jeudi 26 décembre 2013

Sous pression, le Portugal s'attend à la convocation d'élections anticipées (2011)

   Sous pression, le Portugal s'attend à la convocation d'élections anticipées
   Par Levi FERNANDES

   Le président portugais Anibal Cavaco Silva tiendra jeudi les dernières consultations préalables à la convocation d'élections législatives anticipées, issue la plus attendue à la crise politique dans un contexte de crise financière de plus en plus tendu.
   Après avoir entendu la semaine dernière les partis politiques représentés au parlement, le chef de l'Etat conservateur réunit à partir 14H00 GMT le conseil d'Etat, un organe consultatif composé des plus hautes personnalités de l'Etat qui doit se prononcer sur la dissolution du Parlement.
   A l'issue de cette réunion, décrite par la presse comme une "dernière formalité" ouvrant la voie à la convocation d'élections anticipées, le président pourrait annoncer dans la foulée la date du scrutin qui, selon les différents partis, pourrait avoir lieu le 29 mai ou le 5 juin.
   Pour l'instant, le chef d'Etat conservateur n'a pas encore officiellement accepté la démission du Premier ministre José Socrates, présentée mercredi dernier après le rejet au Parlement d'un nouveau programme d'austérité, le quatrième en un an.
   Si le chef de l'Etat confirme la dissolution du Parlement dès jeudi, le gouvernement démissionnaire se trouvera limité à la gestion des affaires courantes alors que la pression des marchés financiers s'accroît de jour en jour et semble pousser le pays vers une aide extérieure.
   Jeudi, le ministre des Finances Fernando Teixeira dos Santos a pourtant estimé que le gouvernement démissionnaire n'avait pas la "légitimité" pour négocier un tel plan de sauvetage.
   Le Portugal a enchaîné cette semaine les mauvaises nouvelles sur le front économique et financier: dégradations successives des agences de notation, contraction de l'économie cette année plus forte que prévue d'après les dernières prévisions de la Banque du Portugal (-1,4% du PIB).
   Nouveau coup dur jeudi: l'Institut national des statistiques a annoncé que le déficit public pour 2010 s'est établi à 8,6% du PIB, soit nettement au-dessus de l'objectif de 7,3%, en raison de la comptabilisation de 3 milliards d'euros de dépenses supplémentaires.
   Dans ce contexte, les taux d'intérêt des emprunts portugais à 10 ans ont battu un nouveau record mercredi, dépassant le seuil des 8% pour la première fois depuis l'entrée du pays dans la zone euro.
   Face à la hausse des coûts de financement imposés au Portugal, analystes et agences de notation s'inquiètent de la solvabilité du pays, qui doit rembourser 9 milliards d'euros de dette d'ici la mi-juin.
   Le quotidien de référence Publico soulignait jeudi que la pression des marchés et des agences de notation sur le Portugal "est similaire à celle exercée sur la Grèce et l'Irlande au moment où ces pays ont été contraints de demander une aide.
   Malgré l'impasse politique et l'urgence financière, M. Socrates avait répété mardi qu'il était "très déterminé" à ne pas faire appel à un sauvetage extérieur, tout en reconnaissant que la situation s'était "aggravée".
   Pour tenter de surmonter les échéances à venir, le pays pourrait recourir à "des placements privés de dette, à des emprunts directs auprès de banques ou faire appel à des investissements d'autres pays" tels que la Chine ou le Brésil, avançait la presse jeudi.
   Dans l'immédiat, l'agence de la dette portugaise a annoncé son intention de lever au cours du deuxième trimestre jusqu'à 7 milliards d'euros en emprunts à court terme.

Source: AFP - 31/03/2011


   Portugal: élections anticipées le 5 juin sous forte pression des marchés
   Par Levi FERNANDES

   Le président portugais Anibal Cavaco Silva a annoncé jeudi soir la dissolution du Parlement et la convocation d'élections législatives anticipées le 5 juin, qui se tiendront selon lui à un moment "critique" au plan économique et financier.
   Après avoir réuni dans l'après-midi pendant plus de trois heures le conseil d'Etat, un organe consultatif composé des plus hautes personnalités de l'Etat, le chef de l'Etat a annoncé sa décision au pays lors d'une allocution télévisée.
   Il a par ailleurs accepté la démission du Premier ministre socialiste José Socrates, désavoué la semaine dernière par le rejet au Parlement d'un nouveau programme d'austérité de son gouvernement minoritaire.
   L'action de l'exécutif sera donc limitée à la gestion des affaires courantes, "mais il ne sera pas empêché de pratiquer les actes nécessaires à la conduite du pays" a-t-il affirmé, alors que la pression des marchés financiers s'est fortement ces derniers jours, poussant davantage le pays à solliciter une aide extérieure.
    Dans la journée, le ministre des Finances Fernando Teixeira dos Santos avait estimé que le gouvernement démissionnaire n'avait pas la "légitimité" pour négocier un tel plan de sauvetage, tandis que le Fonds monétaire international confirmait que le Portugal n'avait fait aucune demande d'aide.
   Au cours de son discours, M. Cavaco Silva a évoqué la "situation extrêmement grave du pays en raison du déséquilibre des comptes publics, de l'endettement extérieur et les besoins de financement de l'Etat", et a appelé à ce que les élections "créent des conditions favorables à la négociation et au compromis entre les différentes forces politiques".
   Réélu le week-end dernier à la tête du Parti socialiste, M. Socrates a dors et déjà annoncé qu'il mènera la bataille des élections face à Pedro Passos Coelho, leader de l'opposition de centre-droit, dont le parti est actuellement en tête dans les sondages.
   Le Portugal a enchaîné cette semaine une série de mauvaises nouvelles sur le front économique et financier: dégradations successives des agences de notation, contraction de l'économie cette année plus forte que prévue (-1,4% du PIB) et un déficit de 2010 revu nettement en hausse, à 8,6% du PIB.
   Dans la foulée, les taux d'intérêt des emprunts portugais à 10 ans ont battu jeudi un nouveau record depuis l'entrée du pays dans la zone euro, s'envolant à à 8,304% vers 16H50 GMT, contre 8,000% la veille en clôture.
   Face à la hausse des coûts de financement imposés au Portugal, analystes et agences de notation s'inquiètent de la solvabilité du pays, qui doit rembourser 9 milliards d'euros de dette d'ici à la mi-juin.
   Mardi encore, M. Socrates se disait toujours "très déterminé" à ne pas faire appel à une aide extérieure, tout en reconnaissant que la situation s'était "aggravée".
   Pour surmonter les échéances à venir, le pays pourrait en outre recourir à des "instruments de financement de substitution" qui passeraient, selon la presse, par "des placements privés, des emprunts directs auprès de banques ou des investissements d'autres pays" tels que la Chine ou le Brésil.
   Malgré ce contexte difficile, l'agence portugaise de la dette, qui compte par ailleurs émettre jusqu'à 7 milliards d'euros de dette à court terme au cours du deuxième trimestre, a annoncé pour vendredi une "émission extraordinaire" d'obligations à un an visant à lever 1,5 milliard d'euros.

Source: AFP - 31/03/2011

   Portugal: élections anticipées le 5 juin sous forte pression des marchés 
   Par Levi FERNANDES

   Le président portugais Anibal Cavaco Silva a annoncé jeudi soir la dissolution du Parlement et la convocation d'élections législatives anticipées le 5 juin, qui se tiendront selon lui à un moment "critique" au plan économique et financier.
   Après avoir réuni dans l'après-midi pendant plus de trois heures le conseil d'Etat, un organe consultatif composé des plus hautes personnalités de l'Etat, le chef de l'Etat a annoncé sa décision au pays lors d'une allocution télévisée.
   Il a par ailleurs accepté la démission du Premier ministre socialiste José Socrates, désavoué la semaine dernière par le rejet au Parlement d'un nouveau programme d'austérité de son gouvernement minoritaire.
   L'action de l'exécutif sera donc limitée à la gestion des affaires courantes, "mais il ne sera pas empêché de pratiquer les actes nécessaires à la conduite du pays" a-t-il affirmé, alors que la pression des marchés financiers s'est fortement ces derniers jours, poussant davantage le pays à solliciter une aide extérieure.
    Dans la journée, le ministre des Finances Fernando Teixeira dos Santos avait estimé que le gouvernement démissionnaire n'avait pas la "légitimité" pour négocier un tel plan de sauvetage, tandis que le Fonds monétaire international confirmait que le Portugal n'avait fait aucune demande d'aide.
   Au cours de son discours, M. Cavaco Silva a évoqué la "situation extrêmement grave du pays en raison du déséquilibre des comptes publics, de l'endettement extérieur et les besoins de financement de l'Etat", et a appelé à ce que les élections "créent des conditions favorables à la négociation et au compromis entre les différentes forces politiques".
   Réélu le week-end dernier à la tête du Parti socialiste, M. Socrates a dors et déjà annoncé qu'il mènera la bataille des élections face à Pedro Passos Coelho, leader de l'opposition de centre-droit, dont le parti est actuellement en tête dans les sondages.
   Le Portugal a enchaîné cette semaine une série de mauvaises nouvelles sur le front économique et financier: dégradations successives des agences de notation, contraction de l'économie cette année plus forte que prévue (-1,4% du PIB) et un déficit de 2010 revu nettement en hausse, à 8,6% du PIB.
   Dans la foulée, les taux d'intérêt des emprunts portugais à 10 ans ont battu jeudi un nouveau record depuis l'entrée du pays dans la zone euro, s'envolant à à 8,304% vers 16H50 GMT, contre 8,000% la veille en clôture.
   Face à la hausse des coûts de financement imposés au Portugal, analystes et agences de notation s'inquiètent de la solvabilité du pays, qui doit rembourser 9 milliards d'euros de dette d'ici à la mi-juin.
   Mardi encore, M. Socrates se disait toujours "très déterminé" à ne pas faire appel à une aide extérieure, tout en reconnaissant que la situation s'était "aggravée".
   Pour surmonter les échéances à venir, le pays pourrait en outre recourir à des "instruments de financement de substitution" qui passeraient, selon la presse, par "des placements privés, des emprunts directs auprès de banques ou des investissements d'autres pays" tels que la Chine ou le Brésil.
   Malgré ce contexte difficile, l'agence portugaise de la dette, qui compte par ailleurs émettre jusqu'à 7 milliards d'euros de dette à court terme au cours du deuxième trimestre, a annoncé pour vendredi une "émission extraordinaire" d'obligations à un an visant à lever 1,5 milliard d'euros.
   
