mardi 14 janvier 2014

Le Portugal confiant sur une reprise de son économie malgré des faiblesses (2006)

   Le Portugal confiant sur une reprise de son économie malgré des faiblesses
   Par Lévi FERNANDES
 
   Le Portugal, dont le gouvernement a confirmé une croissance du PIB de 1,4% pour cette année grâce notamment aux exportations et après une hausse d'à peine 0,3% l'an dernier, manifeste des signes de reprise économique, jugés cependant fragiles par certains économistes.
   Un taux de chômage en baisse, passant de 8% fin 2005 à 7,6% en 2006, et des exportations en hausse, autour de 7%, redonnent de l'optimisme au gouvernement socialiste qui y voit les signes d'une reprise durable.
   Pour les prochaines années, cette tendance devrait se poursuivre. Le PIB devrait croître de 1,8% en 2007 et atteindre 3% en 2009 et 2010, selon ses estimations figurant dans le programme de stabilité et croissance, qui doit être présenté jeudi au parlement.
   "Plus de 90% de cette hausse est tirée par la demande externe. En l'absence d'une demande interne dynamique, les entreprises portugaises ont été obligées de se tourner vers l'extérieur", a expliqué M. Carlos Almeida, analyste de la banque BES (Banco Espirito Santo), lors d'une rencontre avec la presse étrangère à Lisbonne.
   En matière d'exportations, l'Allemagne ou l'Angola ont joué un rôle important.
   L'Allemagne, "qui est traditionnellement la deuxième destination de nos exportations (...) a présenté un plus grande dynamisme en 2006 après une période en berne, ce qui a été très positif", a-t-il dit.
   Quant à l'Angola, même si les exportations vers ce pays sont assez faibles, son poids n'a cessé d'augmenter ces dernières années. Les exportations "sont passées de 0,1% des exportations totales en 2004, à 2 à 3 % cette année. Et vu le potentiel de croissance de ce pays, c'est prometteur", a-t-il souligné.
   Malgré les signes positifs de ces indicateurs certaines faiblesses demeurent, a-t-il cependant ajouté.
   La reprise portugaise est "vulnérable à une éventuelle détérioration du contexte économique mondial dans lequel elle s'inscrit. La demande interne est trop faible pour tirer l'économie portugaise, si bien que si les exportations déçoivent en 2007, le reprise est remise en cause", a-t-il estimé.
   L'autre point noir est lié à la faible productivité et à la faible qualification des ressources humaines.
   Le Portugal présente "une production de faible valeur ajoutée". Lors du boom des années 90, le Portugal a pu masquer ces faiblesses "avec des aspects plus quantitatifs, mais aujourd'hui c'est plus difficile", a fait valoir ce spécialiste.
   Pour le gouvernement du Premier ministre socialiste José Socrates, l'emploi est l'autre bonne nouvelle. Le chômage, qui avait atteint un taux de 8% en 2005 - son plus haut niveau depuis 1998 - devrait baisser progressivement jusqu'à 6,3% en 2010.
   Pour le responsable du BES, le risque existe de voir le chômage structurel augmenter par le manque de qualification de la population face aux nouveaux besoins de l'économie.
   L'autre épine de l'économie portugaise repose sur l'endettement des familles et des sociétés.
   Dans les années 90 le Portugal a bénéficié notamment de la baisse des taux de crédit au moment de la convergence à l'union économique et monétaire, et les familles en ont profité pour améliorer leurs conditions de vie.
   "Or, aujourd'hui nous sommes entré dans une phase d'ajustement. C'est arrivé à un moment où l'économie internationale et européenne est entrée dans une phase en creux du cycle économique, ce qui a beaucoup affecté les niveaux de confiance", a affirmé M. Almeida.
   "Nous avons aujourd'hui un défit externe très élevé. Nous consommons beaucoup mais nous ne générons pas assez de rendements internes pour supporter ces niveaux de consommation", a-t-il mis en garde.
   Source: AFP - 14/12/2006


   Portuguese electricity consumers get to choose provider
   by Levi Fernandes

   Portugal's nearly six million domestic electricity consumers will as of Monday have the option -- in theory at least -- of chosing their power supplier from among four firms in addition to former state monopoly EDP-Energias de Portugal.
   But high oil prices, which add to power production costs, combined with the end in 2007 of a government policy of linking electricity price hikes to the inflation rate, mean the change will not immediately lead to lower bills for homeowners and small businesses.
   Four power firms have registered with Portugal's energy regulator ERSE to provide electricity to domestic consumers alongside EDP: Spain's Union Fenosa and Iberdrola; Italy's Enel Viesgo and Sodesa, a joint venture between Spain's Endesa and Portuguese conglomerate Sonae.
   All four however have said they will wait until October when ERSE unveils its power tariffs for next year before they begin their operations or actively seek customers in Portugal, a nation of some 10.5 million people.
   "We are watching and waiting. We don't know what is going to happen. We don't know the strategies of the different firms," ERSE president Jose Afonso told AFP in an interview.
   Portugal uses about 34,000 megawatts per hour on average for a yearly electricity market worth over four billion euros (five billion US dollars).
   Just over half of all power consumption in the country, or 56 percent, is made by homeowners and small businesses.
   The deregulation of the domestic power market is the final step in the total liberalization of the power market, which all European Union nations are required to do by the end of 2007.
   Big businesses have since 2000 been able to choose their power provider. At the end of last year some 13,000 large firms, representing 21 percent of all electricity consumption, had signed up with alternate power suppliers.
   ERSE is sending fliers to all domestic electricity consumers to inform them that they will now be able to change power providers a maximum of four times per each 12 month period without penalty if they choose to.
   The four new power providers however say their best possible selling point -- lower prices -- will not be on the table just yet because electricity prices must rise in the short-term to reflect recent hikes in production costs.
   "We are heading towards and explosion of prices as of 2007," the president of the Portuguese subsidiary of Endesa, Nuno Ribeiro da Silva, told daily newspaper Publico last week.
   "The rates that are charged today do not reflect the real costs (of power production) and that is the problem," he added.
   ERSE raised electricity prices by 2.3 percent in 2006, in line with the
   forecast inflation rate, even as the cost of producing power soared by nearly 15 percent this year.
   EDP posted a net profit last year of 1.07 billion euros, the biggest profit ever recorded by a listed Portuguese firm. The results were nearly four times the net profit of 271.6 million euros recorded by the firm in 2004.
   Shares in EDP, one of Portugal's most widely held stocks, have gained over 21 percent so far this year, outperforming the PSI20 index of most traded shares which is up by just under 16 percent.
Source: AFP - 01/09/2006

