mardi 14 janvier 2014

Le projet du TGV au Portugal reporté, enjeu des prochaines élections (2009)

   Le projet du TGV au Portugal reporté, enjeu des prochaines élections 
 
   Le projet du TGV Lisbonne-Madrid qui reliera les deux capitales en moins de trois heures et permettra de connecter le Portugal au réseau grande vitesse européen et reporté par le gouvernement, est devenu l'un des grands enjeux des prochaines élections législatives.
   En annonçant en juin le report de la décision du projet du TGV ibérique par "scrupule démocratique", après les élections législatives du 27 septembre, le gouvernement a placé le projet du TGV et des grands travaux publics au centre des enjeux de la campagne.
   "Par scrupule démocratique, toutes les décisions importantes de cet appel d'offres (TGV) seront prises par le prochain gouvernement", a affirmé en juin le Premier ministre José Socrates devant le parlement, précisant que le prochain exécutif "sera complètement libre" de "signer le contrat et d'accorder la concession" du projet.
   Cette annonce intervenait quelques jours après l'échec des Socialistes aux élections européennes.
   Donné imbattable par les sondages jusqu'aux européennes pour les législatives du 27 septembre, le parti au pouvoir depuis 2005 a subi une lourde défaite (26,58%), battu par le principal parti d'opposition, le Parti social-démocrate (PSD, centre-droit), avec 31,7% des suffrages.
   Le PSD défend une autre stratégie pour le TGV, qui est devenu le symbole des grands travaux publics défendus par le gouvernement socialiste (autoroutes dans le nord, nouvel aéroport) depuis son arrivée au pouvoir en 2005.
   Le premier ministre sortant, candidat à sa propre succession, a toujours défendu le projet du TGV comme "la meilleure manière de rendre l'économie plus compétitive" et "d'intégrer le Portugal dans le réseau européen de grande vitesse".
   Dans le contexte actuel de crise, le gouvernement a affirmé qu'il poursuivrait sa politique de grands travaux, alors que l'opposition a réclamé à plusieurs reprises une pause dans les investissements publics.
   Manuel Ferreira Leite, candidate de l'opposition pour le le Parti social-démocrate (PSD, centre-droit) s'oppose activement au projet actuel du TGV dans le contexte économique actuel.
   "Je n'ai rien contre les trains à grande vitesse, a-t-elle affirmé récemment dans un entretien télévisé. Mais nous sommes endettés et cela n'est pas possible".
   Les derniers sondages ne semblent pas non plus favorables à la stratégie du gouvernement. Le dernier en date publié lundi 13 juillet par le quotidien Correio da Manha indique, que plus de 57% des sondés rejettent la construction du TGV et du nouvel aéroport international prévu pour 2017.
   Les principaux indicateurs de l'économie portugaise sont dans le rouge. Les dernières prévisions du gouvernement publiés en mai dernier tablent sur un PIB en recul de 3,4%, un déficit public en hausse à 5,9% et un chômage à 8,8%.
   L'investissement prévu pour relier le Portugal au réseau européen à grande vitesse s'élève à 7,5 milliards d'euros, auxquels s'ajoutent des interventions sur le réseau conventionnel et la construction d'une voie ferrée sur le troisième pont prévu sur le Tage, soit un total de 8,9 milliards d'euros.
   Ce budget doit être financé à 36% par l'Etat, 19% par des fonds communautaires, le reste provenant des recettes générées par le projet lui-même.
   Interrogé sur un éventuel report du projet du TGV, le commissaire européen aux Transports, Antonio Tajani, a répondu que la commission européenne était prête à renégocier les fonds accordés pour ce projet après les prochaines élections.
   "Si le Portugal n'utilise pas les fonds (européens) prévus pour le TGV, il pourra les renégocier pour un autre projet", a indiqué de son côté le président de la Commission européenne José Manuel Barroso.

 Source: AFP - 07/07/2009

   Le TGV Lisbonne-Madrid suspendu au résultat des législatives au Portugal (PAPIER D'ANGLE)
   Par Levi FERNANDES
 