Source: AFP - 31/03/2011

A lire:

    Le Portugal débat sur les possibilités du gouvernement de demander une aide
   Par Lévi FERNANDES

   La pression accrue sur le Portugal, qui semble inévitablement pousser chaque jour un peu plus le pays vers un plan de sauvetage, donne lieu actuellement à un débat sur la légitimité du gouvernement démissionnaire à demander une telle aide.
   Depuis la démission la semaine dernière du Premier ministre socialiste José Socrates, la pression sur le Portugal monte: les principales agences de notation ont dégradé de plusieurs crans leur notes du pays et les marchés exigent des taux historiquement élevés pour le financer.
   Dans ce contexte, qui a la "légitimité" pour demander un plan de sauvetage? Le gouvernement démissionnaire? Le président? Le parlement? La question divise.
   Cette discussion a pris de l'ampleur après les déclarations jeudi du ministre des Finances Fernando Teixeira dos Santos, selon lesquelles un gouvernement démissionnaire n'avait pas la "légitimité pour négocier" les modalités d'un tel plan.
   "La seule entité qui peut prendre des engagements, c'est le président", avait-il dit.
   Le chef de l'Etat conservateur Anibal Cavaco Silva, qui représente une autorité morale mais qui n'a pas de pouvoir exécutif, a aussitôt rappelé qu'il n'incombait "pas au président de gouverner".
   Le président, qui a annoncé jeudi la dissolution du parlement et convoqué des élections législatives pour le 5 juin, a indiqué à cette occasion qu'il soutiendrait le gouvernement, dont les pouvoirs sont limités à la gestion des affaires courantes, dans les mesures à adopter "pour assurer les moyens de financement nécessaires" du pays.
   D'après les journaux Expresso et Publico de samedi, l'une des hypothèses envisagées par le président et l'opposition de centre-droit, serait la possibilité de recourir à "un prêt d'urgence du FMI" qui permettrait au pays de se financer jusqu'à l'entrée en fonction d'un nouveau gouvernement.
   Pedro Passos Coelho, le chef de l'opposition et futur premier ministre pressenti, s'étant déjà dit prêt à soutenir un "prêt spécial" pour garantir la solvabilité du pays.
   Interrogé samedi par les journalistes, lors d'une manifestation publique, sur une possible intervention du FMI, M. Cavaco Silva s'est limité à répondre avec humour: "Je crois que vous devriez arrêter de parler de FMI. C'est erroné. Il faut parler de Fonds européen de stabilité financière (FESF)".
   Le FESF, qui jouit des garanties de tous les pays de la zone euro, a été créé au printemps 2010 au lendemain de la crise de la dette grecque, pour doter la zone euro d'un fonds apte à venir en aide aux pays en difficulté.
   Une autre solution, également évoquée par plusieurs spécialistes de la constitution portugaise, passerait par le parlement qui pourrait autoriser le gouvernement démissionnaire à demander une aide.
   Face à cette situation, le gouvernement a fait le choix pour l'instant de continuer de se financer sur les marchés avec des émissions à court terme, dont les taux sont moins élevés.
   Vendredi, le Portugal a levé 1,6 milliard d'euros de dette à un peu plus d'an, à un taux plus élevé que lors de précédentes émissions comparables, mais en deçà des prévisions, et prévoit de retourner sur les marchés dès mercredi.
   Le ministre des Finances, qui a écarté cette semaine le risque d'un défaut de payement, avait toutefois observé que le pays devrait être "plus créatif" dorénavant pour se financer.
   Selon les médias portugais, le gouvernement aurait déjà négocié avec certains pays, comme la Chine, le Brésil et le Moyen-Orient, l'achat de dette pour les prochaines émissions.
 
Source: AFP - 02/04/2011
/
A lire:

Les Portugais votent avec peu d'espoirs et encore moins d'illusions (2011)

  Les Portugais votent avec peu d'espoirs et encore moins d'illusions 
  Par Lévi FERNANDES
  
  "Ca va être dur mais on n'a pas le choix", "l'austérité est inévitable": les Portugais votaient dimanche avec peu d'espoirs et encore moins d'illusions, conscients que, quel que soit le vainqueur des législatives, le "pire" pour eux reste à venir.
   "J'aime beaucoup notre Premier ministre mais là, ma patience est à bout, confiait dimanche matin Custodio Colaço, un retraité de 65 ans résidant à Alamada, une banlieue ouvrière du sud de Lisbonne.
   "Il faut que ça change. Je pense qu'il va falloir passer par un moment dur mais c'est comme ça. On n'a pas le choix", ajoutait cet homme, casquette vissée sur la tête pour se protéger du soleil, à la sortie de son bureau de vote situé au pied d'une barre d'immeubles de cette cité-dortoir communiste.
   Comme M. Colaço, la plupart des électeurs, interrogés par l'AFP dimanche, se disaient convaincus de la nécessité des mesures d'austérité, semblant résignés à de nouveaux sacrifices.
   "Ca n'allait pas bien pour nous et j'ai le sentiment que les choses vont empirer. Mais je veux sanctionner le parti au pouvoir qui nous a mis dans cette situation", explique Maria Margarida, 57 ans.
   Selon un sondage publié en milieu de semaine, plus des trois quarts des Portugais pensent que la situation du pays sera "identique" ou "pire" dans un an.
   "J'ai peur", avoue Maria da Conceiçao Miguel. "J'ai une petite retraite, un loyer à payer, et tout ça me fait peur. Déjà que ça n'allait pas bien, maintenant ça va être encore pire", dit la vieille dame, serrant son sac à main sous son bras.
   A côté d'elle, Torval Faria, 55 ans, juge que "les mesures d'austérité sont inévitables. Il suffit de voir les autres pays qui ont demandé l'aide du FMI pour comprendre que c'est inévitable", dit-il.
   Loin d'Almada et de ses tours, le ton n'est pas différent au palais Galveias, riche bâtisse du XVII siècle transformée en bibliothèque municipale et qui fait office de bureau de vote.
   "Je n'attends pas grand chose de ces élections, déclare David, un professeur d'informatique de 44 ans. La marge de manoeuvre du prochain gouvernement est très étroite et ça n'a pas été facile de choisir".
   "Ce que j'attends c'est du sérieux et du courage pour affronter les problèmes du pays. Les prochaines années vont être difficiles et l'austérité n'est probablement pas la solution, mais quelle est l'alternative?", demande-t-il.
   Dans ce quartier bourgeois des Avenidas Novas, les électeurs sont nombreux et doivent même faire la queue pour voter.
   "J'ai voté PS avec d'énormes problèmes de conscience", reconnaît Alexandra, 30 ans. "Je ne suis pas satisfaite du gouvernement mais j'ai peur de la droite qui veut déresponsabiliser l'Etat, privatiser la santé, l'éducation, la culture...", explique la jeune femme, chercheur à l'université.
   Médecin du service public, Joao rappelle qu'il "souffre déjà de l'austérité, comme tous les fonctionnaires". "Tout ce que j'espère, c'est que le prochain gouvernement fera un meilleur travail que l'actuel. De toute façon, on ne peut rien changer à l'accord du FMI. C'est comme ça", conclut le jeune homme en short et tongs.
   "Nous étions déjà dans l'austérité mais ce sera pire avec le FMI qui est entré au Portugal sans l'accord du peuple", tempête un quinquagénaire. "Ce sont les travailleurs qui vont trinquer!", prévient-il.
 
