jeudi 26 décembre 2013

Sous pression, le Portugal s'attend à la convocation d'élections anticipées (2011)

   Sous pression, le Portugal s'attend à la convocation d'élections anticipées
   Par Levi FERNANDES

   Le président portugais Anibal Cavaco Silva tiendra jeudi les dernières consultations préalables à la convocation d'élections législatives anticipées, issue la plus attendue à la crise politique dans un contexte de crise financière de plus en plus tendu.
   Après avoir entendu la semaine dernière les partis politiques représentés au parlement, le chef de l'Etat conservateur réunit à partir 14H00 GMT le conseil d'Etat, un organe consultatif composé des plus hautes personnalités de l'Etat qui doit se prononcer sur la dissolution du Parlement.
   A l'issue de cette réunion, décrite par la presse comme une "dernière formalité" ouvrant la voie à la convocation d'élections anticipées, le président pourrait annoncer dans la foulée la date du scrutin qui, selon les différents partis, pourrait avoir lieu le 29 mai ou le 5 juin.
   Pour l'instant, le chef d'Etat conservateur n'a pas encore officiellement accepté la démission du Premier ministre José Socrates, présentée mercredi dernier après le rejet au Parlement d'un nouveau programme d'austérité, le quatrième en un an.
   Si le chef de l'Etat confirme la dissolution du Parlement dès jeudi, le gouvernement démissionnaire se trouvera limité à la gestion des affaires courantes alors que la pression des marchés financiers s'accroît de jour en jour et semble pousser le pays vers une aide extérieure.
   Jeudi, le ministre des Finances Fernando Teixeira dos Santos a pourtant estimé que le gouvernement démissionnaire n'avait pas la "légitimité" pour négocier un tel plan de sauvetage.
   Le Portugal a enchaîné cette semaine les mauvaises nouvelles sur le front économique et financier: dégradations successives des agences de notation, contraction de l'économie cette année plus forte que prévue d'après les dernières prévisions de la Banque du Portugal (-1,4% du PIB).
   Nouveau coup dur jeudi: l'Institut national des statistiques a annoncé que le déficit public pour 2010 s'est établi à 8,6% du PIB, soit nettement au-dessus de l'objectif de 7,3%, en raison de la comptabilisation de 3 milliards d'euros de dépenses supplémentaires.
   Dans ce contexte, les taux d'intérêt des emprunts portugais à 10 ans ont battu un nouveau record mercredi, dépassant le seuil des 8% pour la première fois depuis l'entrée du pays dans la zone euro.
   Face à la hausse des coûts de financement imposés au Portugal, analystes et agences de notation s'inquiètent de la solvabilité du pays, qui doit rembourser 9 milliards d'euros de dette d'ici la mi-juin.
   Le quotidien de référence Publico soulignait jeudi que la pression des marchés et des agences de notation sur le Portugal "est similaire à celle exercée sur la Grèce et l'Irlande au moment où ces pays ont été contraints de demander une aide.
   Malgré l'impasse politique et l'urgence financière, M. Socrates avait répété mardi qu'il était "très déterminé" à ne pas faire appel à un sauvetage extérieur, tout en reconnaissant que la situation s'était "aggravée".
   Pour tenter de surmonter les échéances à venir, le pays pourrait recourir à "des placements privés de dette, à des emprunts directs auprès de banques ou faire appel à des investissements d'autres pays" tels que la Chine ou le Brésil, avançait la presse jeudi.
   Dans l'immédiat, l'agence de la dette portugaise a annoncé son intention de lever au cours du deuxième trimestre jusqu'à 7 milliards d'euros en emprunts à court terme.

Source: AFP - 31/03/2011


   Portugal: élections anticipées le 5 juin sous forte pression des marchés
   Par Levi FERNANDES