  Le projet du TGV Lisbonne-Madrid, qui doit relier d'ici 2013 les deux capitales ibériques, est suspendu au résultat incertain des législatives au Portugal, où la droite conteste la politique de grands travaux prônée par les socialistes pour soutenir l'économie et l'emploi.
   "Si je deviens Premier ministre, je suspendrai ce projet", a affirmé samedi soir Manuela Ferreira Leite, présidente du Parti social-démocrate (PSD, centre-droit) donnée au coude-à-coude dans les sondages avec le chef du gouvernement socialiste sortant José Socrates.
   "Le niveau d'endettement du pays rend ce projet insoutenable", a justifié, lors d'un débat télévisé avec son principal adversaire, cette économiste de 68 ans, ancienne ministre des Finances (2002-2004) de José Manuel Barroso.
   Au Portugal comme ailleurs, la crise économique internationale a pesé sur les finances du pays dont le déficit public menace de s'envoler à près de 6% cette année tandis que la dette s'est considérablement alourdie à plus de 70% du PIB.
   Pour les opposants au projet du TGV, qui prévoit la construction de plusieurs lignes, Lisbonne-Madrid mais aussi Lisbonne-Porto et Porto-Vigo, un réseau ferroviaire à grande vitesse ne saurait être rentable dans un petit pays comme le Portugal.
   Samedi soir, le Premier ministre socialiste José Socrates a pourtant une nouvelle fois plaidé pour un rôle accru de l'investissement public pour moderniser le pays tout en luttant contre un chômage reparti à la hausse à plus de 9%.
   Il a également souligné la nécessité de "relier le Portugal au centre de l'Europe pour mettre fin à sa situation périphérique" et "améliorer la compétitivité des entreprises".
   Pour les socialistes, l'intégration au réseau européen devra notamment permettre d'approfondir les liens avec l'Espagne voisine, son principal partenaire économique.
   En juin dernier, face à l'ampleur du débat, le gouvernement avait décidé par "scrupule démocratique" de ne pas attribuer la construction du premier tronçon du TGV avant les élections.
   "Le prochain exécutif sera complètement libre de signer le contrat et d'en accorder la concession", avait déclaré José Socrates devant le Parlement.
   En Espagne, plusieurs voix se sont élevées depuis pour rappeler aux Portugais leurs engagements. Angel Calle, maire de Merida et représentant des maires socialistes de la région frontalière d'Estrémadure (centre-ouest), a récemment appelé les dirigeants portugais à respecter les "accords internationaux signés entre les deux pays".
   Interrogée sur les conséquences d'une rupture des engagements pris avec l'Espagne en 2003 alors qu'elle était elle-même ministre des Finances, Mme Ferreira Leite a répliqué samedi qu'elle n'était "pas là pour défendre les intérêts de l'Espagne" qui, selon elle, "a besoin que le train passe la frontière pour avoir plus de fonds communautaires".
   Au Portugal, l'investissement du projet du TGV s'élève à 7,5 milliards d'euros, dont 2,4 milliards pour l'axe Lisbonne-Madrid, auxquels s'ajoutent des interventions sur le réseau conventionnel et la construction d'une voie ferrée sur le troisième pont prévu sur le Tage, soit un total de 8,9 milliards d'euros.
   Ce budget doit être financé à 36% par l'Etat, 19% par des fonds communautaires, le reste provenant des recettes générées par le projet lui-même.
   En attendant l'issue des élections, la procédure des appels d'offres suit son cours.
   Source: AFP - 13/09/2009

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Portugal-vote-Spain-transport-rail
   Portuguese election to decide fate of high-speed rail project
   by Levi Fernandes

  The outcome of a tight general election in Portugal on Sunday will decide if a long-standing plan goes ahead to build high-speed rail links to Spain and onwards to the rest of Europe.
   The two countries agreed at a bilateral summit in 2003 to set up the links between Lisbon and Madrid, as well as between Portugal's second city, Oporto, and the northwestern Spanish port of Vigo.
   The bullet train service would slash the time it takes to travel by rail between the capitals of the two countries, whose economies have become increasingly linked, to under three hours from the 10 hours it takes today.
   But the leader of Portugal's opposition Social Democratic Party (PSD), Manuela Ferreira Leite, who was finance minister in the previous government when the agreement was reached, has vowed to scrap the project if her centre-right party wins the weekend polls, arguing it is no longer affordable.
   "The level of indebtedness of the country makes this project unsustainable," she said during a heated televised debate with Prime Minister Jose Socrates, a socialist, adding the project would be more beneficial to Spain than Portugal.
   "I am defending the interests of Portugal, which is not a province of Spain," added Ferreira Leite, 68, who last year became the fourth leader of the PSD since Portugal's last general election in 2005.
   She repeatedly points out that Portugal's public deficit is expected to rise this year to nearly 6.0 percent of the country's gross domestic product (GDP), twice the amount allowed by the European Union, in the midst of the global economic slowdown.
   Socrates, 52, defends big public works like the high-speed rail project and a planned new airport in Lisbon as a way to modernize the country, one of the poorest in western Europe, and give a much-needed boost to its economy, which is struggling to emerge from its third recession in six years.
   He has suggested the PSD is seeking to revive the isolationist policy Portugal followed under the lengthy right-wing dictatorship that ruled the country until 1975, which dictator Antonio de Oliveira Salazar defended as being "proudly alone" on the world stage.
   "I know where the politics of going proudly alone, of economic isolationism, leads to. It leads to underdevelopment, poverty and backwardness," he said at a rally in the southern city of Faro.
   Portugal marks as a national holiday the day in 1640 when the country regained independence from Spain after a 60-year period of rule by Madrid and the PSD's opposition to the high-speed rail links has been seen as an attempt to tap into lingering Portuguese fears of domination by its larger neighbour.
   "In their desperate hunt for votes, the candidates have considered Spain to be electoral meat; without any reason and despite the excellent relations between the governments and peoples of both nations," Spain's centre-left daily newspaper El Pais wrote in an editorial last week shared by many commentators.
   Spain's socialist government has said it plans to continue building the part of the two high-speed rail links on its side of the border despite the threat from the PSD to shelve the project if it comes to power.
   Asked about the controversy, Spanish Prime Minister Jose Luis Rodriguez Zapatero stressed he had "maximum respect" for the Portuguese election campaign but believes building the rail links would "be good for everyone".
   While Portugal has no high-speed rail service, Spain is on track to bypass France and Japan to have the world's biggest network of ultrafast trains by the end of next year, according to figures from the International Union of Railways and the Spanish government.
   The high-speed links to Spain would cost Portugal 7.5 billion euros (11 billion dollars), including 2.4 billion euros for the Lisbon-Madrid track.
   If improvements to the conventional railway and the construction of a third bridge in the Lisbon area over the Tagus river are taken into account, the price tag rises to 8.9 billion euros.
   The Portuguese state would cover 36 percent of the bill, the European Union 19 percent and the rest would come from revenues generated by the project.
  Source: AFP - 23/09/2009