Source: 05/06/2011/

   Portugal: Passos Coelho présente son programme de rigueur au parlement
   Par Lévi FERNANDES

   Le gouvernement portugais présente jeudi au parlement un programme qui se veut "plus ambitieux" que le plan d'aide de l'UE et du FMI, et pourrait annoncer des mesures de rigueur supplémentaires "à caractère extraordinaire" afin de respecter son objectif budgétaire pour 2011.
   Le débat s'ouvrira jeudi à 15H00 locales (14H00 GMT) par un discours du nouveau Premier ministre de centre-droit Pedro Passos Coelho, qui "aura la préoccupation de garantir que les objectifs du programme d'ajustement seront respectés", a indiqué son cabinet.
   "Cela impliquera l'anticipation de certaines mesures prévues par l'accord et éventuellement l'adoption de mesures à caractère extraordinaire", a précisé cette source.
   Selon la presse, le gouvernement de coalition de droite pourrait annoncer un "impôt extraordinaire sur le revenu" pour cette année et augmenter dès juillet la TVA sur certains produits et services.
   D'après le texte du programme remis mardi au parlement, le nouveau gouvernement promet d'être "plus ambitieux dans le processus d'ajustement de l'économie" que le plan d'aide international, afin de se "prémunir contre d'éventuels risques externes et internes" et "restaurer la confiance" des marchés.
   En échange d'un prêt de 78 milliards d'euros, le Portugal s'est engagé à mettre en oeuvre un exigeant programme de rigueur et de réformes sur trois ans négocié par le précédent gouvernement socialiste, battu lors des élections législatives anticipées du 5 juin.
   Cette nouvelle cure d'austérité doit permettre au Portugal, troisième pays de la zone euro à faire appel à une aide extérieure après la Grèce et l'Irlande l'an dernier, de ramener son déficit public de 9,1% du PIB en 2010 à 5,9% cette année, puis à 3% en 2013.
   D'après les médias, le nouveau gouvernement souhaite éviter un "dérapage" des finances publiques, dont le déficit budgétaire sur douze mois s'élevait encore à 8,7% du PIB fin mars, selon des données provisoires publiées mercredi par l'Institut national des statistiques.
   Outre les mesures phare du plan de sauvetage international comprenant notamment une réduction des retraites supérieures à 1.500 euros, une baisse des prestations sociales et une hausse des impôts, le gouvernement a inscrit à son programme des "mesures supplémentaires de caractère structurel" pour "garantir" le respect de ses engagements.
   Il a notamment annoncé sa décision de "suspendre" la construction du TGV Lisbonne-Madrid, dont la conclusion était prévue pour 2013, et d'élargir la liste des privatisations aux médias publics.
   La coalition de droite, qui dispose d'une confortable majorité absolue au parlement, a également mis l'accent sur un amaigrissement des services de l'Etat, en souhaitant ouvrir davantage le secteur de la santé aux prestataires privés, en réduisant le nombre d'organismes publics, en favorisant les départs volontaires des fonctionnaires et en mettant en place une politique de recrutement "très restrictive".
   L'exécutif a également confirmé son intention de réformer le marché du travail, afin d'assouplir les règles de licenciement et créer un contrat unique.
   Le débat parlementaire sur le programme du gouvernement se conclura vendredi et ne doit pas forcément faire l'objet d'un vote.
   Source: AFP - 30/06/2011

lundi 26 août 2013

Mario Soares quitte sa retraite à 80 ans pour la présidentielle de janvier (2005)

   Mario Soares quitte sa retraite à 80 ans pour la présidentielle de janvier
   Par Lévi FERNANDES
 
   L'ancien président socialiste portugais Mario Soares (1986-1996), figure emblématique de la Révolution des oeillets, a décidé à 80 ans de revenir en politique en présentant sa candidature à l'élection présidentielle de janvier 2006.
   "Mario Soares va présenter sa candidature à la présidence de la République mercredi à 18H00 (17H00 GMT)", lors d'une conférence de presse dans un hôtel de Lisbonne, a déclaré à l'AFP une porte-parole de M. Soares.
   M. Soares a été la principale figure de la démocratisation du Portugal, au lendemain de la Révolution des oeillets de 1974 qui avait renversé la dictature salazariste, et de l'adhésion du pays à la Communauté économique européenne (CEE) en 1986.
   Député européen de 1999 à 2004, il avait exclu en décembre 2004 tout retour dans l'arène politique nationale.
   "Ce serait pour moi perdre beaucoup de temps, j'en ai déjà perdu beaucoup avec la politique", avait-il déclaré à une radio privée.
   Mais il a été soumis en juillet dernier à l'amicale pression du Premier Parti socialiste portugais José Socrates, élu en février, et des principaux dirigeants du Parti socialiste portugais.
     "Son expérience et son prestige peuvent beaucoup contribuer à unir le Portugal", avait déclaré M. Socrates.
   M. Soares a suggéré fin juillet que ce soutien d'un "poids indéniable" et le "vide des candidatures" à gauche pourraient le décider à quitter sa retraite.
   Mais il s'était accordé un délai d'un mois de réflexion afin de s'assurer de soutiens politiques et syndicaux, avant de donner sa réponse fin août.
   L'actuel président portugais, Jorge Sampaio, élu pour la première fois en  1996, ne peut se présenter à l'élection présidentielle de janvier, car il a déjà effectué deux mandats consécutifs, le maximum prévu par la Constitution.
   Le principal adversaire de M. Soares devrait être l'ancien Premier ministre du Parti social démocrate (PSD, centre-droit), Anibal Cavaco Silva (1985-95), apprécié des Portugais pour avoir redressé la situation économique du pays.
   M. Cavaco est crédité d'une large avance dans les derniers sondages, mais qui sont antérieurs au retour en politique de M. Soares. Il ne devrait pas annoncer sa candidature avant les élections municipales d'octobre prochain.
   La candidature de M. Cavaco Silva sans adversaire capable de lui tenir tête reviendrait "à un plébiscite, une ballade sur l'avenue de la Liberdad (la principale artère de Lisbonne). C'est mauvais pour la démocratie", a déclaré il y a quelques jours Mario Soares
   Les socialistes portugais ont perdu leur candidat putatif lorsque l'ancien Premier ministre Antonio Guterres (1995-2002) a été appelé en mai dernier à la tête du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).
   Le député socialiste Manuel Alegre, candidat malheureux au poste de secrétaire général de son parti en 2004, a fait savoir qu'il était prêt à affronter M. Cavaco Silva.
   Mais il n'a pas avoir le soutien de M. Socrates et les sondages donnent perdant ce poète moins connu du grand public.
   M. Alegre ne semble toutefois pas prêt à jeté l'éponge. La "République n'est pas le propriété de quelques uns" et "les problèmes ne se résolvent pas avec des hommes providentiels", a-t-il déclaré récemment, anticipant le retour de Mario Soares.
   Il doit annoncer mardi s'il renonce ou présente une candidature concurrente à celle de M. Soares.
   Pour l'instant, seul le Parti communiste portugais a désigné son candidat en la personne de son secrétaire général, Jeronimo de Sousa.

   Source: AFP -- 29/08/2005



   Portugal: la gauche en ordre dispersé pour l'élection présidentielle 
   Par Lévi FERNANDES
 
   La gauche portugaise part en ordre dispersé pour l'élection présidentielle de dimanche au Portugal avec pas moins de cinq candidats, des socialistes à l'extrême gauche, et risque de payer cher sa division face au seul candidat à sa droite, le centre-droit Anibal Cavaco Silva.
   Côté Parti socialiste (PS), deux figures historiques du parti disputent ce scrutin. D'un côté, l'ancien président Mario Soares (1986-1996), soutenu par le parti qu'il a fondé il y a plus de 30 ans, de l'autre le poète Manuel Alegre, député PS et vice-président du parlement, qui se présente en indépendant.
   Les différences entre les deux tiennent davantage à des rivalités personnelles et à des querelles internes au PS qu'à de réelles discordances idéologiques.
   Alegre, 66 ans, a fait de l'absence du soutien du parti un atout, se présentant comme le représentant d'un "mouvement des citoyens", libre de tout appareil politique à la différence de Soares qu'il a accusé d'être "le porte-parole du gouvernement" socialiste.
   Alegre et Soares, tout deux à l'aile gauche du PS, se disputent la deuxième place derrière Cavaco Silva, qui, selon les sondages, obtiendrait plus de 50% des voix dès le premier tour.
   Au cours des derniers jours le vice président de l'Assemblée a dépassé Soares dans les sondages avec entre 13,8 et 19% des intentions de vote contre 10,5 à 13,4% à son adversaire socialiste, selon les différents sondages.
   Selon ces sondages il serait mieux placé que Soares pour disputer un éventuel deuxième tour.
   M. Soares avait surpris en annonçant sa candidature en août dernier alors qu'il avait exclu quelques mois auparavant de briguer à nouveau la présidence.
   Revenir en politique serait "perdre beaucoup de temps et j'en ai déjà beaucoup perdu avec la politique", avait-il proclamé en décembre 2004 à l'occasion de son 80e anniversaire.
   "La gravité de la situation du pays, la difficile situation de l'Europe et l'incertitude et l'insécurité du monde m'ont obligé à renoncer au confort d'ancien président de la République", a-t-il assuré dans une interview à l'AFP.
   "J'ai répondu aux sollicitations pour me mettre encore une fois au service du pays", a-t-il ajouté.
   Alegre, candidat malheureux au poste de secrétaire général du PS en 2004, disputé contre l'actuel Premier ministre José Socrates, règle ses comptes avec son parti, selon certains commentateurs.
   En se présentant contre l'avis des dirigeants du PS, il "se venge de la défaite infligée à l'occasion du dernier congrès du PS en 2004, à l'issue duquel José Socrates a été élu triomphalement (78,6% des votes) au poste de secrétaire général", écrivait la semaine dernière l'analyste Emidio Rangel dans le quotidien Correio da Manha.
   Mais à la surprise générale, la candidature du poète-candidat semble parvenir à rassembler une large fourchette de mécontents à gauche, pas seulement au sein du PS, mais également dans le Parti Communiste (PCP) et dans le Bloc des gauches (BG, extrême gauche), selon certaines analyses basées sur des sondages.
   A gauche du PS, le député du BG, Francisco Louça, représentant d'une gauche "alternative", dispute la quatrième place au secrétaire général du PCP, Jeronimo de Sousa, qui s'érige en défenseur des droits des travailleurs et n'hésite pas à s'en prendre violemment au gouvernement socialiste, accusé d'avoir trahi ses promesses et de mener une politique de droite.
   L'un et l'autre obtiendraient aux environs de 6%, tandis que dirigeant du Parti communiste des travailleurs, Antonio Garcia Pereira, aurait moins d'un pour cent des suffrages.
   Source: AFP -- 14/01/2006