   Le président portugais Anibal Cavaco Silva a annoncé jeudi soir la dissolution du Parlement et la convocation d'élections législatives anticipées le 5 juin, qui se tiendront selon lui à un moment "critique" au plan économique et financier.
   Après avoir réuni dans l'après-midi pendant plus de trois heures le conseil d'Etat, un organe consultatif composé des plus hautes personnalités de l'Etat, le chef de l'Etat a annoncé sa décision au pays lors d'une allocution télévisée.
   Il a par ailleurs accepté la démission du Premier ministre socialiste José Socrates, désavoué la semaine dernière par le rejet au Parlement d'un nouveau programme d'austérité de son gouvernement minoritaire.
   L'action de l'exécutif sera donc limitée à la gestion des affaires courantes, "mais il ne sera pas empêché de pratiquer les actes nécessaires à la conduite du pays" a-t-il affirmé, alors que la pression des marchés financiers s'est fortement ces derniers jours, poussant davantage le pays à solliciter une aide extérieure.
    Dans la journée, le ministre des Finances Fernando Teixeira dos Santos avait estimé que le gouvernement démissionnaire n'avait pas la "légitimité" pour négocier un tel plan de sauvetage, tandis que le Fonds monétaire international confirmait que le Portugal n'avait fait aucune demande d'aide.
   Au cours de son discours, M. Cavaco Silva a évoqué la "situation extrêmement grave du pays en raison du déséquilibre des comptes publics, de l'endettement extérieur et les besoins de financement de l'Etat", et a appelé à ce que les élections "créent des conditions favorables à la négociation et au compromis entre les différentes forces politiques".
   Réélu le week-end dernier à la tête du Parti socialiste, M. Socrates a dors et déjà annoncé qu'il mènera la bataille des élections face à Pedro Passos Coelho, leader de l'opposition de centre-droit, dont le parti est actuellement en tête dans les sondages.
   Le Portugal a enchaîné cette semaine une série de mauvaises nouvelles sur le front économique et financier: dégradations successives des agences de notation, contraction de l'économie cette année plus forte que prévue (-1,4% du PIB) et un déficit de 2010 revu nettement en hausse, à 8,6% du PIB.
   Dans la foulée, les taux d'intérêt des emprunts portugais à 10 ans ont battu jeudi un nouveau record depuis l'entrée du pays dans la zone euro, s'envolant à à 8,304% vers 16H50 GMT, contre 8,000% la veille en clôture.
   Face à la hausse des coûts de financement imposés au Portugal, analystes et agences de notation s'inquiètent de la solvabilité du pays, qui doit rembourser 9 milliards d'euros de dette d'ici à la mi-juin.
   Mardi encore, M. Socrates se disait toujours "très déterminé" à ne pas faire appel à une aide extérieure, tout en reconnaissant que la situation s'était "aggravée".
   Pour surmonter les échéances à venir, le pays pourrait en outre recourir à des "instruments de financement de substitution" qui passeraient, selon la presse, par "des placements privés, des emprunts directs auprès de banques ou des investissements d'autres pays" tels que la Chine ou le Brésil.
   Malgré ce contexte difficile, l'agence portugaise de la dette, qui compte par ailleurs émettre jusqu'à 7 milliards d'euros de dette à court terme au cours du deuxième trimestre, a annoncé pour vendredi une "émission extraordinaire" d'obligations à un an visant à lever 1,5 milliard d'euros.

Source: AFP - 31/03/2011

   Portugal: élections anticipées le 5 juin sous forte pression des marchés 
   Par Levi FERNANDES