   La Bourse de Lisbonne s'envole et s'apprête à terminer l'année sur un record
   Par Lévi Fernandes
 
   Le PSI-20, l'indice vedette de la Bourse de Lisbonne qui a dépassé vendredi le seuil psychologique des 11.000 points, a atteint son plus haut niveau depuis février 2001 et s'apprête ainsi à terminer 2006 sur un nouveau record.
   Le PSI-20, qui n'a cessé de gagner du terrain ces derniers jours, a clôturé en hausse de 1,21% vendredi, à 11.102,83 points soutenu par les principaux titres.
   L'indice portugais, qui appartient à Euronext --le gestionnaire des places de Paris, Bruxelles et Amsterdam --, s'apprête à terminer l'année avec une hausse de près de 30% soutenu par la majorité des titres et surtout par les poids lourds de la place lisboète.
   "Plusieurs facteurs peuvent expliquer le comportement du PSI-20: le dynamisme des marchés financiers internationaux, les bons résultats des sociétés portugaises figurant au PSI-20 et les OPA autour de grands groupes portugais", a expliqué à l'AFP Carlos Bastardo, directeur de la banque privée portugaise BPN.
   Parmi les actions qui ont le plus valorisé cette année on trouve Altri, la holding du groupe diversifié Cofina qui regroupe les activités industrielles de la société (+150%), le groupe de construction Mota Engil (+60%) ou encore la banque BPI (+50%).
   Avec des gains de plus de 40%, le titre du groupe portugais d'électricité Energias de Portugal (EDP) figure également parmi les plus fortes hausses. L'opérateur portugais a vu sa capitalisation boursière progresser d'environ 4,3 milliards d'euros, le valorisant ainsi à près de 13,7 milliards, selon le quotidien Diario Economico.
   Les négociations du titre EDP sont influéencées par les "spéculations liées aux mouvements de fusion et acquisitions" dans le secteur de l'énergie dans la péninsule ibérique, selon certains analystes cités par la presse économique.
   Des spéculations notamment autour du rôle d'Iberdrola dans EDP. Le numéro deux espagnol de l'électricité, qui vient de rachater le britannique Scottish Power créant ainsi le numéro trois de l'énergie en Europe, détient une participation de 9,5% dans EDP. Iberdrola pourrait être amené à se désengager d'EDP pour financer l'aquisition de Scottish Power.
   Certains économistes soulignent en outre la confiance inspirée aux investisseurs par l'actuelle direction de l'électricien portugais dirigée par Antonio Mexia, qui a déjà fait savoir qu'elle souhaitait se recentrer sur son activité principale se désengageant ainsi des actifs jugés non stratégiques.
   Le marché portugais est également marqué par l'actualité de deux OPA impliquant quatre des principaux groupes lusitaniens quotés au PSI-20: l'une de Sonaecom sur la totalité du capital de Portugal Telecom (PT), et sa filiale PT multimédia, pour près de 13 milliards d'euros et l'autre de la banque Millenium BCP sur son concurrent BPI pour plus de 4 milliards d'euros, dont le dénouement est attendu dans les prochains mois.
   Par ailleurs, l'introduction en Bourse du groupe pétrolier Galp Energia en octobre dernier, dont le titre a déjà gagné 16%, a également contribué à tirer le PSI-20 à la hausse. Galp est déjà devenue la cinquième capitalisation boursière du PSI-20, derrière EDP, PT, puis les banques BCP et BES.
   Pour autant le dynamisme de la Bourse de Lisbonne n'est pas le reflet de l'économie portugaise, qui connaît une reprise certes, mais encore faible, selon M. Bastardo.
   Le PIB portugais devrait croître cette année de 1,4% et de 1,8% en 2007, selon les prévisions du gouvernement.
   Pour l'année prochaine, cet économiste de la banque BPN estime que le marché portugais connaîtra "une année positive" avec des gains de l'ordre de "7 à 10%", cela dépendra toutefois du "comportement des marchés internationaux et de la bonne performance ou pas des groupes portugais".
   Les gains pourraient être encore supérieurs "mais tout dépendra de l'évolution économique du pays et du dénouement des OPA en cours", a conclu cet analyste portugais.
   Source: AFP - 14/12/2006

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