   Les socialistes portugais affaiblis après la défaite à la présidentielle 
   Par Lévi FERNANDES
 
   L'élection du candidat de centre-droit Anibal Cavaco Silva à la présidence dimanche au Portugal risque d'ouvrir une crise au sein du parti socialiste au pouvoir qui, avec deux candidats en présence, a contribué à la division de la gauche qui l'a mené à la défaite.
   Cavaco Silva, appuyé par le Parti social-démocrate et la droite, a été élu avec 50,6% des voix, devant deux leaders socialistes: Manuel Alegre, 69 ans, député du Parti socialiste et vice-président de l'Assemblée nationale, qui a obtenu 20,7% des voix, et le fondateur et dirigeant historique de ce même parti, Mario Soares, avec 14,3%.
   Alegre, qui s'est présenté contre l'avis de son parti a ainsi relégué à la troisième place le candidat appuyé officiellement par l'appareil.
   Ces résultats constituent une défaite personnelle pour Soares, mais également pour la direction du PS et plus particulièrement son secrétaire général et Premier ministre José Socrates, qui avait choisi d'ignorer "le rebelle Alegre", observent les analystes politiques.
   Devant la division du PS, beaucoup de ses électeurs traditionnels ont reporter leurs voix sur Cavaco Silva et permis qu'un homme de centre-droit occupe la plus haute fonction de l'Etat, pour la première fois depuis la chute de la dictature en 1974.
   En février dernier le PS faisait la plein de ses voix lors des élections législatives en obtenant la majorité absolue au Parlement avec 45% des voix. Dimanche, les deux candidats socialistes ont à peine obtenu 35% des votes.
   Beaucoup au sein de parti ont attribué la responsabilité de la défaite à Alegre et demandé un congrès extraordinaire du Parti. Socrates cependant a assuré qu'il n'y aurait pas de "sanctions internes" à l'encontre du candidat frondeur.
   Refusant de parler de crise il a affirmé que le congrès du PS se tiendra comme prévu en octobre prochain. "Des socialistes ont choisi de soutenir d'autres candidats. Nous respectons ces options", a-t-il déclaré dimanche soir.
    Si Socrates semble disposé à passer l'éponge sur l'écart de M. Alegre, pour autant, il n'a pas l'intention de négocier son influence au sein du parti, selon les commentateurs.
   De son côté, Alegre, qui a tenu à souligner qu'il avait rassemblé "plus d'un million de voix", n'entend pas en rester là et a affirmé vouloir contribuer "au renouvellement de la vie politique".
   Tout au long de la campagne, celui qui s'est présenté comme le représentant d'un "mouvement des citoyens" contre la "partitocratie", a su rassembler une large fourchette de mécontents à gauche.
   "Il y a un espace de citoyenneté au-delà des partis politiques", a affirmé  Alegre à la suite du scrutin. "Je suis prêt à participer à de nouveaux combats", a-t-il lancé sans pour autant dévoiler un programme clair.
   Beaucoup s'interrogent pour savoir ce que Alegre va faire de ce capital électoral. "Il ne pourra pas tenir le même discours au sein du PS que celui" qu'il a tenu pendant la campagne, fait valoir un responsable socialiste.
   Par ailleurs, candidat malheureux au poste de secrétaire général du PS en 2004 disputé contre M. Socrates, Alegre ne bénéficie que d'un soutien limité au sein de l'appareil de son parti.
   Une réunion de la commission politique du PS devrait se tenir cette semaine en présence du "rebelle", qui devrait permettre de sonder ses intentions et mesurer les forces au sein du parti.
   Source: AFP -- 23/01/2006


Salaires impayés, dettes au fisc, le football portugais est en crise (2005)

   Salaires impayés, dettes au fisc, le football portugais est en crise
   Par Lévi FERNANDES
 
   Salaires impayés, dettes au fisc et à la sécurité sociale, exercices déficitaires: les clubs portugais traversent une situation difficile et les responsables du football plaident pour un assainissement urgent des comptes.
   "La situation de certains clubs est dramatique. Il faut un assainissement financier urgent", défend Joaquim Evangelista, président du Syndicat des joueurs.
   "Il y a des contradictions insoutenables dans le football portugais", fait valoir M. Evangelista dans des déclarations à la radio privée TSF. "Cette activité génère des millions. (...), mais d'un autre côté de nombreux joueurs traversent de véritables drames personnels et familiaux".
    La situation des joueurs du Vitoria de Setubal (1re div.) a attiré l'attention sur les problèmes financiers chroniques d'un grand nombre de clubs portugais.
   Les joueurs de ce club de la banlieue sud de Lisbonne, qui n'ont pas touché de salaires depuis le début de la saison, ont lancé un ultimatum le mois dernier à leur direction et menacé de démissionner si une solution n'était pas trouvée.
   Après les joueurs de Setubal, c'est au tour des joueurs d'Estoril et d'Ovarense (2e div.) de déposer, cette semaine, des préavis de démission collective si leurs salaires ne sont pas régularisés dans les plus brefs délais.
   Sept mois de salaires non payés pour les joueurs d'Ovarense (sud du Portugal), deux mois de retard pour ceux d'Estoril (environs de Lisbonne) la liste des clubs présentant de sérieux problèmes financiers ne s'arrête pas là, selon M. Evangelista.

                    Assainissement rapide des comptes
   "Le nombre de cas connus n'est que la pointe de l'iceberg", observe-t-il.  "Il y a des situations plus dramatiques dans d'autres clubs qui n'ont pour l'instant pas été évoquées publiquement" car beaucoup de joueurs craignent que cela nuise à leur carrière, explique M Evangelista.
    Selon une étude réalisée par le Syndicat des joueurs, on trouve des cas de salaires impayés dans 80% des clubs professionnels à la fin de la saison dernière. Un chiffre encore plus élevé dans les clubs non professionnels.
   Les solutions défendues par les responsables portugais passent par la mise en place d'une législation adaptée.
   Le président de la Fédération portugaise de football (FPF), Gilberto Madail, prône même une réduction du nombre de clubs de football afin de favoriser un assainissement rapide des comptes.
   "Il faudrait mettre en place un système de licenciement des clubs similaire à celui de l'Union européenne de football (UEFA)", a-t-il indiqué par ailleurs. "Cela permettrait de contrôler si un club a ou non la capacité de participer à une compétition professionnelle et s'il peut ou non payer les salaires des joueurs et les impôts", a fait valoir M. Madail.
   M. Evangelista prône de son côté une intervention du gouvernement et la mise en place d'une réglementation adaptée à ce secteur tels que des "instruments de fiscalisation autonomes afin de favoriser davantage de rigueur et des sanctions sévères" à l'encontre des clubs qui ne respectent pas leurs engagements.
   "Entre-temps, il faut régler les situations les plus urgentes", insiste M. Evangelista qui en appelle à la solidarité de la Ligue professionnelle de football et de la FPF.
   "Seulement 5% des joueurs (portugais) touchent des salaires du niveau de ceux de Luis Figo, de Rui Costa ou de Cristiano Ronaldo", souligne M. Evangelista. "La réalité des autres joueurs est tout autre!".

   Source: AFP -- 12/11/2005

La Coupe de l'America pourrait rapporter le double de l'Euro 2004 (2003)

   La Coupe de l'America pourrait rapporter le double de l'Euro 2004
   Par Lévi FERNANDES
 