   Le président portugais Anibal Cavaco Silva a annoncé jeudi soir la dissolution du Parlement et la convocation d'élections législatives anticipées le 5 juin, qui se tiendront selon lui à un moment "critique" au plan économique et financier.
   Après avoir réuni dans l'après-midi pendant plus de trois heures le conseil d'Etat, un organe consultatif composé des plus hautes personnalités de l'Etat, le chef de l'Etat a annoncé sa décision au pays lors d'une allocution télévisée.
   Il a par ailleurs accepté la démission du Premier ministre socialiste José Socrates, désavoué la semaine dernière par le rejet au Parlement d'un nouveau programme d'austérité de son gouvernement minoritaire.
   L'action de l'exécutif sera donc limitée à la gestion des affaires courantes, "mais il ne sera pas empêché de pratiquer les actes nécessaires à la conduite du pays" a-t-il affirmé, alors que la pression des marchés financiers s'est fortement ces derniers jours, poussant davantage le pays à solliciter une aide extérieure.
    Dans la journée, le ministre des Finances Fernando Teixeira dos Santos avait estimé que le gouvernement démissionnaire n'avait pas la "légitimité" pour négocier un tel plan de sauvetage, tandis que le Fonds monétaire international confirmait que le Portugal n'avait fait aucune demande d'aide.
   Au cours de son discours, M. Cavaco Silva a évoqué la "situation extrêmement grave du pays en raison du déséquilibre des comptes publics, de l'endettement extérieur et les besoins de financement de l'Etat", et a appelé à ce que les élections "créent des conditions favorables à la négociation et au compromis entre les différentes forces politiques".
   Réélu le week-end dernier à la tête du Parti socialiste, M. Socrates a dors et déjà annoncé qu'il mènera la bataille des élections face à Pedro Passos Coelho, leader de l'opposition de centre-droit, dont le parti est actuellement en tête dans les sondages.
   Le Portugal a enchaîné cette semaine une série de mauvaises nouvelles sur le front économique et financier: dégradations successives des agences de notation, contraction de l'économie cette année plus forte que prévue (-1,4% du PIB) et un déficit de 2010 revu nettement en hausse, à 8,6% du PIB.
   Dans la foulée, les taux d'intérêt des emprunts portugais à 10 ans ont battu jeudi un nouveau record depuis l'entrée du pays dans la zone euro, s'envolant à à 8,304% vers 16H50 GMT, contre 8,000% la veille en clôture.
   Face à la hausse des coûts de financement imposés au Portugal, analystes et agences de notation s'inquiètent de la solvabilité du pays, qui doit rembourser 9 milliards d'euros de dette d'ici à la mi-juin.
   Mardi encore, M. Socrates se disait toujours "très déterminé" à ne pas faire appel à une aide extérieure, tout en reconnaissant que la situation s'était "aggravée".
   Pour surmonter les échéances à venir, le pays pourrait en outre recourir à des "instruments de financement de substitution" qui passeraient, selon la presse, par "des placements privés, des emprunts directs auprès de banques ou des investissements d'autres pays" tels que la Chine ou le Brésil.
   Malgré ce contexte difficile, l'agence portugaise de la dette, qui compte par ailleurs émettre jusqu'à 7 milliards d'euros de dette à court terme au cours du deuxième trimestre, a annoncé pour vendredi une "émission extraordinaire" d'obligations à un an visant à lever 1,5 milliard d'euros.
   
Source: AFP - 31/03/2011

A lire:

    Le Portugal débat sur les possibilités du gouvernement de demander une aide
   Par Lévi FERNANDES

   La pression accrue sur le Portugal, qui semble inévitablement pousser chaque jour un peu plus le pays vers un plan de sauvetage, donne lieu actuellement à un débat sur la légitimité du gouvernement démissionnaire à demander une telle aide.
   Depuis la démission la semaine dernière du Premier ministre socialiste José Socrates, la pression sur le Portugal monte: les principales agences de notation ont dégradé de plusieurs crans leur notes du pays et les marchés exigent des taux historiquement élevés pour le financer.
   Dans ce contexte, qui a la "légitimité" pour demander un plan de sauvetage? Le gouvernement démissionnaire? Le président? Le parlement? La question divise.
   Cette discussion a pris de l'ampleur après les déclarations jeudi du ministre des Finances Fernando Teixeira dos Santos, selon lesquelles un gouvernement démissionnaire n'avait pas la "légitimité pour négocier" les modalités d'un tel plan.
   "La seule entité qui peut prendre des engagements, c'est le président", avait-il dit.
   Le chef de l'Etat conservateur Anibal Cavaco Silva, qui représente une autorité morale mais qui n'a pas de pouvoir exécutif, a aussitôt rappelé qu'il n'incombait "pas au président de gouverner".
   Le président, qui a annoncé jeudi la dissolution du parlement et convoqué des élections législatives pour le 5 juin, a indiqué à cette occasion qu'il soutiendrait le gouvernement, dont les pouvoirs sont limités à la gestion des affaires courantes, dans les mesures à adopter "pour assurer les moyens de financement nécessaires" du pays.
   D'après les journaux Expresso et Publico de samedi, l'une des hypothèses envisagées par le président et l'opposition de centre-droit, serait la possibilité de recourir à "un prêt d'urgence du FMI" qui permettrait au pays de se financer jusqu'à l'entrée en fonction d'un nouveau gouvernement.
   Pedro Passos Coelho, le chef de l'opposition et futur premier ministre pressenti, s'étant déjà dit prêt à soutenir un "prêt spécial" pour garantir la solvabilité du pays.
   Interrogé samedi par les journalistes, lors d'une manifestation publique, sur une possible intervention du FMI, M. Cavaco Silva s'est limité à répondre avec humour: "Je crois que vous devriez arrêter de parler de FMI. C'est erroné. Il faut parler de Fonds européen de stabilité financière (FESF)".
   Le FESF, qui jouit des garanties de tous les pays de la zone euro, a été créé au printemps 2010 au lendemain de la crise de la dette grecque, pour doter la zone euro d'un fonds apte à venir en aide aux pays en difficulté.
   Une autre solution, également évoquée par plusieurs spécialistes de la constitution portugaise, passerait par le parlement qui pourrait autoriser le gouvernement démissionnaire à demander une aide.
   Face à cette situation, le gouvernement a fait le choix pour l'instant de continuer de se financer sur les marchés avec des émissions à court terme, dont les taux sont moins élevés.
   Vendredi, le Portugal a levé 1,6 milliard d'euros de dette à un peu plus d'an, à un taux plus élevé que lors de précédentes émissions comparables, mais en deçà des prévisions, et prévoit de retourner sur les marchés dès mercredi.
   Le ministre des Finances, qui a écarté cette semaine le risque d'un défaut de payement, avait toutefois observé que le pays devrait être "plus créatif" dorénavant pour se financer.
   Selon les médias portugais, le gouvernement aurait déjà négocié avec certains pays, comme la Chine, le Brésil et le Moyen-Orient, l'achat de dette pour les prochaines émissions.
 
