous le pontificat de Jean Paul II, est surnommé au Vatican le "cardinal sourire" en raison de sa bonne humeur.
Il est, depuis 1998, préfet de la congrégation pour les causes des saints. Il a proclamé au total 758 nouveaux bienheureux et saints de l’Église, soit un tiers des canonisations et béatifications réalisées sous le pontificat de Jean Paul II.
Mgr Saraiva Martins a été fait cardinal en 2001 en même temps que José da Cruz Policarpo, patriarche de Lisbonne, qui figure parmi les cardinaux cités pour succéder à Jean Paul II.
Amateur de football -il est supporteur de l'AS Rome- et de hockey sur patins, de musique classique, de bonne chère et de littérature, Mgr Saraiva Martins apprécie tout particulièrement le poète portugais Fernando Pessoa.
Né le 6 janvier 1932 à Gagos do Jarmelo, dans les environs de Guarda (nord-est du Portugal), près de la frontière espagnole, Mgr Saraiva Martins rentre au petit séminaire, avec deux de ses frères, à l'âge de onze ans.
Après avoir prononcé ses premiers voeux le 22 août 1950, il quitte le Portugal pour le Vatican, où il vit depuis plus de cinquante ans.
Il arrive à Rome en 1953 comme jeune séminariste pour devenir ensuite professeur et recteur de l’Université Pontificale Urbanienne, puis secrétaire de la Congrégation pour l’Éducation catholique.
C'est au Vatican qu'il est ordonné prêtre le 16 mars 1957. La même année il obtient une licence en théologie à l'université Grégorienne, puis un doctorat auprès de l'université de Saint Thomas d'Aquin l'année suivante.
Il quitte l'université pontificale urbanienne en 1988 après avoir été nommé par Jean Paul II archevêque et secrétaire de la congrégation pour l'éducation catholique.
Dans l'exercice de ses fonctions, il parcourt le monde entier pour contrôler le bon fonctionnement des séminaires. Il décide ainsi la fermeture d'un séminaire dans le diocèse de Recife, au nord-est du Brésil.
De ses nombreux déplacements, il garde le souvenir d'un voyage en Asie. Un jour, à l'aéroport de Hong Kong, sa carte d'accès à bord à la main, il décide de ne pas monter dans l'avion, sans savoir pourquoi.
L'avion s'écrasera quelques heures plus tard. Il n'y a pas de survivants. Quand on lui demande de commenter cet épisode il répond comme Jésus: "mon heure n'était pas encore arrivée".
Interrogé au lendemain de la mort de Jean Paul II sur l'éventualité d'un pape non européen, Mgr Saraiva Martins déclarait dans un entretien: "Je pourrais même être d'accord, mais notez que presque tous les problèmes (dans le domaine de la bio-éthique notamment) naissent en Europe". "Ce sont des facteurs qui doivent peser lourd", poursuivait le cardinal.
Source: AFP - 18/04/2005
Le pape Jean Paul Ier assassiné? un auteur portugais rouvre la polémique
Par Lévi FERNANDES
Le pape Jean Paul Ier, décédé 33 jours après son accès sur le trône pontifical en 1978, a-t-il été assassiné? L'écrivain portugais Luis Miguel Rocha l'affirme dans un roman, à paraître en avril prochain, et dont les droits ont déjà été vendus à plus d'une cinquantaine de pays.
Luis Miguel Rocha, âgé de 29 ans, méconnu du grand public, est déjà surnommé par la presse portugaise le "nouveau Dan Brown" en référence à l'auteur américain du best-seller "Da Vinci code". Ce dernier doit d'ailleurs signer la préface du livre intitulé "Le dernier Pape".
Le mobile du crime? Les projets révolutionnaires de Jean Paul Ier pour réformer l'Eglise, explique M. Rocha à l'AFP.
"Il voulait être le dernier pape riche. Jean Paul Ier avait l'intention de redistribuer les richesses de l'Eglise, d'ouvrir l'Eglise aux femmes ou encore d'autoriser le contrôle des naissances", ajoute-t-il.
Le roman, qui repose sur un cocktail de "révélations" explosives, défend la thèse selon laquelle l'assassinat de Jean Paul 1er, est dû à une conspiration menée par une organisation mafieuse internationale à laquelle appartenaient des membres de la curie romaine, parmi lesquels le secrétaire personnel du pape, des éléments de différents gouvernements européens et des hauts responsables financiers.
Le pape Albino Luciano, surnommé "le pape sourire", "avait eu par ailleurs connaissance de plusieurs affaires de blanchiment d'argent au sein du Vatican" ainsi que de la participation de hauts responsables catholiques à la "livraison de missiles en Argentine", poursuit-il.
"Tous ces éléments reposent sur des faits réels qui pourront être rendus publics après la publication du livre", assure l'auteur.
Ce jeune écrivain portugais, qui vit entre Porto (nord du Portugal) et Londres, affirme que ces révélations lui auraient été faites par un ami proche du Vatican qui a lui-même eu accès à des documents que le pape tenait entre ses mains au moment de sa mort.
"C'est une personne que je connais personnellement mais je ne peux pas dire s'il est portugais ou étranger. C'est un citoyen du monde", se contente-t-il de dire à propos de sa source.
"Ce livre est une fiction inspirée de faits réels", résume de son côté Luis Corte Real, l'éditeur portugais, interrogé par l'AFP.
Remarqué lors de la foire du livre de Frankfort (Allemagne) en octobre dernier, "Le dernier pape" a suscité l'intérêt de nombreux éditeurs d'une cinquantaine de pays qui se sont manifestés pour en acquérir les droits.
L'agent littéraire britannique "Jessica Wollard a été très intéressée par le livre et l'a présenté avec grand enthousiasme" aux éditeurs présents en Allemagne, souligne Corte Real.
Après la mort de Jean Paul Ier, la thèse de l'assassinat avait été évoquée par certains auteurs pointant de nombreuses contradictions dans les informations avancées par le service de presse du Vatican au moment du décès du pape.
Officiellement Jean Paul Ier est mort soudainement victime d'un infarctus. La religieuse chargée de le réveiller à cinq heures du matin l'a trouvé mort dans son lit. Karol Wojtyla lui a succédé alors sous le nom de Jean Paul II.
Le roman doit paraître simultanément aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne et au Portugal, a indiqué M. Corte Real.
Ses ventes pourraient dépasser les deux millions d'exemplaires rien que pour l'édition anglaise, a-t-il ajouté, se référant aux prévisions d'éditeurs britanniques.
Source: AFP - 29/11/2005
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