   Les retombées économiques de la Coupe de l'America à la voile en 2007 pourraient, d'après les premières estimations, rapporter quelque 1,5 milliard d'euros au Portugal, soit le double de l'Euro 2004, selon le responsable de la candidature portugaise.
   "D'après l'expérience de la Nouvelle Zélande et les études complémentaires que nous avons réalisées, l'impact économique direct sera de l'ordre de 1,5 milliard d'euros, soit l'équivalent de près d'1,5% du PIB", selon Patrick Monteiro de Barros, chargé de mission de la candidature portugaise.
   "Un chiffre supérieur aux prévisions de l'Euro 2004, qui font état d'un impact économique de près de 700 millions d'euros", a-t-il souligné lors d'une rencontre mercredi avec la presse étrangère.
   Rien que le séjour des 17 équipes -le maximum prévu-, composées en moyenne d'une centaine de personnes, qui pourraient s'installer à Lisbonne dès 2005, pourrait représenter environ "300 millions d'euros", a-t-il fait valoir.
    Les investissements pour l'organisation de la prochaine édition de la Coupe de l'America seront selon lui bien moindres que pour le championnat d'Europe des Nations de football, qui se tiendra en 2004 au Portugal.
   Pour l'Euro 2004, le Portugal s'est engagé dans la construction et la rénovation de dix stades, dans lesquelles l'Etat a investi 390 millions d'euros.
   M. de Barros n'a pas révélé le montant des investissements nécessaires pour l'organisation de la Coupe de l'America.
   Mais il a fait valoir que la réhabilitation des docks de Belem (ouest de Libonne) au bord du Tage était prévue par le gouvernement avant que Lisbonne ne pose sa candidature.
     A ces travaux, s'ajoutera l'aménagement des marinas et des ports de plaisance.
   Nous souhaitons "agrandir notre capacité d'accueil de bateaux en réhabilitant plusieurs marinas, ce qui nous permettra de proposer quelque 1.800 emplacements de bateaux supplémentaires", qui viendront s'ajouter aux 3.500 actuellement disponibles dans les environs de Lisbonne, a indiqué M. de Barros.
     En matière de financement, le Portugal compte à ce stade de la candidature, uniquement sur des fonds publics.
   "Les organisateurs suisses de l'AC Management n'autorisent pas les candidats à faire appel à ses propres sponsors, si bien que le modèle de financement passe par des fonds du gouvernement et des collectivités", a souligné M. de Barros.
     En dehors du BTP, l'impact principal se fera sentir dans le secteur du tourisme. M. de Barros a rappelé qu'après les Jeux Olympiques, la Coupe du monde et l'Euro, la Coupe de l'America était le quatrième évènement le plus médiatique.
     Pour le responsable de la commission chargée de la candidature portugaise, au-delà des flux touristiques traditionnels, cette compétition attirera de nombreux amateurs de voile et de curieux. Une arrivée en masse de touristes qui profitera à l'ensemble du pays.
   "Les touristes qui assistent à des régates de l'America's Cup, restent au minimum entre quatre et cinq jours, assistent à deux ou trois régates. Ensuite il vont visiter l'intérieur du pays", a-t-il observé. "Il n'y a vraiment que les fanatiques qui vont voir les courses tous les jours".
     En matière d'emploi, "notre estimation prévoit la création de l'équivalent de 12.000 à 15.000 postes pendant l'année de la compétition, dont un grand nombre d'emplois à temps partiel ou temporaires", a-t-il indiqué.
     Le nom de la ville organisatrice sera dévoilé le 26 novembre. Quatre villes restent en lice: Lisbonne, Marseille (France), Naples (Italie) et Valence (Espagne).
   
Source: AFP 30/10/2003

   Coupe de l'America - Des vents réguliers 320 jours/an sont l'atout de Lisbonne
   Lévi FERNANDES

   Avec des vents réguliers et soutenus qui soufflent 320 jours par an, Cascais offre des conditions climatiques uniques pour accueillir la prochaine édition de la Coupe de l'America 2007, selon les promoteurs de la candidature portugaise, confiants que Lisbonne sera retenue.
   Notre candidature a un atout "unique". A Cascais (20 km à l'ouest de Lisbonne) "on peut naviguer 320 jours par an", a déclaré mercredi Patrick Monteiro de Barros, chargé de mission pour la candidature portugaise, lors d'une rencontre avec les journalistes de la presse étrangère.
   Fixée au 15 décembre prochain, la décision finale de l'AC Management, la société suisse qui organise la compétition, pourrait intervenir beaucoup plus tôt, selon lui.
     "Ils ont laissé entendre qu'ils allaient donner une réponse définitive plus tôt". "Je pense que ce pourrait être entre le 15 et le 20 novembre", a-t-il indiqué.
   "Nous avons à Cascais le meilleur champ de régates de l'Europe et l'un des cinq meilleurs au monde", a-t-il fait valoir. "Il ne s'agit pas seulement d'avoir du vent pendant les épreuves (...), mais également de donner la possibilité aux équipes, qui ont fait souvent des investissements de l'ordre de 70 à 80 millions d'euros de pouvoir s'entraîner toute l'année"
   Dans d'autres villes candidates, "il y a peut être du vent, mais le laps de temps durant lequel il souffle est plus court. Il s'agit de brises techniques liées à la chaleur. Il n'y a du vent qu'en été", a-t-il expliqué.
    Lisbonne est actuellement en lice avec Marseille (France), Naples (Italie) et Valence (Espagne) pour accueillir la prochaine édition de la Coupe de l'America à la voile.
   La dernière édition de cette compétition a été remportée en mars 2003 par l'équipe suisse Alinghi, qui avait battu le tenant du titre, Team New Zealand, dans la baie d'Auckland (Nouvelle-Zélande).
     Mais la Suisse ne peut pas accueillir la compétition, le règlement de la Coupe stipulant qu'elle doit être disputée sur un plan d'eau salée.
   "Nous avons été les premiers à croire en la victoire d'Alinghi, ce qui nous a donné une longueur d'avance en matière de réflexion sur cette question", a indiqué par ailleurs ce responsable de la commission chargée de la candidature portugaise.
   Le gouvernement portugais a déjà approuvé un plan de réhabilitation de la zone des docks au-delà de Belem, à l'ouest de Lisbonne, semblable à celui qui avait permis de réhabiliter le quartier de l'Exposition universelle de 1998.
   "Nous avons un projet sur mesure (...) qui nous permet de satisfaire toutes les exigences de l'AC Management", a-t-il fait valoir.
   Cette candidature aux yeux de M. de Barros offre d'autres avantages. Tout d'abord Lisbonne est "la seule capitale européenne" à se porter candidate et présente à ce titre de meilleures conditions par rapport à ses concurrents en matière de transport notamment.
   "Nous sommes la seule ville (candidate) à proposer trois vols directs quotidiens vers Genève", a-t-il souligné.
   En outre, la candidature de Lisbonne, qui est soutenue par le gouvernement, bénéficiera des installations et des investissements réalisés à l'occasion de l'Euro 2004.
   "Nous aurons une structure qui aura permis d'accueillir quelque 200.000 personnes par jour", a-t-il rappelé.
   M. de Barros n'en juge pas moins que la "concurrence est rude".
   "Tous les projets sont intéressants sinon ils auraient déjà été éliminés. Par exemple Marseille, avec le TGV, est à un peu plus de deux heures de Genève", a-t-il remarqué.

   29/10/2003

   Coupe de l'America - Les conditions climatiques, atout maître de Lisbonne
   Par Lévi FERNANDES
   
   Les conditions climatiques de la ville balnéaire de Cascais, à 25 km à l'ouest de Lisbonne, constituent l'un de ses principaux atouts dans la course à l'organisation de la prochaine édition de la Coupe de l'America 2007.
   Des vents réguliers et soutenus, qui soufflent presque tout au long de l'année (320 jours par an), au large de l'estuaire du fleuve Tage, font de Lisbonne/Cascais l'une des candidatures favorites pour accueillir cette compétition.
   L'hebdomadaire Expresso relevait samedi que par rapport à Valence en Espagne, où les vents en été sont également constants mais prévisibles, à Lisbonne, s'ils sont réguliers et soutenus, leur intensité reste en revanche imprévisible.
   De quoi "donner du sel" à des régates "où la lutte tactique et la technique sont des enjeux" de premier plan à "ce niveau élevé de compétition", selon Expresso.
   La presse portugaise souligne toutefois que la distance entre les champs de régate et la base nautique serait supérieure à celle de certains concurrents: une quarantaine de minutes, alors qu'à Valence (Espagne) elle n'est que d'environ 15 minutes.
    Lisbonne, qui se targue d'avoir été l'une des premières villes à avoir soumis sa candidature à l'équipe suisse Alinghi, présente un dossier bien ficelé.
   Le gouvernement s'est activement impliqué dans la préparation de cette candidature. Le Premier ministre José Manuel Durao Barroso a promis des investissements publics importants -qu'il n'a pas chiffrés- pour l'organisation de la compétition.
   L'exécutif vient notamment d'approuver un vaste plan de réaménagement d'une zone d'entrepôts de pêche au bord du Tage, à l'ouest de Lisbonne, qui accueillerait la future base nautique des concurrents. Au risque de soulever la colère des pêcheurs expulsés vers d'autres rives.
   Lisbonne a en outre prouvé depuis l'Exposition universelle de 1998 ou la préparation de l'Euro 2004 (12 juin-4 juillet 2004) qu'elle était capable d'organiser et de mener à terme des projets de grande envergure.
   Contrairement aux prévisions alarmistes, le Portugal devrait achever dans les temps la construction des infrastructures prévues avant le championnat d'Europe de football.
   Seule capitale européenne parmi les villes en lice - Marseille (France), Naples (Italie) et Valence (Espagne), Lisbonne bénéficiera ainsi des aménagements et des infrastructures de tourisme et de transport nécessaires à l'organisation d'un grand événement.
   Les promoteurs de la candidature mettent aussi en avant la "neutralité" du Portugal dans la compétition, puisqu'aucune équipe portugaise ne doit participer à l'America's Cup en 2007.
   Enfin le Portugal s'affiche dans toutes les campagnes touristiques comme une destination sûre, alors que la sécurité est l'une des exigences des organisateurs suisses. Il n'existe au Portugal aucune organisation terroriste identifiée, rappelle ainsi le quotidien Diario de Noticias.