Source: AFP - 02/04/2011
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A lire:

Les Portugais votent avec peu d'espoirs et encore moins d'illusions (2011)

  Les Portugais votent avec peu d'espoirs et encore moins d'illusions 
  Par Lévi FERNANDES
  
  "Ca va être dur mais on n'a pas le choix", "l'austérité est inévitable": les Portugais votaient dimanche avec peu d'espoirs et encore moins d'illusions, conscients que, quel que soit le vainqueur des législatives, le "pire" pour eux reste à venir.
   "J'aime beaucoup notre Premier ministre mais là, ma patience est à bout, confiait dimanche matin Custodio Colaço, un retraité de 65 ans résidant à Alamada, une banlieue ouvrière du sud de Lisbonne.
   "Il faut que ça change. Je pense qu'il va falloir passer par un moment dur mais c'est comme ça. On n'a pas le choix", ajoutait cet homme, casquette vissée sur la tête pour se protéger du soleil, à la sortie de son bureau de vote situé au pied d'une barre d'immeubles de cette cité-dortoir communiste.
   Comme M. Colaço, la plupart des électeurs, interrogés par l'AFP dimanche, se disaient convaincus de la nécessité des mesures d'austérité, semblant résignés à de nouveaux sacrifices.
   "Ca n'allait pas bien pour nous et j'ai le sentiment que les choses vont empirer. Mais je veux sanctionner le parti au pouvoir qui nous a mis dans cette situation", explique Maria Margarida, 57 ans.
   Selon un sondage publié en milieu de semaine, plus des trois quarts des Portugais pensent que la situation du pays sera "identique" ou "pire" dans un an.
   "J'ai peur", avoue Maria da Conceiçao Miguel. "J'ai une petite retraite, un loyer à payer, et tout ça me fait peur. Déjà que ça n'allait pas bien, maintenant ça va être encore pire", dit la vieille dame, serrant son sac à main sous son bras.
   A côté d'elle, Torval Faria, 55 ans, juge que "les mesures d'austérité sont inévitables. Il suffit de voir les autres pays qui ont demandé l'aide du FMI pour comprendre que c'est inévitable", dit-il.
   Loin d'Almada et de ses tours, le ton n'est pas différent au palais Galveias, riche bâtisse du XVII siècle transformée en bibliothèque municipale et qui fait office de bureau de vote.
   "Je n'attends pas grand chose de ces élections, déclare David, un professeur d'informatique de 44 ans. La marge de manoeuvre du prochain gouvernement est très étroite et ça n'a pas été facile de choisir".
   "Ce que j'attends c'est du sérieux et du courage pour affronter les problèmes du pays. Les prochaines années vont être difficiles et l'austérité n'est probablement pas la solution, mais quelle est l'alternative?", demande-t-il.
   Dans ce quartier bourgeois des Avenidas Novas, les électeurs sont nombreux et doivent même faire la queue pour voter.
   "J'ai voté PS avec d'énormes problèmes de conscience", reconnaît Alexandra, 30 ans. "Je ne suis pas satisfaite du gouvernement mais j'ai peur de la droite qui veut déresponsabiliser l'Etat, privatiser la santé, l'éducation, la culture...", explique la jeune femme, chercheur à l'université.
   Médecin du service public, Joao rappelle qu'il "souffre déjà de l'austérité, comme tous les fonctionnaires". "Tout ce que j'espère, c'est que le prochain gouvernement fera un meilleur travail que l'actuel. De toute façon, on ne peut rien changer à l'accord du FMI. C'est comme ça", conclut le jeune homme en short et tongs.
   "Nous étions déjà dans l'austérité mais ce sera pire avec le FMI qui est entré au Portugal sans l'accord du peuple", tempête un quinquagénaire. "Ce sont les travailleurs qui vont trinquer!", prévient-il.
 