   Tren de alta velocidad Lisboa-Madrid depende de las elecciones en Portugal
   Por Levi Fernandes

    El proyecto de tren de alta velocidad Lisboa-Madrid, que prevé unir en 2013 ambas capitales, depende de las próximas elecciones legislativas en Portugal, donde la oposición de derecha critica el "insostenible" proyecto por el elevado endeudamiento del país.
   "Si me convierto en primera ministra, suspenderé ese proyecto", aseguró el sábado en la noche Manuela Ferreira Leite, presidenta del Partido Socialdemócrata (PSD, centro-derecha), que en los sondeos se mantiene codo a codo con el jefe de gobierno socialista saliente José Socrates.
   "El nivel de endeudamiento del país hace el proyecto insostenible", alegó, en un debate televisado con su principal adversario, esta economista de 68 años y ex ministra de Finanzas (2002-2004) de José Manuel Durao Barroso, actual presidente de la Comisión Europea.
   En Portugal, la crisis económica internacional ha pesado en las finanzas del país, cuyo déficit público amenaza con elevarse a cerca del 6% este año. La deuda pública se ha disparado por encima del 70% del PIB.
   Según los detractores del proyecto de tren de alta velocidad, que prevé la construcción de varias líneas, como Lisboa-Madrid, Lisboa-Oporto y Oporto-Vigo, dicha red ferroviaria no será rentable en un país pequeño como Portugal.
   En el debate del sábado noche, el primer ministro portugués José Socrates defendió de nuevo la importancia de las inversiones públicas para modernizar el país, y de paso luchar contra un desempleo que supera el 9%.
   Además subrayó la necesidad de "conectar Portugal con el centro de Europa para acabar con su situación periférica" y "mejorar la competitividad de las empresas".
   Para los socialistas, la integración a la red europea de alta velocidad permitirá también profundizar los lazos con la vecina España, su principal socio económico.
   El pasado junio, ante las dimensiones que tomaba el debate, el gobierno decidió "por escrúpulo democrático" no atribuir la construcción del primer  tramo del tren de alta velocidad antes de las elecciones legislativas.
   En España, varias voces se elevaron para pedir a Portugal que cumpla sus compromisos. Ángel Calle, alcalde de Mérida y representante de los alcaldes socialistas de la región fronteriza de Extremadura, llamó a los dirigentes portugueses a respetar los "acuerdos internacionales firmados" por ambos países.
   Interrogada sobre las consecuencias de una ruptura de los compromisos adoptados con España en 2003 cuando ella misma era ministra de Finanzas, Ferreira Leite replicó el sábado que su cometido no es "defender los intereses de España", que según ella "necesita que el tren cruce la frontera para recibir más fondos" de la Unión Europea.
   En Portugal, las inversiones del proyecto de tren de alta velocidad se elevan a 7.500 millones de euros, de los cuales 2.400 millones para la línea Lisboa-Madrid, a los que se añaden intervenciones en la red convencional y la construcción de una vía férrea en el tercer puente previsto sobre el río Tajo, es decir un total de 8.900 millones de euros (12.950 millones de dólares).
   Dicho monto será en principio financiado en un 36% por el Estado, en un 19% por fondos de la Unión Europea y el resto por ingresos generados por el mismo proyecto.
  Source: AFP - 13/09/2009



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