   Source: 24/11/2003

Sifflet doré: l'affaire de corruption qui secoue le football portugais (2006)


   Sifflet doré: L'affaire qui secoue le football portugais
   Par Lévi FERNANDES
 
   L'affaire "Sifflet doré", portant notamment sur un présumé trafic d'influence dans le milieu du football professionnel au Portugal, remet en cause plusieurs résultats de matches du Championnat lusitanien de première et deuxième divisions sur la période 2001-2004.
   Les soupçons de la justice reposent notamment sur plus de 15.000 heures d'écoutes téléphoniques, réalisées par la police judiciaire, entre des responsables politiques, des dirigeants de clubs de football et des arbitres.
   Le scandale a éclaté en avril 2004 avec plus de 70 perquisitions et l'arrestation de 16 responsables sportifs, dont une majorité d'arbitres soupçonnés d'avoir truqué des matches.
   Parmi ces interpellations figuraient l'ancien président de la Ligue portugaise de football professionnel (LPFP) et maire de la municipalité de Gondomar, Valentim Loureiro, ainsi que l'ancien président de la Commission d'arbitrage de la Fédération portugaise de football (FPF), José Antonio Pinto de Sousa.
   Les premiers soupçons portaient sur des matches truqués du club de Gondomar (2e division), avant de s'étendre à d'autres clubs de première division comme le FC Porto, club champion en titre du Portugal.
   L'opération "Sifflet doré" a débouché en février, après près de deux ans d'enquête, à la mise en examen de 27 personnes, dont 13 arbitres. Parmi elles: M. Loureiro, M. Pinto de Sousa, le président du FC Porto, Jorge Pinto da Costa, et le président du club de Gondomar, José Luis Oliveira.

                      Cadeaux en or et prostituées
                      ----------------------------
   Accusé dans 47 dossiers, José Luis Oliveira, également l'un des principaux adjoints de Valentim Loureiro à la mairie de Gondomar au moment des faits, est le principal prévenu dans cette affaire.
   Inculpé dans un premier temps de trois délits de corruption active et de trafic d'influence, le président du FC Porto avait été libéré en octobre 2005, sous caution, au terme d'une journée d'interrogatoire.
   Il avait été soupçonné d'avoir proposé des sommes d'argent, des cadeaux en or et des prostituées aux arbitres pour influencer le cours de certaines rencontres. Des arbitres auraient laissé passer des fautes commises par les joueurs du FC Porto et auraient validé des buts hors-jeu.
   Les poursuites contre M. Pinto da Costa avaient finalement été abandonnées par le Ministère public en avril.
   Mais le témoignage de Carolina Salgado, l'ancienne compagne du président du club de Porto, dans un livre publié au début du mois, mettant directement en cause M. Pinto da Costa, et le début de l'audition des premiers témoins de ce méga procès au tribunal de Gondomar (nord) la semaine dernière, sont venus relancer cette affaire.
   Le procureur général de la République José Pinto Monteiro a fait savoir qu'il s'intéressait au témoignage de Mme Salgado qui pourrait permettre de rouvrir certains dossiers refermés faute de preuves.

                          "Dérive sicilienne"
                          -------------------
   Mme Salgado raconte par exemple comment M. Pinto da Costa était intervenu afin d'éviter plusieurs sanctions contre des membres de son club, notamment contre l'ancien entraîneur, José Mourinho (2002-2004), actuellement aux commandes de Chelsea (1re div. anglaise).
   Elle rapporte également les pressions exercées par son ancien compagnon sur certains arbitres pour s'attacher leurs faveurs.
   "Comme je sais que je suis innocent (...), je n'envisage même pas de démissionner", a affirmé M. Pinto da Costa, qui dirige le mythique club du nord du Portugal depuis près de 25 ans, dans un entretien paru samedi dans l'hebdomadaire Sol.
   L'ampleur de cette affaire, dont la presse apporte régulièrement un nouveau lot de révélations, remet en cause la crédibilité du football portugais, selon les commentateurs portugais.
   "Il est urgent de procéder à un nettoyage général des pratiques illicites en vigueur depuis trop longtemps" dans le milieu du football, écrivait cette semaine José Antonio Lima, l'un des éditorialistes du quotidien sportif A Bola.
   Et de s'interroger: "Est-il possible de fermer les yeux et d'ignorer simplement cette dérive sicilienne du football portugais ?".
   Source: AFP -- 17/12/2006

Cristiano Ronaldo, un jeune prodige du football portugais (2003)

   Cristiano Ronaldo, un jeune prodige du football portugais  
   Par Lévi FERNANDES
 
    Premier Portugais à rejoindre le champion d'Angleterre Manchester United, l'attaquant du Sporting Portugal Cristiano Ronaldo fait l'objet à 18 ans du transfert le plus cher pour un joueur de son âge entre clubs de football.
   Le jeune attaquant du Sporting, Cristiano Ronaldo dos Santos Aveiro, est sur le point de signer un contrat de cinq ans d'une quinzaine de millions d'euros, selon la presse, en faveur de Manchester United.
   Dans l'histoire du football portugais, seul le transfert en 2000 de Nuno Gomes du Benfica Lisbonne vers le club italien Fiorentina a coûté aussi cher.
   Du FC Barcelone au Real Madrid en passant par Arsenal et Chelsea, plusieurs clubs étaient intéressés par le joueur. Mais c'est Manchester United qui l'a emporté en faisant monter les enchères.
   Le jeune Portugais a fini par convaincre les dirigeants anglais la semaine dernière, lors du match amical de gala à l'occasion de l'inauguration du nouveau stade du Sporting.
   Originaire de l'île de Madère, il baigne dès son plus jeune âge dans le milieu du football. Son père travaille pour un petit club local, le FC Andorinha, où il fera ses premiers pas. Grand admirateur de l'ancien président américain Ronald Reagan, il a choisi de lui donner le même prénom.
   "Depuis tout petit, il ne voyait qu'un ballon de foot devant lui", témoigne son père José Dinis Pereira, cité par le quotidien Publico.
   Juste à côté s'entraîne le Maritimo Funchal, le grand club de la région, qui ne tardera pas à accueillir Ronaldo dans son centre de formation.
   Il passera ensuite par le Nacional Madère, l'autre grand club de l'archipel, où il laisse le souvenir impérissable d'un joueur plein de talent pour son âge, à l'avenir prometteur.
   "Sa rapidité d'exécution était impressionnante (...)  Si on l'avait laissé faire, il aurait feinté ses adversaires et mené seul le ballon d'un bout à l'autre du terrain et ne se serait arrêté qu'après avoir marqué un but", rappelle Antonio Mendonça, entraîneur du club.
   Les grands clubs portugais commencent à s'intéresser à ce jeune prodige du foot. Le Sporting ne tardera pas à le réclamer. C'est ainsi qu'il débarque à Lisbonne à l'âge de onze ans.
   Sur le plan sportif, il progresse rapidement, mais son parcours scolaire est plus accidenté. Notes médiocres, absences et avertissements pour conduite agressive se succèdent. Il décide alors d'abandonner ses études.
   "Dès le premier jour j'ai eu des problèmes. J'avais un accent très prononcé et tout le monde se moquait de moi", raconte Cristiano Ronaldo.
   L'ancien sélectionneur roumain du Sporting et actuel entraîneur de Rennes, Laszlo Boloni, lui propose alors d'intégrer l'équipe, à l'âge de 16 ans.
   Cependant, des tests de motricité l'écartent pendant quelques mois du football professionnel. Il disputera son premier match en championnat en septembre dernier contre le Sporting Braga.
   Source: AFP - 12/08/2003

Lancement en 2009 de la Ligue mondiale de voile, "Formule 1 des mers" (2007)

   Lancement en 2009 de la Ligue mondiale de voile, "Formule 1 des mers"
   Par Lévi FERNANDES
    
   L'entrepreneur portugais Joao Lagos et les deux grandes figures de la voile mondiale, le Néo-Zélandais Russell Coutts et le Franco-Américain Paul Cayard, ont annoncé vendredi à Lisbonne le lancement en 2009 de la "Ligue mondiale de voile", présentée comme une sorte de "Formule 1 des mers".
   La Ligne mondiale de voile (World Sailing League, WSL, en anglais) consistera en un circuit mondial de dix épreuves annuelles, avec 12 équipes de pays différents sur des catamarans de haute technologie, ont affirmé les deux navigateurs lors d'une conférence de presse.
   Les régates partiront de dix villes de plusieurs régions du monde: Méditerranée, nord de l'Europe, Moyen-Orient, Amérique du Nord et Amérique Latine, ont-ils précisé.
   Leurs circuits devraient être proches des côtes et des ports de prestige et donner lieu à "des évènements sportifs très attayants pour le grand public", ont indqiué les promoteurs, qui ont affirmé s'être inspiré notamment de la prestigieuse America's Cup et des épreuves de voile des jeux olympiques.
    L'idée est partie des deux navigateurs qui l'ont présentée, il y a plusieurs mois, à la société portugaise organisatrice d'évènements sportifs  Lagos Sport.
   "Nous travaillons sur ce projet depuis assez longtemps. Nous étions à la recherche d'une organisation qui partage notre vision de la Ligue mondiale de voile", a expliqué Russel Coutts, le barreur qui a remporté 14 des 15 dernières régates de la Coupe de l'América.
   "C'est ainsi que nous sommes venus trouver Joao Lagos qui nous a apporté la structure nécessaire pour mettre en place notre projet", a-t-il ajouté lors de la conférence de presse organisée au Centre culturel de Belem, sur les bords du fleuve Tage à Lisbonne.
   "Nous avons essayé de capter les meilleures idées d'autres évènements sportifs organisés à travers le monde et y avons introduit des concepts novateurs", a expliqué le Franco-Américain Paul Cayard.
   Le vainqueur de cette nouvelle épreuve internationale de voile, dont la première édition devrait se tenir en 2009, remportera un chèque de deux millions de dollars.
   L'investissement global de 50 millions d'euros, sera assuré par un grand sponsor, dont le nom n'a pas été communiqué, et les frais d'inscription des participants.
   L'architecte naval français, Vincent Prévost, sera chargé de concevoir les quatorze voiliers qui auront tous des "caractéristiques techniques identiques": des catamarans de 70 pieds (environ 20 mètres de long) pouvant transporter jusqu'à 10 personnes et atteindre une vitesse de 40 noeuds marins (70 kilomètres/heure environ).
   Le design des bateaux sera conclu avant l'été prochain et présenté dans la deuxième moitié de l'année. Ils commenceront à être construits l'année prochaine.
   "Les bateaux vont allier vitesse, maniabilité, et habileté à la navigation le long des côtes afin d'être plus visibles des spectateurs et offrir un spectacle fantastique", souligne le dossier de presse.
   Le Portugal pourra accueillir une des étapes de cet évènement, a dit de son côté M. Lagos, qui confie avoir "immédiatement reconnu le potentiel de ce projet".
   Il reste devant nous "encore deux années de travail pour peaufiner ce projet", a-t-il toutefois relevé.
   M. Lagos espère en outre pouvoir convaincre la Fédération internationale de voile (ISAF) de classer cette compétition comme "évènement exceptionnel".
   Lisbonne prendrait ainsi sa revanche après avoir perdu en 2003 l'organisation de la 32e édition de la Coupe de l'America au profit de Valence (Espagne).