Source: 05/06/2011/

   Portugal: Passos Coelho présente son programme de rigueur au parlement
   Par Lévi FERNANDES

   Le gouvernement portugais présente jeudi au parlement un programme qui se veut "plus ambitieux" que le plan d'aide de l'UE et du FMI, et pourrait annoncer des mesures de rigueur supplémentaires "à caractère extraordinaire" afin de respecter son objectif budgétaire pour 2011.
   Le débat s'ouvrira jeudi à 15H00 locales (14H00 GMT) par un discours du nouveau Premier ministre de centre-droit Pedro Passos Coelho, qui "aura la préoccupation de garantir que les objectifs du programme d'ajustement seront respectés", a indiqué son cabinet.
   "Cela impliquera l'anticipation de certaines mesures prévues par l'accord et éventuellement l'adoption de mesures à caractère extraordinaire", a précisé cette source.
   Selon la presse, le gouvernement de coalition de droite pourrait annoncer un "impôt extraordinaire sur le revenu" pour cette année et augmenter dès juillet la TVA sur certains produits et services.
   D'après le texte du programme remis mardi au parlement, le nouveau gouvernement promet d'être "plus ambitieux dans le processus d'ajustement de l'économie" que le plan d'aide international, afin de se "prémunir contre d'éventuels risques externes et internes" et "restaurer la confiance" des marchés.
   En échange d'un prêt de 78 milliards d'euros, le Portugal s'est engagé à mettre en oeuvre un exigeant programme de rigueur et de réformes sur trois ans négocié par le précédent gouvernement socialiste, battu lors des élections législatives anticipées du 5 juin.
   Cette nouvelle cure d'austérité doit permettre au Portugal, troisième pays de la zone euro à faire appel à une aide extérieure après la Grèce et l'Irlande l'an dernier, de ramener son déficit public de 9,1% du PIB en 2010 à 5,9% cette année, puis à 3% en 2013.
   D'après les médias, le nouveau gouvernement souhaite éviter un "dérapage" des finances publiques, dont le déficit budgétaire sur douze mois s'élevait encore à 8,7% du PIB fin mars, selon des données provisoires publiées mercredi par l'Institut national des statistiques.
   Outre les mesures phare du plan de sauvetage international comprenant notamment une réduction des retraites supérieures à 1.500 euros, une baisse des prestations sociales et une hausse des impôts, le gouvernement a inscrit à son programme des "mesures supplémentaires de caractère structurel" pour "garantir" le respect de ses engagements.
   Il a notamment annoncé sa décision de "suspendre" la construction du TGV Lisbonne-Madrid, dont la conclusion était prévue pour 2013, et d'élargir la liste des privatisations aux médias publics.
   La coalition de droite, qui dispose d'une confortable majorité absolue au parlement, a également mis l'accent sur un amaigrissement des services de l'Etat, en souhaitant ouvrir davantage le secteur de la santé aux prestataires privés, en réduisant le nombre d'organismes publics, en favorisant les départs volontaires des fonctionnaires et en mettant en place une politique de recrutement "très restrictive".
   L'exécutif a également confirmé son intention de réformer le marché du travail, afin d'assouplir les règles de licenciement et créer un contrat unique.
   Le débat parlementaire sur le programme du gouvernement se conclura vendredi et ne doit pas forcément faire l'objet d'un vote.
   Source: AFP - 30/06/2011