   Source : AFP -- 09/02/2007

Euro-2008/Qualifications - Portugal: une équipe en pleine restructuration (2006)

   Euro-2008/Qualifications - Portugal: une équipe en pleine restructuration
   Par Lévi FERNANDES
   
   Après la performance du Mondial-2006, où le Portugal a fini quatrième de la compétition, c'est une équipe en pleine restructuration qui s'apprête à débuter les qualifications pour l'Euro-2008 de football (groupe A), mercredi face à la Finlande.
   Avec le départ des deux principaux meneurs de l'équipe, Pauleta et Luis Figo, la "selecçao" se cherche une nouvelle stratégie.
   "Nous allons devoir changer notre jeu", prévient l'entraîneur brésilien Luiz Felipe Scolari, dont l'objectif affiché pour l'Euro-2008 est d'aller aussi loin qu'en 2004.
   "L'objectif est bien sûr d'arriver en finale, et qui sait peut-être même être sacrés champions cette fois-ci", fait valoir l'entraîneur, en référence à la finale du Championnat d'Europe 2004, perdue contre la Grèce.
   "Après l'Euro-2004 et la demi-finale du Mondial, on a dit qu'il était impossible de faire mieux mais dans le football, rien n'est impossible dès qu'il y a de l'ambition. Et l'ambition ne manque pas à cette équipe", affirme Scolari, qui essaye une fois de plus de motiver et mobiliser ses troupes.

                            Deux attaquants
   Pourtant, la défaite contre le Danemark en match amical (2-4), samedi à Copenhague, a montré une équipe en transition, encore en manque de repères.
   "Aucun joueur ne se trouve au meilleur de sa forme physique", a reconnu lundi en conférence de presse le milieu de terrain Petit, pour qui un match nul contre la Finlande "ne serait pas si mal". "Nous allons devoir compenser cela par un grand esprit de sacrifice!".
   L'équipe lusitanienne, qui s'entraînait en début de semaine au Danemark, est par ailleurs privée de plusieurs joueurs, pour la plupart blessés, dont les attaquants Simao, les milieux de terrain Quaresma et Carlos Martins, ainsi que le défenseur Fernando Meira. Ces deux derniers n'ont pas été remplacés dans le groupe.
   De son côté, Scolari, dont le contrat a été prolongé en juillet jusqu'en 2008, esquisse ses premiers plans pour composer sa nouvelle équipe.
   En l'absence des deux attaquants vedettes de l'équipe lusitanienne, le jeu des Portugais devra composer avec les nouveaux arrivants, comme l'attaquant Nani ou le milieu de terrain Joao Moutinho.
   "Nous devrons adapter le système tactique", relève Scolari, qui a pris les rênes de la sélection en janvier 2003.
   "Le seul dont le jeu ressemble un peu (à celui de Luis Figo) est Deco", le milieu de terrain d'origine brésilienne, poursuit l'entraîneur, qui entend remplacer sa stratégie avec un attaquant de pointe (Pauleta) par un schéma avec deux joueurs devant.
   Pour succéder à cette génération dorée de joueurs portugais, Scolari entend également s'appuyer aussi sur le jeune prodige portugais de 21 ans évoluant à Manchester United (1re div. anglaise), Cristiano Ronaldo.
   "Il sera probablement l'un des grands joueurs de la sélection. Il ne cesse de progresser, de gagner de l'expérience et de la maturité".

   Source: AFP -- 05/09/2006

Déception et tristesse au Portugal après l'annulation du Dakar 2008

   Déception et tristesse au Portugal après l'annulation du Dakar 2008
   Par Levi FERNANDES
    
   Pilotes, organisateurs, sponsors et aficionados portugais ont tous manifesté leur immense déception et tristesse après l'annonce vendredi, pour la première fois de son histoire, de l'annulation du rallye Dakar pour des raisons de sécurité.
   Le maire de Lisbonne Antonio Costa a fait part de son "sentiment de frustration et de tristesse", lors d'une conférence de presse. La capitale portugaise donne le départ de l'épreuve reine des rallyes tout terrain depuis 2006, et y a consacré cette année encore près de 3 millions d'euros.
   "Il y aura d'autres épreuves et le départ sera donné de Lisbonne", a-t-il assuré.
   Malgré cette déception, le gouvernement portugais a dit comprendre les raisons qui ont amené les organisateurs à annuler l'épreuve. "La première priorité doit être la sécurité", a souligné le ministre de la Présidence du conseil des ministres Pedro Silva Pereira.
   Comme Lisbonne, d'autres municipalités portugaises ont beaucoup investi pour accueillir l'épreuve, espérant des retombées économiques en matière de tourisme. Les villes de Portimao et Benavento (sud) ont d'ores et déjà indiqué qu'elles étudiaient la possibilité de réclamer des indemnisations aux organisateurs.
   Selon Manuel da Luz, maire de la petite station balnéaire de Portimao, la commune a investi 1,5 million d'euros pour accueillir le Dakar et a déjà dépensé 90% de cette somme.
   "Quelqu'un devra rembourser les municipalités qui avaient fait d'importants investissements", a défendu Antonio Pina, président de la région touristique de l'Algarve, qui attendait de nombreux aficionados espagnols notamment.
   "Nous devons encore étudier les répercussions de cette annulation avant de prendre une décision (...) mais cela pourrait passer par un remboursement des investissements financiers", a également fait valoir Frederico Costa, vice-président de l'Office national du Tourisme.
   L'ensemble des sponsors portugais ont également manifesté leur déception, tout en affichant une certaine résignation comme Jogos Santa Casa, opérateur de la loterie Euromillions au Portugal.
   "Nous regrettons" mais "les raisons de sécurité invoquées nous dépassent", a déclaré un porte-parole de Santa Casa, principal sponsor du rallye au Portugal.
   Egalement partenaire de l'épreuve, la poste portugaise (CTT) était l'une des rares vendredi à espérer encore tirer son épingle du jeu. Elle a décidé de maintenir la collection de timbres spéciaux destinée à célébrer la 30e édition du rallye Dakar en misant sur l'intérêt particulier que devrait susciter cette situation inédite parmi les collectionneurs.

   Source: AFP -- 04/01/2008

Après les tsunamis en Asie, le Portugal s'interroge sur sa vulnérabilité (2005)

   Après les tsunamis en Asie, le Portugal s'interroge sur sa vulnérabilité  
   Par Lévi FERNANDES
 
   Le Portugal, qui a connu il y a 250 ans un séisme dévastateur, suivi d'un raz-de-marée comparable à celui qui a frappé plusieurs pays d'Asie, s'interroge sur ses capacités de réaction en cas de scénario catastrophe.
   Au lendemain du séisme au large de l'île indonésienne de Sumatra qui a déclenché le 27 décembre un tsunami à travers l'Océan Indien, les pompiers portugais ont tiré la sonnette d'alarme.
     L'Association nationale des pompiers professionnels (ANBP) a souligné l'"absence de plans d'urgence et d'études sur les conséquences d'un séisme de grande intensité au Portugal".
     "Le pompiers portugais, notamment ceux basés dans les zones à risque, continuent à ne pas savoir ce qu'ils doivent faire", en cas de séisme majeur, indiquait l'Association.
     Un mois plus tôt, la protection civile indiquait que le plan d'urgence pour Lisbonne (2,5 millions d'habitants dans la grande agglomération) en cas de catastrophe ne serait prêt que "dans deux ou trois ans".
   Lisbonne dispose d'un "plan d'urgence pour prévenir et circonscrire les risques" en cas de séisme, assure toutefois le maire de la capitale Antonio Carmona Rodrigues.
   Le grand tremblement de terre de Lisbonne, l'un des plus meurtriers d'Europe, est encore présent dans les esprits. Le 1er novembre 1755, la capitale est dévastée par trois secousses sismiques évaluées aujourd'hui entre 8,7 et 9 sur l'échelle de Richter, puis par un raz-de-marée dont les vagues atteignent 5 à 10 mètres, selon les témoignages de l'époque.
   La capitale portugaise est presque entièrement détruite. Selon les historiens, près de 30.000 personnes ont péri.
   La péninsule ibérique est en effet "traversée par deux plaques, si bien que le risque de séismes et de tsunamis est réel", souligne Miguel Miranda du centre géophysique de Lisbonne.
   Il y a cinq ans, en pleine saison estivale, une fausse alerte au tsunami sur la côte touristique de l'Algarve avait provoqué un mouvement de panique sur les plages.
   "Le Portugal ne dispose pas de système de détection de vagues géantes comme il en existe dans le Pacifique", relève Joaquim Luis. "Espérons que cette tragédie amorcera une réflexion en Europe".
   Le 3 janvier dernier, des habitants de l'Algarve (sud) ont immédiatement appelé les services de secours en sentant la terre trembler. Quelques minutes plus tard, l'institut météorologique confirmait un séisme de magnitude 4,1 sur l'échelle ouverte de Richter. Cette secousse n'a fait ni dégâts ni victimes, mais a réveillé les craintes.
   Quinze jours plus tôt, une secousse de 5,4 degrés sur l'échelle de Richter était ressentie à Lisbonne et plus au sud.
   "Il n'est pas habituel de ressentir deux séismes en deux semaines... mais cela peut se produire de manière aléatoire", explique à l'AFP le professeur Joaquim Luis, de l'université des Sciences de l'Algarve.
   C'est dans le sud du Portugal que les risques sismiques sont les plus importants. Les plaques tectoniques africaine et européenne convergent, à une centaine de kilomètres des côtes portugaises.
   "La plaque ibérique se déplace d'environ 4 à 5 millimètres par an", relève M. Luis. Une vitesse dix fois inférieure à celle de la zone de Sumatra, selon les spécialistes.
   "Pour que se produise un séisme très violent, il faudrait un déplacement subit d'une très grande faille sur 10 à 20 mètres... A raison de 20 mm par an il faudrait environ mille ans", estime-t-il.
   Selon une étude de l'organisation de secours basée aux Etats Unis American Rescue Team International (ARTI) citée par les médias, un séisme de même magnitude que celui de 1755 pourrait faire 100.000 morts du fait de normes sismiques de construction défaillantes.
   
Source: AFP -- 07/01/2005

La grogne monte au Portugal contre les réformes économiques du gouvernement (2005)

   La grogne monte au Portugal contre les réformes économiques du gouvernement
   Par Lévi FERNANDES
 
   Le gouvernement portugais est placé devant une montée de la tension sociale des salariés du public qui protestent contre la suppression d'avantage acquis dans le cadre d'un programme de réformes économique.
   Militaires, policiers, infirmières, agriculteurs et bientôt les magistrats et procureurs, protestent notamment contre le relèvement de l'âge des retraites, aligné sur celui du système privé (soit 65 ans), contre la remise en cause des sous-système de sécurité sociale, contre la réduction d'effectifs ou encore le gel de la progression des carrières.
   "Nous allons défendre jusqu'au bout les droits acquis", a déclaré à l'AFP Manuel Ramos, responsable de la Fédération nationale des syndicats de la fonction publique.
   "Les changements introduits dans la fonction publique sont une menace à l'encontre de tous les travailleurs portugais. Le gouvernement veut prolonger la vie active pour tous", a-t-il ajouté.
   Jeudi quelque 35.000 fonctionnaires ont manifesté au centre de Lisbonne à l'appel du Front commun des syndicats de la fonction publique, qui s'étaient également mis en grève.
   Cette journée de mobilisation s'inscrivait dans une série de protestation des fonctionnaires mécontents de devoir faire les sacrifices demandés par le gouvernement pour lutter contre le dérapage des finances publiques.
   "Avec le régime actuel, nous ne pouvons pas garantir que dans dix ou vingt ans, nous serons en mesure de payer les retraites des fonctionnaires", a expliqué Fernando Teixeira dos Santos, ministre des Finances.
   Les fonctionnaires sont les premiers visés par ces réformes. Avec près de 700.000 employés, la fonction publique est parfois considéré comme un frein au développement économique.
   A son arrivée au pouvoir en mars dernier, le Parti socialiste avait mis en place un plan d'austérité, sur fond de hausse de chômage et de précarité, destiné à lutter contre un déficit public qui menace d'atteindre 6,2% du PIB cette année alors que le pacte de stabilité européen prévoit un déficit maximum de 3%. L'UE a imposé à Lisbonne de revenir sous le seuil des 3% d'ici 2008.
   Devant cette situation, le gouvernement est notamment revenu sur certaines promesses électorales, comme celle de ne pas augmenter les impôts, en relevant la TVA de 19 à 21%.
   Les élections municipales du 9 octobre, remportées haut la main par le principal parti d'opposition, le Parti Social démocrate (PSD, centre droit), renvoient un premier signe claire du mécontentement des électeurs qui ont sanctionné la politique du gouvernement.
   Certains analystes politiques sont plus mesurés dans cette analyse. "Les mesures impopulaires sont en fait populaires", analysait il y a quelque jours  Francisco Sarsfield Cabral, directeur de l'information de la radio catholique Renascença.
   Le gouvernement est en train de toucher à ce que beaucoup considèrent comme les privilèges d'un petit groupe, avait-il expliqué.
   Le chef du gouvernement José Socrates ne semble pas prêt à céder à cette grogne sociale. Il a rappelé il y a quelques jours que le résultat des municipales et la vague de contestation n'influenceraient pas sa politique de réforme.
   "Le gouvernement ne gouverne pas en fonction des calendriers électoraux, mais en fonction des besoins du pays", avait-il lancé au lendemain du scrutin.
   Malgré cette détermination, le gouvernement ne pourra faire l'économie, à un moment ou à un autre, de "s'interroger sur l'impact de ses mesures et notamment de la manière dont elle sont perçues", observe Joao Morgado Fernandes du Diario de Noticias.
   La contestation sociale n'est pas prêt de fléchir. La Confédération générale des travailleurs portugais (CGT) a appelé à une nouvelle journée de grève générale le 10 novembre.

Source: AFP -- 21/10/2005

Manifestation à Lisbonne contre l'austérité sur fond de crise politique (2011)

    Manifestation à Lisbonne contre l'austérité sur fond de crise politique

    Plusieurs milliers de salariés des secteurs publics et privés de différentes régions du Portugal se sont concentrés samedi à Lisbonne pour défiler contre les mesures d'austérité, dans un contexte de crise politique après l'annonce d'un nouveau plan de rigueur du gouvernement.
   "Salaire gelés, avenir condamné", "Le pays ne s'en sort pas avec des politiques de droite", "A chaque jour qui passe, le gouvernement ne sème que malheur", scandaient les manifestants qui se sont rassemblés dans le centre de Lisbonne à l'appel de la CGTP, la principale confédération des travailleurs portugais, proche du Parti communiste.
   "Précarité ce n'est pas l'avenir" et "Basta! Les travailleurs en ont marre de payer la crise", pouvait-on lire sur des autocollants arborés par certains manifestants, tandis que d'autres brandissaient des pancartes colorées proclamant: "Nous luttons parce que nous avons raison!" ou encore "non à la précarité".
   La CGTP n'a pas communiqué d'estimation sur le nombre de participants se contentant de souligner qu'il y avait "des milliers et des milliers de personnes". Quant à la police, refusant d'arbitrer entre les chiffres des syndicats et du gouvernement lors de mouvements sociaux, elle ne communique pas de chiffres.
   "On a le sentiment que ces politiques sont toujours contre les mêmes. Nous voulons simplement plus de justice sociale", dit Cristina Azevedo, une jeune mère de famille qui défilait dans le cortège.
   "Baisse des salaires, baisse du pouvoir d'achat, gel des carrières ... les raisons d'être inquiets ne manquent pas", fait valoir de son côté Miguel Monteiro, un fonctionnaire du nord du Portugal.
   Outre les travailleurs, de nombreux retraités ont également participé au défilé.
   "Je suis ici pour soutenir cette génération aux abois", lance Idalina Raposo, une retraité du sud du pays, empoignant une statuette de la vierge d'un côté et une bougie de l'autre, afin, dit-elle de prier pour que "ce gouvernement s'en aille".
   Cette manifestation, la deuxième en une semaine, témoigne de la grogne sociale grandissante face aux mesures de rigueur qui se multiplient. Samedi dernier déjà, des dizaines de milliers de personnes, mobilisés via Facebook, avaient protesté dans une dizaine de villes contre la précarité.
   Outre le programme de rigueur déjà en vigueur, cumulant hausses d'impôts et baisse des salaires de la fonction publique, le gouvernement a annoncé la semaine dernière un renforcement des mesures d'austérité pour garantir la réduction de ses déficits, comprenant notamment une taxation des retraites, une baisse des dépenses de santé et de certaines prestations sociales.
   Mais, le refus annoncé par l'opposition d'entériner ce nouveau paquet de mesures a provoqué une crise politique, le Premier ministre José Socrates ayant menacé de démissionner en cas de rejet de son programme. Cet impasse politique pourrait déboucher sur des élections anticipées.
   Selon des informations des médias portugais non confirmées, le nouveau programme d'austérité pourrait être débattu mercredi au Parlement.
   "Le nouveau programme d'austérité représente indubitablement une déclaration de guerre contre les travailleurs, les retraités et les jeunes", a déclaré Manuel Carvalho da Silva, secrétaire général de la CGTP, qui s'adressait à la foule de mécontents.
   "Le grand drame de cette crise, c'est que les politiques du gouvernement et celles du PSD (opposition), qui est impatient d'arriver au pouvoir, sont exactement les mêmes", a-t-il martelé avant d'appeler à une nouvelle journée de mobilisation le 1er avril prochain.
  
 Source: AFP -- 29/11/2011